ECS évité corrosion 50°C en entrée d'échangeur?

Bonjour à tous,

Cette année j’expérimente (comme dit ici) l’ECS en surface du poêle de masse mais tant que j’y suis a avoir installé tout une chier de sonde de température je me dis que je vais en profiter pour expérimenter l’ECS avec un échangeur dans le PDM… Mais j’ai une question « corrosion ».

Dans le bouquin « poêle à accumulation » il est dit :

Je comprends qu’il ne faut pas injecter de l’eau froide dans des fumées chaudes pour éviter la condensation > corrosion. Le mitigeur thermostatique renvoi du chaud quand l’eau en entrée de l’échangeur quand l’eau est encore trop froide.

Ceci dit, dans le cas d’un thermosiphon (chez moi ça marche en thermosiphon) j’ai peur que celui-ci ne fonctionne plus (à cause du mitigeur). Mais est-ce que la vitesse de circulation ne sera pas suffisamment lente pour que l’eau n’arrive pas « trop » froide dans le passage des fumées ? Ou vous me conseillez la sécurité : circulateur + mitigeur ?

Dans le support Oxalis est dit :

Là on parle de la sortie et non de l’entrée de l’échangeur du coup on estime que si ça sort à 70-80 c’est qu’en entrée on est au dessus des 50 ?

En tout cas dans le manuel il ne parle pas de mitigeur…

Des lumières sur la question ?

Belle journée,
David

Je suis très intéressé si tu trouves la réponse. J’ai installé le bouilleur dans le poêle mais il n’est pas encore raccordé. J’hésite avec cette histoire de vanne 3 voies. Je pense ne pas en mettre et si j’observe une température en entrée de bouilleur trop froide je modifierai.

Pour l’entrée je vois pas comment l’eau pourrait être au dessus de 50°C au début… Du coup tu vas forcément être confronté au cas…

D’après une discussion que j’ai eu avec André de bouté, en gros si tu fais pas ça (mitiger quand c’est en dessous 50°C) tu t’expose à de la corrosion prématuré (même avec de l’inox high tech) cet élément (le flexible inox) est donc considéré comme un consommable qu’il faudra changer de temps en temps (quand ça fuit) je crois que c’est la vision d’Oxalis (en tout cas dans le support de formation). Du coup c’est plutôt à toi de voir si tu met un élément (mitigeur) qui limite/empêche la corrosion et donc évite de te confronter à un problème de fuite d’eau dans ton poêle :expressionless: ou si tu prends le risque et que tu accepte de revenir bricoler dans ton poêle de temps en temps.

Après comme je dis/présent : je penses que c’est uniquement valable avec un circulateur, avec du thermosiphon c’est tellement doux que ça doit le faire (et de toute façon le mitigeur ne fonctionnera pas en thermosiphon) bon après c’est du pif cette remarque…

  • en fait ce qui est dit dans le support de formation Oxalis (rapport au 70-80°C) ça n’a peut être (sûr ?) pas a voir avec la corrosion, c’est plus simplement pour ne pas transporter d’eau froide vers le ballon…

Je comprends comme toi. J’ai maçonné mon poêle à la réfracolle sauf le flexible inox qui est maçonné à l’argile. Il y a également une petite « trappe » de 10x10 environ qui est maçonnée à l’argile. C’est dans l’idée de pouvoir changer le flexible tous les 10 ans quand ça fuit.
Du coup je vais rester en thermosiphon et sans vanne 3 voies. Je modifierai si la corrosion arrive trop vite. Merci d’avoir poussé la réflexion sur ce point.

Bonjour,
Retour d’expérience sur thermosiphon:
La configuration est différente sur l’émetteur de calories, c’est un poêle à granulés en version hydro équipé d’un échangeur dans les fumées au dessus du bol de combustion. Il fonctionne aussi en hybride et mixte avec des buches!
Le ballon ECS est placé deux étages au dessus à environ 5m à échangeur concentrique horizontal .
Le système est équipé d’une vanne thermostatique réglée sur 40 degrés qui permet de faire monter la température dans l’échangeur du poêle rapidement au dessus de 40 degrés. Si par inadvertance le circulateur tombe en panne ( c’est arrivé ) ou s’il y a une perte de réseau électrique, le système s’amorce en thermosiphon dès que la température différentielle entre le ballon ECS et l’eau de l’échangeur du poêle dépasse 20 à 25 degrés. Ceci a été constaté à plusieurs reprises et a évité que le système passif de purge et refroidissement du poêle ne s’enclenche ( Temp > 85 °C ). Ceci a été rendu possible par l’emploi de tuyaux sans contrepente ( mini > +3° d’angle / horizontal) et un diamètre intérieur du cuivre de 30mm.
Je pense réutiliser ce système avec vanne thermostatique pour mon futur pdm…

Je pense que mitigeur ou vanne thermostatique c’est en gros la même perte de charge …
Il y a surement des cas ou cela ne fonctionne pas, notamment on en trouve dans la littérature lorsque le diamètre intérieur des tubes est inférieur ou égal à 14mm ou 16mm!
Voila si cela peut faire avancer ce topic…
JFB

Salut. Merci pour le retour d’expérience. Peux tu préciser comment tu as monté ta vanne thermostatique ? Un petit schéma ?

D’autre part tu parles de littérature, peut tu donner quelques infos ? Tu as lu quels bouquins ? Sites Web ?

Bonne journée
Vincent

Bonjour,
En effet avec un schéma ça sera plus parlant. En attendant que je le retrouve ou en refasse un:
La sortie haute du poêle va sur une vanne thermostatique 3 voies située à 30cm au dessus, puis se sépare en une partie quasi horizontale de +3° d’angle montant et une partie verticale (87°) , le bypass, vers un T sur le retour du ballon. Et le retour ballon descend vers le bas du poêle à travers un circulateur puis pour etre réchauffée par le poêle.
cette descente retour est équipé d’une sonde doigt de gant qui « pilote » la vanne thermostatique.
Lorsqu’il n’y a pas d’éléctricité le circuit s’amorce dès dT>20°C d’abord en bypass car il est très court et progressivement si l’apport de calories continue la vanne thermostatique bascule progressivement vers le ballon. Mais il faut que soit maintenu un delta T de 25 degrés lorsque la vanne est ouverte vers le ballon.
Je vais essayer de faire une photo et un plan du circuit hydraulique.
Pour la documentation je ne me rapelle pas vraiment dans quel bouquin j’ai trouvé ça , je regarde…
Cdlt JFB

Re,
Voila une photo avant la pose des isolants…

Les 2 pentes de 3% ne sont pas visible car la photo est prise de dessus en biais. Elles semblent à plat!
Les flêches de couleur donnent les sens de circulation.
A remarquer en liaison fine le capteur de température qui part de la vanne thermostatique.
On ne voit pas le circulateur qui est en bas caché par le poêle , pret du retour eau froide.
Voila j’espère que c’est plus parlant.
a+ JFB

Merci beaucoup pour ces explications et la photo, ça manque sur le sujet !

(Bon, là je n’ai pas encore pris le temps de tout comprendre… faut encore que je m’y mette à l’eau…)

Salut, merci pour la photo c’est vrai qu’on comprends mieux. Mais du coup je ne comprends pas l’intérêt de mettre un circulateur dans le circuit si ça fonctionne sans ? Bonne soirée. Vincent

Bonjour,
La nécessité du circulateur provient d’abord de pouvoir chauffer aussi le ballon tampon de 10m3 au sous sol qui sert de « volant thermique » aux panneaux solaires. Cela évite de « perdre des calories » lorsque le ballon ECS du grenier est arrivé à température souhaité (normalement 50degC).
En deuxième lieu, le transfert est plus efficace du point de vue des pertes thermiques car lorsque le thermosiphon est amorcé avec l’ECS il faut ses 20 à 25 degrés de delta T ce qui veut dire 70 à 75 degrés de caloporteur. Par conduction et rayonnement les pertes sont supérieures + la vitesse de circulation naturelle est beaucoup plus basse. Le temps de montée jusqu’à la température désirée est dans la réalité le double environ. En thermosiphon c’est aussi des Wh évités. Une 60aine de Wh pour passer de 43 à 50°C en une heure pour 200litres d"ECS. En thermosiphon c’est presque 1h30, voire 2h si on tient compte de la montée en température.

Voila j’espère que l’explication est claire. Le thermosiphon est une disposition pour la résilience et ne coute que de l’attention lors de la construction. Mais complètement indispensable pour descendre les calories au sous-sol! Une vanne trois voies avec point de repos vers l’ECS en cas de coupure d’électricité!
Cdlt JFB