J’en profite pour glisser mes réflexions amateures personnelles et les bases de ce questionnement, au cas où ça en intéresserait certains.
Ca n’apporte pas de réponse, mais qui sait…
A) Optimiser la combustion ?
C’est probablement le point le plus mystique pour ma part.
Les premières versions du manuel étaient assez enjouées sur la question, avec des phrases du genre :
« avantage : une qualité de combustion exceptionnelle. »
On constate que les dernières versions sont bien plus sobres, avec plutôt :
« la longévité du poêle est nettement augmentée et les risques de fissure rendus presque inexistants car les feux sont plus calmes et les briques foyères protégées du rayonnement des braises. »
Il y a cependant toute une partie sur la combustion et la post-combustion, qui précède la boite à feu et qui explique que la boite à feu aide à une bonne combustion.
Le Manuel le précise bien:
« Le phénomène [post combustion] l’est beaucoup moins [dissocié] dans les foyers de poêle à bois où les deux types de combustion ont lieu dans la même zone. »
De fait, la double combustion n’est pas hyper claire pour ma part. Est-ce que la fente laissée devant la porte joue bien son rôle, à quel point ? Est-ce que l’air profite bien de la boite à feu pour remonter et se chauffer? Outre le fait que la double-combustion dans le poêle Oxalis n’est pas claire pour moi, c’est surtout son objectif que je n’arrive alors pas à bien comprendre.
Si jamais on veut obtenir une post-combustion, c’est pour bien tout cramer et obtenir plus de chaleur. Super. Mais on constate qu’un feu avec une boite à feu brule moins fort que sans boite à feu. Au vu du résultat, sur base de quoi tirer la conclusion qu’il y a eu une double combustion et que c’était super, alors qu’en pratique ça donne « moins bien » ?
Le manuel dit d’ailleurs :
« Faire des gros feux sans cet élément [BAF] est à éviter, ils seraient trop vif et risqueraient d’endommager rapidement le poêle. »
Une réflexion serait alors de se dire qu’avec boite à feu, il y a double-combution, et donc meilleure combustion, mais moins fort et plus longtemps. Cependant, je n’ai pas l’impression que ça se retrouve dans les performances. Est-ce peut-être parce qu’avec un feu fort il y a de meilleurs échanges thermiques, même si globalement la combustion était moins bien ?
Bruler plus doucement avec double-combustion ne serait qu’écologique pour bruler tous les gaz ? Mais d’ailleurs, est-ce qu’avec un feu fort, ça n’aura pas tendance à tout bien cramer de toute façon ?
J’aime beaucoup l’idée de me dire que l’air va remonter, qu’une partie va trouver son chemin grâce à l’espace disponible autour de la BAF, se réchauffer contre elle en remontant, puis être injecté juste là où c’est nécessaire par les petits trous. Mais concrètement, tout ce qui dépasse de la BAF (ou sans BAF) brule bien mieux. Pas certain que que ce métal chaud aide tellement le feu.
J’en arrive même à me poser la question dans l’autre sens. Est-ce qu’utiliser une boite à feu permet d’avoir un aussi bon rendement que sans boite à feu ?
[EDIT : apparemment, non…]
Certains se demandent aussi si la boîte à feu ne limite pas le transfert de chaleur du coeur du feu vers les briques du foyer.
B) Protéger le poêle ?
Ici le rôle de la boite à feu est plus évident. Etant donné qu’il est acquis que la BAF va contenir le feu, cela fera un feu moins fort : les fumées seront moins chaudes et vont moins saisir le poêle. De plus, le coeur du poêle sera protégé, en n’étant pas en contact direct avec le coeur du feu grâce à la BAF. Vu la dégradation « rapide » d’une BAF basique, on voit que ça trinque.
Tout d’abord, la question se pose au niveau de la pertinence de protéger le coeur. Avec de bonnes briques réfractaire et du bon coulis, est-ce suffisant? (Pas de retour sur assez longtemps évidemment. Une saison sans BAF semble aller. Au pire, il y a moyen de rajouter une boite à feu par la suite si on commence à constater des faiblesses.)
N’y a-t-il pas d’autres techniques plus durables pour protéger le coeur, comme certains le font ? Par exemple, ajouter des plaques réfractaires de 3 cm sur chaque paroi du coeur, à changer des années plus tard si ça s’use ? (Si je ne m’abuse, j’ai cru voir aussi des BAF rectangulaires trouées en plaques réfractaires ???.. même si ça doit chauffer moins vite que le métal.)
Reste à protéger le reste du poêle des fumées trop chaudes. Mais si ça va trop fort sans BAF, ne peut-on pas faire aussi bien avec moins de bois ? Ou alors en dosant avec l’arrivée d’air ?
La BAF va aussi protéger le poêle contre l’utilisateur qui ne fait pas attention, mais bon… En effet, en limitant la quantité de bois qu’il est possible d’enfourner pour une flambée, on limite les risques de surchauffe.
(Etant un adepte du rechargement sans prise de tête lorsque c’est utile, c’est moins impactant, faut bien faire gaffe à ce que je rajoute évidemment.)
Bref, protéger le poêle, pourquoi pas, mais pourquoi une boite à feu métallique ?
C) Doser le feu ?
C’est sans doute le point qui a été le moins évident à saisir pour moi, alors qu’il est très concret…
La boite en contenant le feux permet de se rapprocher d’un résultat raisonnable désiré avec plus de facilité. Un peu trop d’air en arrivée par exemple ? La BAF jouera son rôle et limitera la flambée.
Bon, soyons sérieux, j’espère que les consignes de base pour construire une boite à feu collent bien au besoin de la plupart des utilisateurs. Nous sommes beaucoup je trouve à se demander ce qu’est un bon feu. Alors ajouter ou retirer des trous, pour optimiser sur base des constatations visuelles, ça ne me semble pas évident. Surtout s’il y a l’option de facilement jouer avec l’arrivée d’air.
Avis perso
J’aime bien ma boite à feu, elle facilite l’installation du feu, elle me rassure, elle participe à l’identité du poêle, elle empêche de faire trop facilement des feux de fou, elle protège surement le coeur, et le reste… mais je me demande encore quelle est son utilité réelle.