Oubli arrivée d'air = fournaise

bonsoir à tous,
j’ai mené malgré moi une une expérience intéressante.
Hier soir, mon feu ne brulait pas bien. J’ai donc géré l’air via la trappe du cendrier en vacant à d’autres occupations. J’étais persuadé d’avoir ouvert l’arrivée extérieure en allant chercher le bois…qui en réalité était restée totalement fermée…

Après l’arrêt du feu, le rayonnement est devenu intenable, grosse chaleur dans la maison avec l’envie d’ouvrir les fenêtres. Ce matin, j’ai déjeuné tout nu…24h plus tard, on sent encore bien le rayonnement…

Cela m’a semblé intéressant de partager cela avec vous surtout si vous voulez que vos copines ou vos copains se déshabillent…

conditions: foyer rempli au max sans boite à feu avec du bois de pommier/ châtaignier de différent diamètre 5 à 20 cm. Recharge avec deux grosses buche de diamètre 20. Air complètement fermé…

salut
as tu relevé les températures de fumée? comment était la combustion, et est ce que le foyer était noir après le feu? temperature de surface du poele?
a+

Coucou Stefun,
Non aucun soucis, foyer niquel, j’ai quand même envoyé un peu d’air par la trappe du cendrier. Je n’ai pas de thermomètre. Cela me semblait intéressant pour ceux qui sont bien équipé de diverses sondes et thermomètres de pouvoir reproduire l’expérience. La surface du poêle était beaucoup plus chaude que d’habitude et le lendemain matin en partant au boulot ma compagne en descendant les escaliers à cru qu’il y avait le feu avec de grosses vagues d’air chaud. Le rayonnement a aussi duré beaucoup plus longtemps et le feu aussi.

Salut,

Merci pour le retour.
Pour être certain d’avoir bien compris… d’habitude ton feu est alimenté par une arrivée d’air extérieure,
et ici la différence est que tu l’as alimenté en air par la trappe du cendrier plutôt que par l’air extérieur ?

La combustion avec l’air intérieur plus chaud (la trappe) est théoriquement meilleure qu’avec de l’air provenant de l’extérieur, même si ça implique alors de bruler du bon air chaud et donc que ça « aspire » de l’air frais de quelque part pour remplacer. Mais ça ne devrait pas entrainer une telle différence je pense.
Par contre, si la trappe du cendrier était fort ouverte, ça peut entrainer un apport d’air supérieur à la flambée par rapport à d’habitude. Et effectivement bruler bien plus fort. (Je suis surpris par contre que le feu ait duré plus longtemps.) Une flambée au max, avec le foyer rempli au max, ça doit y aller !
Malheureusement, plus de chaleur entraine plus de contraintes pour le poêle. C’est mon dilemme quotidien, car pour le moment j’ai besoin de chauffer pas mal : je sais que la combustion de mon poêle n’est pas optimale, je sais que je peux obtenir plus de mon bois par flambée, mais je ne sais pas si le poêle tiendrait bien le coup (par défaut oxalis préconise la prudence, ce qui est raisonnable)… alors il faut faire des compromis au feeling, limite au hasard. :slight_smile:

Bonjour, j’ai une arrivée d’air extérieur en 125, au départ dans tous les cas j’enlève la porte du cendrier. Puis je la ferme et enfin je réduits quand le feu est bien parti, l’arrivée d’air extérieure. La lorsque je me suis aperçu que ce brulait mal j’ai entrouvert la porte du cendrier, puis j’ai géré l’ouverture de la porte du cendrier. Les volumes d’air dans ce cas sont faibles.
Je remplis le foyer à fond sans boîte a feu et je recharge avec 3 grosses bûches de 20 cm de diamètre environs lorsque les bûches brûlent encore en gardant leur forme mais ne sont presque plus que les braises. Pour le coup, je ressent aussi une différence avec et sans rechargement. On sent dans tes post une certaine appréhension à charger ton poêle. Oxalis dit simplement si j’ai bien compris que si on utilise de manière intense n’importe quel type d’appareil il s’usera de plus vite. Il est dit qu’aussi que les briques sont faites pour encaisser de grosses variations thermiques. A mon sens dans le foyer les seuls parties pouvant s’user sont les arêtes saillante du rayonnage…a part ça je ne vois pas trop.

Qu’est-ce qui a entrainé une si bonne flambée ?
Si cette flambée a tellement mieux brulé, je suppose que les volumes d’air étaient tout de même bien plus importants par la trappe de décendrage ?
L’air frais de l’extérieur plus froid est moins efficace, mais comme dit je doute que ça fasse une telle différence. (Quoique ?)
Pour l’arrivée d’air c’est plutôt 150 qui est conseillé pour être sûr d’avoir trop d’air. Mais bon, 125 ce n’est pas ridicule non plus.

En tout cas chez moi, c’est clair que lorsque j’ouvre un peu la trappe du cendrier, ça booste fort le feu.
Lors de mon premier test avec une plaque au-dessus de la BàF, j’avais enlevé la trappe du cendrier pour prendre une des photos que l’on trouve au début de ce post :
https://pdm-oxalis.forumactif.com/t363-astuce-pour-ameliorer-la-combustion-avec-une-boite-a-feu-si-tirage-fort
et mes fumées ont atteint 300C°, ce qui est assez énorme pour un poêle de masse. (Raisonnablement ça ne devrait pas monter au-dessus de 180 C° en théorie.)

Peur d’abimer le poêle
J’ai effectivement peur d’esquinter mon poêle en y allant trop fort.
Je ne suis clairement pas le seul, plusieurs semblent ne pas oser retirer la BàF de peur de l’abimer.
Certains qui ne mettent pas de BàF protègent le foyer avec des plaques.
De plus, on ne voit personne sur le forum utiliser le poêle à fond, même lorsque la chauffe est limite pour l’habitation.
Les plus grosses mesures rapportées en température de surface (par Stefun et moi-même) c’est 130 C°. Ca semble déjà être très élevé par rapport à l’utilisation normale. Pourtant, ça fonctionne bien un poêle bien chaud. :slight_smile: Et je ne doute pas qu’il pourrait aller encore plus haut. (Mais je ne sais pas quelle est la température limite au-delà de laquelle il aurait du mal à absorber la chaleur, vu que personne ne le fait.)

Si on s’en tient à la littérature classique, un poêle de masse ne dépasse pas les 60-80C° en surface
et les températures de fumée tournent autour de 110C°, pour être sûr qu’elles s’évacuent bien, et passer la majorité de la chaleur au poêle. Alors qu’en pratique, le forum nous apprend qu’une bonne différence de température entraine un bon échange de chaleur. Si on a une très bonne chaleur de flambée, qui chauffe vraiment bien le poêle, alors les fumées sortent avec des températures plus élevées, en tout cas avec le Oxalis.

Risques ?
Mais je ne sais pas quels sont les risques réels, ni si cette crainte d’abimer le poêle est légitime.

Il y a peu/pas de retour de poêle vraiment abimé.
Et l’oxalis n’a qu’une grosse dizaine d’années, donc il n’y a pas de recul sur le long terme.

Il n’empêche qu’il est conseillé maintenant de passer au refracol, apparemment pour de bonnes raisons.
Bon, ça le rend plus solide… mais aussi bien plus dur à réparer/reconstruire !

Si je me souviens bien, il est expliqué dans le manuel le risque de voir les briques se déplacer en mode chenille latéralement à force de se dilater et de se rétracter.
(Un autre modèle de poêle auto-construit propose par exemple un squelette en métal pour contenir ce déboitement.)

Certains relèvent des fissures. Les flambées violentes semblent les faire apparaitre et réapparaitre.
A ce sujet, dur de dire si c’est un réel problème sur le long terme. Les fissures ne semblent pas vraiment poser de souci.

David a récemment indiqué des points de faiblesse où il y a des risque de casse, même si certains poêles n’auront jamais de problèmes :

  • les briques foyères (potentiellement protégées par la boite à feu)
  • les angles supérieurs de la porte
  • les linteaux du plafond

Tout ça me donne tout de même envie de faire attention, je ne laisse jamais le feu aller à fond.
(Alors que le concept de faire un feu optimal me tente bien pourtant. :wink: )
J’ai tout de même fait presque toute la saison passée sans BàF.
Et je continue à faire monter mon poêle à 100C°. (Mais avec des « petites » flambées de 12kg.)

Clairement, je n’ai aucune idée de l’impact. Combien d’années tient un poêle avec lequel on fait gaffe ? Et pas gaffe ? Et un poêle n’est pas l’autre…

Bonjour, Mon PDM est en chauffe cet hiver. une vague de froid arrive je vais pouvoir le tester et aussi l’enveloppe de la maison car ce n’est que le deuxième hiver. j’ai pour l’instant une boite à feu sommaire fait d’un bidon de peinture troué. je fais le tour des chaudronnier pour en faire une. la flambée me semble efficace en prenant des mesures au thermométre laser.
Au printemps, nous avons prévu de l’enduire en même temps que l’aménagement de la cuisine : plan de travail en brique platriere qui partiront de chaque coté du poele.
pour mon premier poêle il y a 10 ans, l’enduit (terre platre) avait fissuré notamment dans les zones les plus chaudes. c’était un essai. ma compagne l’a refait. cette fois ci on aimerait que ça ne fissure pas. et puis ce n’est pas que pour le coté esthétique mais aussi pour l’étanchéité. ce n’est qu’une simple peau. avec des fissures, de la pression interne (cloche), des gaz pourraient (CO) s’introduire dans l’habitat. En Allemagne, le double peau est de rigueur. chez les artisans poêliers français aussi.
Alors je me pose la question du double peau. ce qui permet une bonne étanchéité, une température de surface plus douce et plus homogène, plus d’inertie, un enduit, un stuc, ou autre qui tiendra bien mieux. Je pensais même le faire en brique platrière. je suis toujours en réflexion.
Cela dit, j’ai fait ce deuxième poele avec les derniers plans avec un four encastrable. le comportement est différent de la version de 2010 avec un vaste four au dessus séparé du feu par une plaque d’acier. cette fois ci les zones chaudes sont moins fortes car plus étendues, je sens moins de contrainte sur les briques…je continue de l’observer. si c’était à refaire je construirai une double peau direct.
de plus je souhaite récupérer les calories du dos (donnant sur un mur extérieur) via de l’air dans des gaines pour l’étage. il y a aussi deux échangeurs inox dans le passage arriere des fumées.
beaucoup de travail en perspective

Yannick, le poêle remplit à fond sans BAF + un gros rechargement, personnellement ça ne m’étonne pas que ça chauffe très fort.
Ce qui me semble étonnant, c’est que tu sembles dire que d’habitude, ça ne chauffe pas si fort que ça quand tu mets autant de bois ? Il est possible que ton arrivée d’air en 125 (et longue ?) bride un peu trop le tirage, non ?

Salut Clément,
Je ne pense que mon arrivée d’air soit bridée, mon tirage est excellent. Je suis obligé de la réduire à 1/2 et parfois au 1/3 durant le feu

Ok alors fausse piste.
D’habitude, quand tu fais ce genre de gros feux, le poêle ne devient pas brûlant ?
Parce que moi, avec nettement moins de bois (BAF bien remplie sans trop forcer), ça monte vers les 90°C facilement et je ne peux pas laisser ma main dessus.