Graphique des températures et photos étape par étape d'un feu Oxalis 8kW

Pour essayer de bien comprendre les étapes, j’ai tenté de mesurer différentes températures et de prendre des potos aux différentes étapes d’un feu lancé dans un poêle 8kw.
C’est quelque chose que j’aurais bien aimé voir sur le forum pour pouvoir comparer avec mes feux, donc je m’y suis collé. :slight_smile:

Je commence par un résumé des conclusions personnelles que j’ai tirées,
puis une description de la situation
et enfin une explication du déroulement étape par étape. (Les photos sont faites avec l’objectif selfie d’où la mauvaise qualité.) Ca peut permettre d’avoir des points de comparaison.

A noter que ce n’est pas un feu « idéal ». Je ne sais pas d’ailleurs comment devrait fonctionner le poêle. C’est juste « un feu » dans mon poêle.

Si vous avez des idées pour améliorer l’utilisation du poêle, je suis évidemment preneur.

A noter que si vous êtes intéressé par comparer votre feu, il existe déjà sur le forum à ma connaissance :

RESUME CONCLUSIONS PERSONNELLES

Avec environ 16kg de bois peu dense, sec, avec rechargements :

  • ce poêle met environ 3h pour atteindre sa température de surface maximum,
    soit pour passer de 34C° à 81C° (+45C°) à son point le plus chaud,
    mais au bout de 2h il l’a déjà presque atteint.

  • ce poêle met environ 1h30 pour atteindre sa température de surface maximum dans son four blanc en brique(!!) non fermé(!!!),
    soit pour passer de 43C° à 165C°

  • La température de surface au plus chaud du coeur (et la température du four blanc) semblent dépendre directement de l’intensité du feu, et redescend rapidement en-dessous de 200 C°.

  • Ce poêle a des températures de fumées qui filent vite vers 150+ C° si on les laisse aller.
    (Faut-il les retreindre en réduisant l’arrivée d’air ?)

Pour ma part, ce qui m’importe pour estimer si La combustion est bonne, selon la quantité de bois, c’est la différence entre la température max de surface initiale et la température max obtenue. JE ne vois pas trop sur quoi d’autre se baser.
Je ne note plus que ça dorénavant? lorsque je veux me faire une idée. Après, je pourrai tenter des variations (dosage de l’arrivée d’air, rechargements, type de bois …)

GRAPHIQUE

Voici un graphe de l’évolution des différentes températures.

A noter :

  • Les chipotages dans les températures des fumées sont dus à des rechargements de bois et à des adaptations légères de l’arrivée d’air.

  • L’arrivée d’air a été fermée environ 3h20 après le départ, le feu était déjà bien éteint même si le petit lit de braise était encore rouge.

SITUATION

Forcément, un cas n’est pas l’autre…

Particularités de ce poêle et de ce feu

  • Le poêle n’a qu’un mois d’activité. Il a tourné tous les jours. AU moment des mesures, 16kg de bois est le plus gros feu qu’il n’ait jamais connu.

  • Il s’agit d’un poêle avec double porte, donc en théorie il est plus réactif mais moins performant.
    Conceptuellement, ça ne me dérange pas. A priori je préfère avoir un poêle qui donne un peu de chaleur directement et un peu moins après. Lorsque je lance un feu, c’est super rare que j’aie vraiment envie que la chaleur arrive 3h plus tard seulement.

  • Le four blanc est une expérimentation avec un four en brique, d’une demi-brique d’épaisseur.
    Il n’est pas (encore) fermé.
    Je suppose qu’avec une porte il monterait plus haut en température et surtout tiendrait en température bien plus longtemps.

  • J’ai vraiment du mal à estimer comment doser l’arrivée d’air. LA majeure partie du temps je laisse au max, avec un bon tirage.
    J’ai également du mal à savoir quelle température de fumées viser. Ajouter moins d’air pour avoir un feu moins fort et ne pas envoyer autant de chaleur dans la cheminée ? Garder un feu très fort et des fumées de haute températures pour avoir un meilleur échange thermique ? Quelles températures risquent d’esquinter le poêle ?

  • Les températures intérieures et extérieures de l’habitation ont peu évolué durant le test, donc je ne met pas le graphe.
    La maison, plutôt grande, avec pas mal de murs en briques et donc d’inertie, est isolée (mais simplement double vitrage), sauf entre le sol et la cave. Et la cave non isolée est très froide, ça plombe vraiment les performance de notre poêle. Ce serait intéressant de tester après isolation.

Températures de l’habitation
Les températures, sur une durée de 20h depuis le début du feu (de 11h30 à 6h45) :

  • température de la pièce : de 19,5 C° à 18,5 C°
    (max 20,3C° à 15h22 à l’horloge)

  • température extérieure : de 4,2 C° à 0 C°
    (max 4,7 C° à 15h22 l’horloge et min enregistré de -2C° à 22h45)

  • température à l’étage : 18,8 C°

  • température de la cave (non isolée par rapport à l’extérieur et à la pièce) : de 6,2 C° à 6 C°
    (max 8° à 22h45 à l’horloge)

Bois
Utilisation de 16,2kg de bois peu dense (bouleau) et relativement bien fendu.
Initialement 11 kg dans la baf, puis 5,2kg ajoutés en 2 chargements.

Le bois était relativement sec et préchauffé (même si moins longtemps que d’habitude).
Trois relevés d’humidité sur 3 buches : 12,7% - 15,5% - 15 %

ETAPE PAR ETAPE

Le forum fait exprès de retourner toutes me images alors qu’à l’upload ça donne bien, c’est frustrant. :wink:
Il faudrait peut-être que je ré-upload toutes les photos d’ailleurs, là c’est trop petit ?

11h31
La température max de surface est de 34 C°.
J’essaie habituellement d’attendre que le poêle soit à moins de 30C°, mais il commence à faire plus froid. Ca m’arrive donc de le relancer parfois alors qu’il est au-dessus de 40 C°.
Je ne sais pas ce qui est conseillé, même si idéalement plus le poêle est froid plus il emmagasinera de la chaleur ?

Sortir le bois du coeur (placé là pour le chauffer/sécher ) et préparer le feu.
Le bois est sec.

J’arrive à mettre 11kg dans la boite à feu, je garde 5,2kg pour plus tard.

J’allume le feu avec du papier journal (et du petit bois). Le papier produit donc pas mal de cendres, mais c’est facile, rapide et gratuit, un voisin nous fournissant des piles de journaux.

Ce n’est clairement pas mon plus beau remplissage de boite à feu, ni ma plus belle préparation. :slight_smile:

Le conduit de cheminée est encore un peu chaud. Il est notamment réchauffé par le poêle. (Pas d’isolant entre les deux, 17cm d’air.)
Le conduit n’est pas tubé sur les 6 premiers mètres, mais ça monte tout de même correctement en température je trouve.

11h47
Les fumées atteignent 100 degrés.
A noter que j’avais très mal préparé le feu, il a pris relativement lentement.
Normalement les 100 degrés sont atteint en 3 min.

11h59
Belle colonne de flammes.
Les fumées montent trop rapidement à mon goût à 150C°, je diminue un peu l’arrivée d’air (que je rouvrirai plus tard).

12h01
Premier rechargement bois.
Peut-être un peu tôt, ça flambait fort.

12h34
Petite fissure qui apparait lorsque le poêle est bien chaud (ou chauffe trop vite).

12h36
Feu moins vif, température de croisière de 125 C°.

12h39
Second rechargement bois.
Les températures de fumées vont de nouveau monter à 150 C°.

12h48
Ouf, il fait plus chaud dans la pièce et en haut, que dehors et dans la cave.
Ayant fendu du bois dans l’après-midi, je trouvais qu’il faisait fort chaud en rentrant.

12h49
Les feux moins chargés tournaient plutôt à 125C° en vitesse de croisière.
Ces derniers temps j’ai souvent des passages à 150C°. Je ne sais pas si je dois les contenir

(photo perdue)

12h52
On ne doit pas être loin de la température max atteinte dans le coeur.
A ce stade il y a encore plein des flammes, il faut faire avec si on veut déjà cuisiner.

13h11
Température max du « four blanc » (si j’ose dire).
Etant donné qu’il est ouvert, dur de déterminer son plein potentiel.

14h20
Température max de surface (déjà atteinte un peu plus tôt à vrai dire).
C’est un température habituelle pour le moment.
Avant, je visais 60 C° à 70C°. Actuellement j’ai plutôt besoin de 80C°.
Ca dépend aussi du rythme de feux.
Le max atteint pour ce poêle est 84 C°.
On en voit certains dépasser 100 C° sur le forum, mais n’est-ce pas mauvais pour le poêle ?

13h35
Le feu s’est bien calmé, la température du coeur descend.

14h11
Plus que des braises, températures des fumées à 100 C°.
J’imagine que je devrais fermer l’arrivée d’air, mais je préfère laisser un peu.

14h23
La température du coeur descend rapidement.
Le double portes vitrées n’aide évidemment pas à bien conserver la chaleur.

14h54
Ca y est, je me décide à fermer l’arrivée d’air.
Plus tard j’ouvrirai un peu le cendrier, juste au-dessus du clapet d’arrivée d’air, pour aider à évacuer ce qui ne serait pas parti.

22h53
Je charge le coeur avec le bois qui servira au feu du lendemain, pour qu’il soit bien préchauffé et bien sec en surface.
Je le place sur une planche qui laisse passer l’air éventuellement sur le côté.
Attention de ne pas le mettre au fond du coeur, il y a encore de petites braises, ça fumerait fort ! (Même si normalement le poêle est étanche, et que sans air ça ne prendrait pas fort.)

Au suivant ! :slight_smile:

Merci pour toutes ces mesures, c’est très instructif. En plein dans mes travaux, je n’ai pas le temps en ce moment de faire la même chose, mais j’espère m’y coller un jour !

Je ne suis pas sûr que la température du point le plus chaud soit très représentatif de l’énergie dégagée par le poêle lors d’un feu. Un feu très vif fera monter ce point très haut, alors qu’un feu moins vif moins haut, alors que les deux feux peuvent très bien dégager la même quantité d’énergie. Le mieux serait de faire X mesures à la surface du poele et de faire une moyenne. Plus X est grand, plus ce sera fiable. Et il faut que les points soient répartis uniformément. Bon, c’est laborieux !

C’est intéressant comme réflexion.
A la base je comptais mesurer en différents points, puis je me suis dit que ce serait ennuyeux, et surtout que je n’avais pas besoin de l’info.
Il faudrait vérifier ça.

Ceci dit, je n’ai pas très bien compris pour quelle raison le point le plus chaud ne serait pas représentatif ? En fonction de ce qui va se dérouler dans le poêle, j’aurais imaginé que la chaleur se répartissait toujours de manière relativement similaire au final dans le poêle, que le feu soit intense ou non.

Je ne suis sûr de rien, mais si on revient à la base, l’énergie diffusée par le poêle en brûlant X kg de bois devrait se mesurer en mesurant la température de l’ensemble des surfaces du poêle depuis le début du feu jusqu’à son retour à la température initiale.
Prenons une flambée de 15 kg de bois, soit 60 kWh d’énergie potentielle. Rien que le rythme de libération de cette énergie (ex. : feu vif de 1h30 contre feu moins vif de 2h30) va modifier la courbe de restitution du poêle. Ca, c’est pour la dimension « temps ». Il y a aussi la dimension « espace » : selon la position du bois le plus dense, ou encore la forme des flammes, ou encore l’orientation des mouvements d’air dans le poêle (on n’a pas tous la sortie des fumées au même endroit par exemple), le ou les points chauds ne seront pas au même endroit. Peut-être que sur certains poêles, ils seront très localisés, alors que sur d’autres, ils seront plus diffus.
Un autre paramètre est l’environnement du poêle : chez moi, il est encastré dans un mur de refend. Si vos poêles sont adossés à un mur massif, ou une cloison légère, ou au centre d’une pièce, ce n’est pas la même chose. Cela a un impact sur la diffusion de la chaleur et sur les températures de surface.
Et j’en oublie sûrement…

David dit que chaque poêle est différent, et vu le nombre de poêles qu’il a construit, je pense que c’est issu de son expérience.
Poussé à l’extrême, un poêle « double peau » sera tout aussi efficace qu’un poêle « simple peau », mais sa température de surface maximale sera bien plus faible car la diffusion de l’énergie est diffusée sur un temps plus long.

Bref, intuitivement, la mesure du point le plus chaud me semble être un indicateur intéressant, mais il ne semble pas très fiable pour mesurer la performance d’un poêle.

Concernant la température des fumées, il faut garder à l’esprit que l’air est un très mauvais caloporteur, donc il faudrait calculer la perte induite par des fumées à 150°C vs 100°C, mais pas sûr que ce soit si important que ça. Un calcul vite fait pour estimer :
Capacité thermique massique de l’air : 1030 J.Kg-1.K-1
Masse volumique de l’air : 1,205 kg/m3
1 kg de bois sec brûlé = 9 à 15 m3 d’air. Prenons 15 m3 pour être dans le cas le pire.
Alors certes, ce n’est pas de l’air mais des gaz issus de la combustion, mais les chiffres doivent être assez proches.
En gros, pour 1 kg de bois, avec une différence : 50 * 1030 / (1,205 * 15) = 2849J = 0,79 Wh
1 kg de bois contient environ 4000 Wh, donc la perte est 0,02%.
Je me demande s’il n’y a pas une erreur de calcul, il est tard

Je pense par contre qu’un bon indicateur de la qualité de la combustion, c’est la couleur des fumées en sortie de conduit : quand le feu a bien pris, on ne doit rien voir !

Clairement, entre 2 poêles, il peut y avoir de fortes différences : double porte, four blanc, enduit, et celles précédemment citées.
Mais bon, ça reste tout de même pour la plupart des objets très proches et comparables.

Entre deux feux différents dans un même poêle, effectivement, il va réagir différemment. Mais les fumées passent tout de même par le même conduit, la chaleur se répartit dans le poêle de la même manière… je serais surpris que la température de surface max ne soit pas un bon indicateur. Mais bon, clairement, ce serait intéressant de comparer les mesures à différents endroits et l’évolution dans le temps pour se faire une idée.

Une bonne combustion sans fumées c’est top et il y a moyen de s’en contenter.
En attendant, si on veut comparer un peu plus finement, il faut bien trouver quelque chose. :slight_smile:

La température des fumées en sortie est un autre indicateur. Si les fumées sont transparentes et à température raisonnable, on peut considérer que :

  • la combustion est bonne (fumées transparentes)
  • la chaleur est bien récupérée de façon optimale (les fumées sont à 100-150°C)

Je viens d’installer un thermomètre en pied de conduit. Je monte à presque 200°C au plus fort du feu ! Je pense que mon tirage est trop fort (il faut dire qu’hier soir il faisait froid dehors, et il y avait du vent, le feu était très vif), je vais faire un système qui me permet de régler l’ouverture de mon registre à clapet.

J’avais pris des mesures et des notes il y a quelques temps, je les mets à la suite, en complétant avec certaines infos glanées depuis.

Rapport bois / montée en température
Voici quelques résultats notés, on y retrouve :

  • La quantité de bois (souvent remplissage de la baf + 1 remplissage, toujours du bois sec peu dense qui brule bien)
  • La température max en surface au début, et la température max obtenue, avec le temps nécessaire pour l’obtenir. Peut-être que cette mesure est trop simpliste, mais ça reste un point de repère.

Pas de grande surprises. Plus c’est fort, plus ça fonctionne bien.
De ce que j’ai pu observer, au plus les fumées en sortie sont élevées, au plus le poêle prend en chaleur (même si le feu est alors un peu plus court). C’est contre-instinctif, car le principe du poêle de masse est de pouvoir bien récupérer la chaleur et donc de sortir des fumées basses températures (normalement max 180 C° possible avec le poêle Oxalis). Mais en pratique, plus les fumées qui sortent sont hautes, plus l’écart thermique permet une bonne transmission de la chaleur à l’intérieur.
Bon, il ne faut pas exagérer non plus… j’ai l’impression par la pratique qu’un feu court à 200 C° de températures de fumées n’est pas optimal non plus (quoique, ça monte bien en température de surface…) et surtout ça augmente le risque d’entrainer des des fissures.

Très grosso modo, ça donne chez moi que la température monte de 3 C° par kg de bois.

Dans ce post-là, on voit que c’est plus performant chez les autres:
viewtopic.php?f=317

  • moi : +2,86C° par kg de bois, avec 17,5kg de bois, de 41 C° à 91 C°, soit +50C°, en 2h25.
  • stefun : +3,75 C° par kg de bois, avec 17,8kg de bois de 31,4 C° à 98,2 C° (+66,8 C°) en 2h40
  • Clement04 : +3,47 C° par kg de bois, avec 15kg de bois de 38C° à 90C° (+52 C°)

Meilleure gestion du feu ? De l’arrivée d’air ? De la boite à feu ? Meilleur bois ? Meilleur poêle ? Double porte ? Autre ?

Quid du poêle et de son usure ?
En gros, il faut trouver le bon meilleur compromis entre faire un super feu pour avoir un très bon rendement, et ménager le poêle.
Et ça visiblement, c’est le plus dur à faire. Il n’ y pas encore de retours sur le long terme pour le poêle Oxalis (max 10 ans). Et la construction n’est pas tout à fait la même d’un poêle à l’autre.

Le feu numéro 4 dans la liste monte plus haut à 105,5C°, il n’y a pas d’erreur de frappe. Je ne compte pas en faire des comme ça tous les jours, mais c’était pour la science… et pour avoir chaud. [Depuis je suis monté à 110C°. Certains ont déjà dépassé 150C°, ou atteint 120C°.]
J’ai été surpris que ça monte autant, et même plus, alors que le poêle était déjà chaud à la base. Je pensais que ce serait plus dur.
Une théorie, c’est que comme le poêle est déjà chaud, le feu brule bien ?
Bon, concrètement, il y a aussi le fait que lors de la recharge je n’ai remis que des bouts de planches, qui brulent donc super bien, et qui dépassaient fort de la boite à feu (don feu peu contenu). Sans oublier un appel téléphonique qui m’a distrait et une arrivée d’air que je n’ai pas réduite à temps (fumées qui étaient en train de monter à 200+ C°, c’était chaud à l’intérieur…)

J’ai personnellement l’impression que, encore plus qu’une haute montée en chaleur, c’est une montée rapide en chaleur qui fait souffrir le poêle.
Instinctivement -ça ne vaut pas grand chose- j’ai aussi le sentiment qu’un feu puissant abimera plus le poêle que plusieurs petits feux. (Même si plus de feux demandent évidemment plus de temps pour les gérer.) Il y aura plus souvent de la dilatation, mais moins fort.

Par exemple, mieux vaudrait 3 feux de 7kg sur la journée, qu’un seul de 20kg ? Est-ce que le rendement thermique serait vraiment mauvais avec 3 feux ? (En théorie oui, le poêle est chaud, le feu pas fou… mais en pratique ? Il est vrai que le poêle sera chaud ce qui donnera facilement un bon feu.)
Quid entre 2 feux de 16 kg et 4 feux de 8kg ? On en arrive à la limite conventionnelle qui dit max un feu toutes les 6h… mais si ce feu est raisonnable, est-ce que ça fatigue réellement le poêle ? Il y a aussi un compromis avec 3 feux de 11kg. A ce rythme de toute façon, le poêle n’évacue pas la chaleur assez rapidement et risque de rapidement surchauffer.

[Selon ce post, 2 feux plutôt qu’un gros est sensé être plus performant, mais ça préserve surtout les briques qui subiront moins d’écarts thermiques.
viewtopic.php?f=318
]

Descente en température
J’ai profité de la température de surface de 105,5 C° pour observer à quelle vitesse la température descend, ici à 20 C° de température ambiante.

Quand c’est très haut, ça descend vite.
Sinon, très grosso modo, ça donne qu’entre 80 C° et 40 C°, le poêle chez moi, pour le moment, perd 1 C° par 20 min, soit 3 C° par heure.

Très approximativement, ça correspond bien à ce qui est annoncé dans le manuel:
« La puissance maximale est atteinte 4h après l’allumage, sa moitié à 12h et son quart à 24h. ».

Mieux chauffer la pièce ?
Si la température du poêle descend plus vite lorsque qu’elle est haute, avec un raisonnement simpliste on peut supposer que plus de chaleur est rendu plus vite à la pièce ? Et que donc c’est intéressant si on a besoin de bien chauffer ?
Par exemple, essayer grosso modo de lancer des flambées pour passer de 50C° à 90C°, plutôt que de 30C° à 70 C°. De plus le rayonnement sera plus fort et plus agréable si on a envie de se réchauffer.

D’un autre côté, si le poêle est plus chaud, en théorie sa récupération d’énergie sera moindre et donc moins bon rendement…
(En pratique, je trouve les sensations meilleures.)

Quantité de bois max par jour
Sur base de cet essai, sans compter le temps de combustion, on voit que ça redescend à 50C° en 12h, donc grosso modo on peut caser 2 feux de ce type par jour.

Cela m’a donné envie de calculer la puissance générée et de comparer avec la puissance max annoncée, j’ai déjà mis les réflexions ici :
viewtopic.php?f=317

En gros, je considère plutôt mon poêle comme un 5 kw pour le moment.
Bruler 24kg en une fois sans rechargement doit être un peu galère (jamais vu quelqu’un y arriver sur le forum), et bruler 48kg sur une journée sans surchauffe me semble difficile (mais je ne demande qu’à lire, voir et tester).

Calculer la quantité de bois à mettre dans le poêle ?

Il faudrait clairement encore faire pas mal de tests, car là il y a très peu de mesures, mais ces chiffres me donnent l’impression qu’un poêle peut tout de même bien monter en température alors qu’il est déjà chaud.
Ca me donne donc a priori l’impression qu’on peut -en restant raisonnable- lancer des feux comme on veut, un peu quand on veut, de tailles variable petits ou grands -surtout en rechargeant-, pour obtenir le résultat escompté.

Sur base de ces postulats très très approximatifs et liés à mon poêle :

  • le poêle gagne 3 C° par kg de bois, environ 2 heures après le début du feu
    (la durée dépend de la forcément de la quantité et du type de bois, et le gain de température dépend du type de feu)
  • le poêle perd 3 C° par heure (ça doit dépendre de l’habitation et de la saison)

Ca devient facile de calculer.
Surtout avec une grossière approximation « 1kg de bois par heure »

En gros, dans des cas particuliers où je sais que j’ai envie de relancer un feu le soir dans quelques heures, ou bien le lendemain matin quand je serai présent, ça permet d’estimer facilement la quantité de bois à mettre pour atteindre la température de départ désirée (à 10C° près on va dire). Sur base du gain en température lié à la quantité de bois et sur base de la perte de température liée au temps qui passe.

Prochains essais :

  • feux sans boite à feu pour comparer (mais pas pressé)

  • feu avec 24kg de bois (mais je dois attendre que la température du poêle descende pour ne pas risquer la surchauffe, et comme là il fait un peu froid, je ne laisse plus le poêle descendre, comme expliqué :slight_smile: )

Si jamais vous avez des tests ou des mesures, ne pas hésiter à partager !

Ce week-end je ferai un test à charge max…en utilisant un max de chêne je pense arriver à 24 kilo…peu être un peu plus…la seule choses qui va être compliquée c’est de faire prendre toute cette masse de bois dense correctement

Je ne sais pas comment arriver à dire que le poele surchauffe…le cœur encaisse sans broncher plus de 500°…pourquoi devrait on transpirer de peur quand l habillage (construit avec les mêmes matériaux) atteins plus de 100°.
Par contre il est évident que pour éviter un trop gros stress à la structure il faut que la montée en température soit douce, si ça chauffe trop fort d un coup la différence de dilatation entre l interieur et l extérieur d une même brique provoqueront des fissures

C’est un tout j’imagine. Si l’habillage monte super haut en température, alors le coeur aura souffert bien fort et/ou longtemps. Et les briques de l’habillage ont peut-être plus de chance de bouger si elles montent haut en température sur l’ensemble.

Mais je ne sais pas si c’est grave ou tranquille, je sais juste que ce n’est pas particulièrement conseillé. :slight_smile: Surtout sans refracol. J’imagine que certains ont eu des ennuis pour en arriver à ces recommandations ?

En brulant 50kg sur 24h, ou 100kg sur 48h, soit les 8kw, ça devrait quand même bien monter. Jusque combien ? Est-ce que le poêle arriverait à saturation et ne serait lus capable d’emmagasiner la chaleur générée ?

Bon feu en tout cas !

Merci de partager toutes ces mesures, c’est très instructif.

David a toujours dit que les 50 kg / 24h, ça devait rester exceptionnel (quand il fait -20°C dehors) et que le poêle en souffrirait. Il a aussi écrit quelque part que la feuille de calcul était ce qu’utilisaient les poeliers, et qu’elle donnait une résultat volontairement surdimensionné, car aucun poêle de tient réellement dans la durée à sa puissance max.

Concernant ta courbe de température de surface, il ne faut pas oublier que les points du début (quand la température de surface est loin d’être homogène) sont difficilement comparables avec les points de la fin (quand la température est bien plus homogène).

Aller up c’est parti!!!
22kg de chêne 1.3kg de tout venant pour combler les trous et 600gr de palette pour l allumage