Astuce pour améliorer la combustion avec une boite à feu (? si tirage fort ?)

La saison a repris.
J’ai relancé le poêle avec la boîte à feu, pour y aller mollo.
Après l’avoir abandonnée l’an passé. En effet, ça m’a semblé fonctionner bien mieux sans elle : meilleures flammes, poêle qui chauffe plus, meilleures réduction des cendres, plus de bois chargé possible, meilleur résultat global. Avec de gros risque : flambée qui s’emballe si on ne maitrise pas bien l’arrivée d’air et risque d’abimer le poêle dans le temps car soumis à de plus grosses contraintes.

Pour rappel, pour avoir un feu sans bàf « maitrisé », sans devoir jouer avec l’arrivée d’air, sachant que j’ai un bon tirage, j’ai dû drastiquement réduire l’arrivée d’air. Pour ça j’avais installé (voir photo) :

  • une grille trouée dans le conduit d’arrivée d’air au niveau de la trappe pour décendrer.
  • des briques à l’entrée du foyer pour ne laisser plus qu’un petit triangle d’ouverture
  • (ouvrir un peu l’arrivée d’air dans la porte arrière pour permettre une bonne combustion à l’arrière - poêle avec 2 portes)

Bref, de nouveau, cette année, la boîte à feu m’a un peu frustré !
Correct au niveau quantité de bois car j’ai du bon bois en stock. Montée en température correcte en partant de bas.
Par contre, ça tient moins bien. Avec un feu qui devient vite mou.

L’idée
J’ai donc testé une idée qui trainait :
Boucher les « ouvertures » autour de la BàF, pour forcer l’air à passer par les trous de la boites à feu (ou passer directement par les flammes), en mettant simplement deux petites plaques découpées.

J’ai l’impression que beaucoup d’air passe, ou du moins peut passer, sur les côtés. Ca ne peut que refroidir inutilement le poêle. L’objectif de base reste qu’il y ait juste assez d’air pour une bonne combustion, voire aider un peu les fumées à sortir.
De plus, rentrer par les trous de la BàF n’est pas simple, surtout lorsque le feu faiblit. Ca me semble donc logique qu’une grosse partie sort par les côtés avec une BàF ? (On sent de l’air qui passe en tout cas.)

[i][Au cas où, la réalisation, je dirais que ça prend 30 min si on a une plaque :

  • Toutes les découpes sont faites avec une petite meuleuse 125 et un disque métal premier prix.
  • Récupération d’une ancienne plaque pour boucher un conduit de cheminée de 39cm x 39cm.
  • Découpe en largeur à 37.5 cm chez moi, pour que ça rentre, que ça repose bien sur les côtés, mais que ce ne soit pas « serré » en cas de dilatation.
  • Coupée en deux
  • Séparer les bouts au milieu d’une distance de 8 cm. En effet, sinon ma plaque était trop courte en profondeur pour atteindre les bords. De toute façon, il n’y a pas besoin de plaque au centre, là où la BàF est la plus large.
  • Poser la boite à feu sur les plaques dans le bon sens (surtout si aplatie) pour tracer le contour du cercle, puis découpe. ][/i]

L’objectif
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre.
Le but est de voir ce qui se passe en empêchant l’air de passer sur les côtés, car avec une BàF beaucoup trop d’air est apporté potentiellement.

Si ça fonctionne bien, j’aurais une bonne flambée, comme… sans BàF ? Donc le haut du poêle prendra tout aussi cher, pas avantageux ?
Ca permettrait évidemment de protéger le foyer grâce à la BàF. Mais si on désire protéger le foyer, on peut également mettre des plaque sur les parois. C’est peut-être plus simple et ça permet également de mettre plus de bois dans le foyer.

Le résultat, première partie
Comme prévu, assez facile à faire avec une vieille plaque récupérée, une petite meuleuse, et la boite à feu.
Je ne sais pas du tout si ça tiendra longtemps…

A noter ici que les 13kg de bon bois sec, sont préchauffés et le poêle est chaud dès le départ (48 C° au point chaud).
De plus, avec la longueur des buches et les cendres présentes, les buches dépassaient de la boite à feu, ce qui entraine une meilleure combustion.

Dès le départ, ça fonctionne mieux qu’espéré, les flammes sont très bien alimentées.

A vrai dire, ça a pris bien plus vite que prévu.
Les températures de fumées se sont rapidement envolées à près de 250 C°.
J’ai donc réduit l’air, puis remis la grille troué de réduction d’air que j’utilisais sans BàF. Ca a permis de stabiliser vers 175 C°.

Bon, le temps que je prenne cette photo en retirant la trappe pour enlever les cendres, les fumées étaient en train de monter à plus de 300C°, la limite de mon thermomètre, je n’étais jamais allé si haut.

La première partie du feu était super, très belle colonne de flammes dansant calmement.

Le résultat, deuxième partie
Après, avec la bride d’air, ça a commencé à devenir mou.
J’ai donc utilisé la glissière pour donner de l’air par la trappe pour décendrer. Et ça semblait top.
Normalement, à ce stade, le feu traine et commence à mourir. Alors qu’ici, les braises brulaient bien et les fumées sont remontées à près de 200C° (peut-être pas nécessaire, mais j’aurais pu doser l’ouverture).
C’était sympa de voir que des flammes semblaient se créer à la plupart des trous de la boite à feu, preuve que l’air y pénétraient et générait de la petite post combustion (avec flammes bleutées) si je ne m’abuse. Il y en a des deux côtés, preuve que l’air circule bien.
C’est difficile à montrer en photo… mais normalement à ce stade le feu se meurt, alors que là il restait vigoureux.

Bon, je ne sais pas si, à ce régime-là, la boite à feu pourrait tenir longtemps ?

On voit ici que la BàF est bien vivante pour une fin de flambée.

Conclusion

Très agréablement surpris, j’ai enfin obtenu un semblant de canon à air dont j’avais envie pour stimuler la flambée. :slight_smile:

  • Très bon feu et la possibilité de de garder une bonne flambée longtemps, alors qu’un gros défaut avec une BàF c’est que le feu devient vite mou (et je suspecte que trop d’air passe par les côtés) et laisse plus de cendres.
  • Pour 13kg de bois, le poêle est passé de 48C° à 109C° au point chaud, soit +4,7C° par kg, ce qui est une valeur très élevée.
  • De plus, j’ai « oublié » d’ouvrir l’arrivée d’air de la porte arrière, pourtant la combustion a bien eu lieu et la fenêtre arrière ne s’est pas particulièrement encrassée. Je pense donc que l’air circule mieux avec la BàF que sans la bàF, preuve en est la double combustion visible des deux côtés.
  • Avec le départ en trombe, je me serais attendu à observer des fissures. Etonnant, ça semble n’avoir quasiment pas bougé.

Par contre:

  • Risque de feu qui s’emballe, il faut bien gérer l’air (ici maitrisé par la grille / bride).
  • Risque d’abimer plus vite la BàF à cause d’une intensité plus grande ?
  • Possibilité de faire mieux en jouant sur la forme des plaques et les percements ?
  • Moins de bois à la fois. Ceci dit ça ne me dérange pas dans mon cas. Si les besoins énergétiques de l’habitation sont élevés, je crois que le mieux est de faire « souvent » des petits feux qui remontent haut la température du poêle. Deux feux de 12kg par jour pour passer le point chaud du poêle de 50C° à 100C°, c’était mon rythme de croisière. J’y arrivais sans boite à feu. Je pense que maintenant je peux y arriver avec BàF également.

Autre flambée
Pour vérifier, j’ai essayé un autre feu en partant d’une température plus classique, 37C° au point chaud. Cette fois avec 12.5kg de bois, toujours bon et préchauffé.

Le feu est bien parti, les flammes étaient belles, la chaleur agréable, j’ai donc laissé comme ça (avec l’air bridé par la grille, sans autre apport et sans jouer avec la trappe d’arrivée d’air). J’ai été surpris de voir la température de fumées si basse, qui est montée doucement jusque 130 C°. Mais la flambée avait l’air bien. Je pensais quand même que c’était mal parti pour réitérer aussi bien.
Quand le feu est devenu fort mou, j’ai à nouveau ouvert un peu l’ouverture du cendrier. Ca fait encore plaisir de voir la fin du feu et des braises être consumées avec vigueur. (température remontée à 150 C°).

Température finale max en surface de 103C°. Soit +66C° pour 12.5kg de bois, et donc +5.3C° par kg.
Sacré bon résultat.
De mémoire je pense n’avoir jamais obtenu une aussi haute montée par kg avec une température de fumée si basse !

Bref, je n’aurais pas cru dire ça, mais… je crois bien que comme ça je préfère l’utilisation avec la BàF !
C’est pratique de ne plus devoir ouvrir et fermer l’arrivée d’air de la porte arrière. (Pour ceux qui n’en ont pas, je pense qu’un feu sans BàF souffre de carence d’air à l’arrière.) Et globalement le feu est très simple à maitriser. Potentiellement il n’y a rien à faire, sauf si on désire booster la combustion à la fin.
La BàF ne permet pas de mettre autant de bois, mais avec du bon bois j’obtiens +60C° au point chaud, rarement besoin de plus. (Avec des buches plus longues, je pense pouvoir viser 16kg dans la BàF, pour obtenir +75C° ?).
Même si évidemment, un feu sans BàF d’un foyer rempli possède un côté sauvage séduisant. : -)
Reste à voir du côté des cendres, je suppose que ça va s’accumuler plus. Ca a l’air de bien bruler, mais sans BàF ça reste top pour bien bruler la fin et répartir les cendres…

A tester aussi en journée, pour visualiser s’il y a un effet intéressant sur les fumées (je n’en serais pas surpris).

L’objectif n’est pas de revenir à chaque feu… mais j’ai tout de même testé avec du bois non préchauffé et certaines buches un peu plus grosses.
Je me demande encore à quel point préchauffer le bois dans le poêle améliore ou non le rendement. En tout cas aide la flambée. Et peut-être qu’un bois préchauffé est plus sec et donc moins lourd.

C’était moins bien, +4.5C° par kg, mais ça reste très bien avec BàF. De plus, j’ai un peu loupé le démarrage (oublié l’arrivée d’air) et la fin (laissé trop longtemps l’arrivée d’air).

J’ai aussi pris une meilleure photos, vers la toute fin de flambée.
On voit y voit quelques flammes bleues venir des trous de la BàF. (En vrai, c’est bien plus clair.)

C’est sûr que ce n’est pas à ce stade qu’on chauffe le poêle ! D’autant plus qu’un poêle chaud est théoriquement plus dur à chauffer.
Il n’empêche, ça fait plaisir de voir que ça se consume bien. Et peut-être que ça aide un rien ?

Je me dis aussi que pour comparer avec ou sans plaques, c’est simple, même pendant le feu: il suffit de retirer ou non les plaques.

Vis-à-vis des fumées, c’est loin d’être parfait, mais je n’ai encore rien trouvé de magique avec mon poêle qui tire fort.
Ce n’est pas « cata », mais il y en a quand même, et un peu trop grises je pense pour se dire que ce n’est que de la vapeur d’eau.
Ca a tout de même l’air d’être « pas si pire », mais pas encore top.
(Les fumées sont surtout là durant les 20 premières minutes. Egalement durant laquelle l’intérieur du foyer se noircit. Je me demande toujours si on peut vraiment espérer un feu sans fumée dès le début…)

Par contre, super étonnant, comme dit j’ai oublié d’ouvrir l’arrivée d’air au départ. Comme ça prenait mal, forcément, j’ai un tout petit peu ouvert le cendrier. Durant cette période qui a duré une dizaine de minutes, il n’y avait quasi pas de fumée !
Habituellement pour diminuer les fumées, il semble qu’augmenter l’arrivée d’air (et en parallèle la température des fumées…) soit l’option à retenir. Ici au contraire avec une flambée maitrisée, elle semblait très clean. Une piste à creuser, une de plus. :slight_smile:

Salut clerbois,

Je vois que tu repars sur les chapeaux de roue !
Très intéressant cette idée, je vais tester aussi de mon côté. Je vais d’abord essayer avec des morceaux de tôle pas forcément sur mesure, car à mon avis, il faut trouver un juste équilibre en bouchant seulement partiellement ces « trous », car ils servent aussi à amener de l’air secondaire.

Concernant les fumées au démarrage, j’avais remarqué l’année dernière que ça fumait plus si j’ouvrais l’arrivée d’air au max lors du démarrage avant de refermer un peu ensuite, plutôt que quand je refermais un peu dès le début et que je laissais donc l’arrivée d’air au même niveau durant tout le feu.

Salut !

La baf a 2 rôles, la qualité de combustion et éviter la casse du poêle

  • pour la combustion, la baf est faite pour qu’il y ait un exédent d’air secondaire en cas normal pour que le jour où l’on brûle du petit bois, tout brûle, donc si le bois est suffisamment gros, on peut avoir la bonne répartition : le plus simple sans appareil de mesure est l’allure des fumées extérieures, et là ça a l’air bon

  • Pour la casse, les briques foyères (les plus sollicitées sans baf) sont toujours protégées car c’est le rayonnement des braises qui les abime le plus. Par contre, il reste 2 points de faiblesse qui apparaitrons sur certains poêles et pas d’autres (les paramètres sont nombreux, du coup, difficile de savoir pourquoi sur certains et pas d’autres), au niveau des angles supérieurs de la porte et au niveau des liteaux du plafond.

Je pense que c’est une bonne technique qui mérite d’être approfondie, mais en augmentant avec connaissance et parcimonie les quantités de bois car je crains que certains poêles ne supportent pas ces degrés supplémentaires !

Je vais aussi faire des essais sur le mien, et sur le même principe essayer aussi avec une réserve de pellets, comme sur les cuiseurs

Merci pour vos avis et infos !

Salut, ce serait déjà intéressant de bloquer un peu pour voir si ça a un impact en effet !
A mon avis, tout ce qu’on bloque sur les côtés ne peut faire que du bien. Avec mon poêle qui a un bon tirage, j’ai l’impression que beaucoup d’air file par les côté, ce qui ne peut que refroidir inutilement le poêle.

A noter qu’entre le haut de la BàF et les plaques, il y a une séparation, donc l’air a tout de même l’opportunité de passer. Mais au moins, il est projeté proche des flammes. Et il a mieux tendance à rentrer par les trous de la bàF, ainsi qu’à se rendre à l’arrière de la flambée.
(Je serais curieux de voir ce que ça donnerait avec un bout de BàF soudé sous les plaques, et donc tout l’air qui doit passer par les trous. La combustion serait parfois mauvaise sans ce surplus d’air secondaire ?)

C’est plein de bon sens et ça évite que certains se retrouvent avec des problèmes. Cependant, ça signifie aussi ne pas être dans des cas optimaux le reste du temps. Un bon feu n’a pas besoin d’autant d’air. (A noter aussi que sans BàF, j’avais l’impression de tout brûler. Mais du petit bois sans BàF et sans contrôle de l’air, ça chauffe…)

C’est comme la BàF :c’est top pour protéger le foyer, s’assurer de l’air qui circule et éviter les flambées qui s’emballent… mais au final, je la vois plutôt comme une grosse bride pour éviter les problèmes. Je n’ai jamais vu personne sur le forum dire que son poêle fonctionnait mieux, ou aussi bien, avec une BàF.

Pour protéger les briques foyères, sans BàF, certains sur le forum ont mis des plaques, de différentes natures.
Ca me semble a priori pas mal comme solution si on veut garder la vivacité d’un feu sans BàF et qu’on n’a pas besoin d’excédent d’air secondaire. Par contre, ça envoie plus de chaleur dans le poêle, il doit l’assumer…

Clairement, faut faire gaffe. Pas facile de trouver le meilleur équilibre entre performance et durabilité. Dur aussi de se dire qu’on accepte un rendement moins bon pour préserver le poêle :slight_smile:
En tout cas, de mes quelques légères observations, j’ai l’impression que la technique de la « BàF + Plaques » est moins agressive que « sans BàF ». Et il n’est pas possible de beaucoup augmenter les quantité de bois avec une BàF (lors de mes tests par exemple je reste entre 9 et 13kg pour le moment).

De mon côté je ne suis encore « convaincu » de rien, il faudrait que je fasse des tests plus sérieux avec plaques et sans plaques, avec BàF et sans BàF.
J’ai tout de même l’impression qu’avec « BàF + plaques + Grille bride d’air », ça offre un bon combo : flambées efficaces sans être trop agressives pour le poêle et feu facile à contrôler. Je suis content de pouvoir utiliser ma BàF dorénavant sans être frustré.

« entre le haut de la BàF et les plaques, il y a une séparation » => c’est marrant car chez moi, la BAF arrive presque à la hauteur du seuil, donc la fente sera très fine.

J’ai essayé avec des bouts de bois pour le moment, je ne vois pas trop de différence. Je fais des petits feux pour le moment, donc on verra un peu plus tard dans la saison pour tester plus sérieusement.

Bonjour,
post très intéressant, puis je le placer dans la rubrique BAF?
j’essaie de ranger un peu pour s’y retrouver.
Admin

Chez moi il y a eun bon cm (peut-être 2) entre la BàF et les plaques.

Ca me donne l’idée de soulever la BàF avec des briques réfractaires au prochain « décendrage » pour limiter au max le passage d’air entre les plaques et la BàF et observer si cette hypothétique perte d’air secondaire a un impact ou non.
Peut-être alors que la fente prévue pour l’apport d’air secondaire fonctionnerait à plein régime ? Je suis curieux aussi de la boucher pour constater l’impact.

Enfin bon, avant ça, faire simplement un bon test avec et sans plaque est quand même vraiment simple. Faut juste que je m’arrange pour lancer les deux feux dans les mêmes conditions, en ayant du temps pour observer.

PS:
ok , merci pour l’administration !

J’ai testé la technique dans mon poêle qui manque un peu de tirage, le feu s’est éteint… Pas étonnant vu qu’on crée une résistance importante supplémentaire. J’en ai profité pour essayer le feu d’après avec une réserve à pellets, sur le principe des cuiseurs (que j’utilise désormais avec des coquilles de noix concassées!), très bon résultat ! A garder pour des petits besoins uniquement, on est loin de la puissance maximale

je suis en train de fabriquer ma nouvelle boite à feu donc je suis cette échange.
J’avais envie de le tester aussi avec une réserve de pellets pour des petits besoins rapides :
une boite de conserve? as tu une photo?

Intéressant, merci David pour le test.
Comme souvent, un poêle n’est pas l’autre. (Avec parfois un peu de mystère.)

« Pas étonnant »… je ne sais pas. Lorsqu’on regarde les photos plus haut, en début, fin et surtout milieu de flambée, elle m’a l’air très saine avec les plaques. Est-ce que ça dépend alors simplement du tirage ? Et que c’est avec un trop fort tirage qu’engendrer cette résistance va limiter l’air et surtout bien le canaliser sur le feu ?

Si le feu s’éteint avec les plaques, je me demande si ça ne montre pas à quel point la BàF bride, en mettant une sacré résistance effectivement.
Ça implique aussi que la fente à l’avant ne suffit pas seule pour alimenter en air secondaire ?
OK qu’il faille plus d’air secondaire, mais ouvert tout autour de la BàF me semble beaucoup. Si le feu n’est pas à plein régime, ne risque-t-on pas de voir malheureusement une grande quantité d’air partir sur les côtés, directement dans l’évacuation ?

Sinon, écarter les plaques de la BàF pour choisir et optimiser le passage d’ air, pour le canaliser plus ou moins, selon le besoin et le tirage. Mais bon, vu le retour de David, je comprends que ce ne soit plus tentant. :slight_smile:

PS: Je suis curieux aussi par la technique réserve de pellets !

Je me suis demandé si chez moi ça tirait particulièrement bien parce que je suis souvent dans des conditions favorables. (En rythme de croisière je relance des flambées d’une douzaine de kg en étant à plus de 40C° de température max de surface, donc tout est déjà chaud, avec du bois également préchauffé.)

J’ai donc testé après un arrêt d’utilisation du poêle de 7 jours.
Le poêle était à 17,7 C° en surface.
J’y ai mis 10,5 kg de bois dans la BàF, avec plaques.
J’ai trouvé effectivement visuellement que ça brulait moins bien que d’habitude.
Mais le poêle a atteint 75C° en surface. (Je n’ai fait qu’une seule mesure, c’est peut-être monté plus haut.)
Bref, au moins +57 C°, c’est pas mal du tout. (+5,4C° par kg)

En tout début de saison, aussi pour 10,5kg de bois similaire, avec BàF sans plaque, le poêle est passé de 16C° à 54C°, +38C°, soit +3,6C° par kg. Ca me semblait cohérent pour une flambée avec BàF.

Bref, même si ça ne prouve encore rien, jusqu’à présent toutes mes mesures avec plaques sont meilleures. (Le gain de température par kg de bois est très très loin d’être une info parfaites, mais ça donne une idée).
Peut-être à tester uniquement par ceux qui ont un bon tirage ?
Et qui ont envie ou besoin d’avoir un meilleure rendement ? Même si forcément au plus le feu est efficace, au plus les contraintes sur le poêle son importantes.

Bonjour, tout le monde part du principe que le poêle est fragile ce qui conditionne toutes les expérimentations voir les biaise.
Il y a un côté normal car on tient à nos poêles …mais c’est forcément limitant.
Il ne me semble pas qu’il y ait le moindre retour dans ce sens. …
De toute façon je vous dirais car de mon côté je remplis le foyer à fond puis je recharge avec 3 grosses bûches de diamètre 20 cm mini lorsqu’il reste encore des flammes. Je trouve que le fait de recharger a un impact fort sur la température ressentie dans la pièce et la durée du rayonnement mais je ne mesure rien du tout juste du feeling.

Bonsoir, je découvre le sujet. J ai moi aussi, un fort tirage. Fortement intéressé par ton système, je l ai testé cet apres-midi. J ai mis 10kg de bois, la température des fumées (prise à 1M50 de haut sur mon tubage derrière le poêle) est de 150 degrés.
Le feu est plus vif et la température de surface du poêle est monté à 80 degrés, température jamais atteinte depuis 3ans d’utilisation. Jusque là j avais entre 50 et 70 degrés selon l’intensité des flambées.
D autres essais à venir mais le premier est encourageant.
Prochaine étape, installation d un clapet sur le tuyau de sortie pour freiner le refroidissement du poêle

yoann65> Intéressant, à voir si le bon fonctionnement se concrétisera.
Est-ce que tu connais la température de départ ?

Pour le clapet en sortie, chacun fait ce qu’il veut, mais j’ai cru comprendre que selon la réglementation il ne doit pas boucher complètement le conduit d’évacuation, pour toujours laisser la possibilité à ses gaz/fumées de partir.

yan.chau> Dans le doute, mieux vaut être prudent et exprimer les risques hypothétiques d’abîmer le poêle ? Personne n’a envie d’endosser la responsabilité d’un poêle esquinté pour avoir recommandé un usage un peu trop extrême. :slight_smile:
Avec les plaques par exemple, c’est pour la BàF que j’ai un peu peur, elle rougeoie fort.

Pour la technique de la recharge avec de grosses buches, je suis intrigué. Est-ce que ça fait de bonnes flammes ?
Le moment où la pièce monte le plus vite en température, c’est lors de la flambée, avec la chaleur transmise par la vitre. C’est évidemment une montée moins durable que celle qui arrive après, avec le poêle qui rayonne sur les murs pendant des heures.
Si tu prolonges la flambées, peut-être que tu bénéficies alors simplement de chaleur supplémentaire par la vitre ? Un peu comme un poêle à buche classique, mais en moins performant sur le coup, car une partie de la chaleur est envoyée dans le circuit de masse. (Les 3 gosses buches doivent continuer à chauffer le poêle également, mais peut-être moins efficacement, si ces buches brulent moins intensément et que l’intérieur du poêle est déjà chaud suite à la flambée.)

[quote=« clerbois »]
yoann65> Intéressant, à voir si le bon fonctionnement se concrétisera.
Est-ce que tu connais la température de départ ?

Oui environ 30 degrés.
Avec la plaque l allumage est simplifié et bien plus rapide.
Encore ce soir température des fumées aux alentours des 150 degrès
Autre observation:
Notre maison est très étanche et nous étions obligé d’éteindre la vmc pour lancer le feu, sinon la fumée revenait dans la maison.
Avec la plaque, en laissant la vmc, le feu démarre certe doucement mais sans enfumer la maison.
Bref, pour le moment je suis ravi de la plaque et te remercie grandement pour ton idée et ton partage

Cool, tant mieux si ça sert, espérons que ce soit concluant sur le plus long terme.

Par curiosité, est-ce qu’il faut alors gérer l’arrivée d’air différemment lors de l’ajout de la plaque ?

Même si la mesure de variation de température de surface n’est pas un indicateur parfait, surtout si on compare 2 poêles différents, +50C° pour 10kg de bois c’est pas mal du tout.

[size=83](De mon expérience, sans exagérer sur la température des fumées, mon poêle gagne
entre +3C° et +4C° par kg de bois sans BàF,
et plutôt entre +4,5C° et +5,5C° sans BàF, ou avec BàF+plaques.
Est-ce qu’un feu plus intense fait monter la température plus vite et plus haut ponctuellement, sans pour autant rendre plus de chaleur au final qu’un feu plus doux et plus long ? Aucune idée. Je suppose tout de même que beaucoup trop d’air traverse inutilement le poêle avec une BàF seul. Et j’ai l’impression qu’un poêle plus chaud ça fonctionne bien. :-)[/size]

Cela dépend des fois. Ce soir par exemple j ai du réduire l arrivée d air au démarrage, car les flammes avaient du mal a se former. Une fois que le feu a bien pris j ai pu réouvrir l arrivée d air

Bonsoir Clerbois,
Tu as raison le moment est important. J’allume le feu sur l’avant ce qui fait que les premières bûches de consument plus vite, ce qui laisse de l’espace pour recharger. Si c’est un peu tard j’ajoute simplement des bûches plus petites pour aider à la combustion où je remets un peu plus d’air. Mais dans tous les cas l’intérieur est tellement chaud que cela brûle bien.