Qu’est-ce qui a entrainé une si bonne flambée ?
Si cette flambée a tellement mieux brulé, je suppose que les volumes d’air étaient tout de même bien plus importants par la trappe de décendrage ?
L’air frais de l’extérieur plus froid est moins efficace, mais comme dit je doute que ça fasse une telle différence. (Quoique ?)
Pour l’arrivée d’air c’est plutôt 150 qui est conseillé pour être sûr d’avoir trop d’air. Mais bon, 125 ce n’est pas ridicule non plus.
En tout cas chez moi, c’est clair que lorsque j’ouvre un peu la trappe du cendrier, ça booste fort le feu.
Lors de mon premier test avec une plaque au-dessus de la BàF, j’avais enlevé la trappe du cendrier pour prendre une des photos que l’on trouve au début de ce post :
https://pdm-oxalis.forumactif.com/t363-astuce-pour-ameliorer-la-combustion-avec-une-boite-a-feu-si-tirage-fort
et mes fumées ont atteint 300C°, ce qui est assez énorme pour un poêle de masse. (Raisonnablement ça ne devrait pas monter au-dessus de 180 C° en théorie.)
Peur d’abimer le poêle
J’ai effectivement peur d’esquinter mon poêle en y allant trop fort.
Je ne suis clairement pas le seul, plusieurs semblent ne pas oser retirer la BàF de peur de l’abimer.
Certains qui ne mettent pas de BàF protègent le foyer avec des plaques.
De plus, on ne voit personne sur le forum utiliser le poêle à fond, même lorsque la chauffe est limite pour l’habitation.
Les plus grosses mesures rapportées en température de surface (par Stefun et moi-même) c’est 130 C°. Ca semble déjà être très élevé par rapport à l’utilisation normale. Pourtant, ça fonctionne bien un poêle bien chaud.
Et je ne doute pas qu’il pourrait aller encore plus haut. (Mais je ne sais pas quelle est la température limite au-delà de laquelle il aurait du mal à absorber la chaleur, vu que personne ne le fait.)
Si on s’en tient à la littérature classique, un poêle de masse ne dépasse pas les 60-80C° en surface
et les températures de fumée tournent autour de 110C°, pour être sûr qu’elles s’évacuent bien, et passer la majorité de la chaleur au poêle. Alors qu’en pratique, le forum nous apprend qu’une bonne différence de température entraine un bon échange de chaleur. Si on a une très bonne chaleur de flambée, qui chauffe vraiment bien le poêle, alors les fumées sortent avec des températures plus élevées, en tout cas avec le Oxalis.
Risques ?
Mais je ne sais pas quels sont les risques réels, ni si cette crainte d’abimer le poêle est légitime.
Il y a peu/pas de retour de poêle vraiment abimé.
Et l’oxalis n’a qu’une grosse dizaine d’années, donc il n’y a pas de recul sur le long terme.
Il n’empêche qu’il est conseillé maintenant de passer au refracol, apparemment pour de bonnes raisons.
Bon, ça le rend plus solide… mais aussi bien plus dur à réparer/reconstruire !
Si je me souviens bien, il est expliqué dans le manuel le risque de voir les briques se déplacer en mode chenille latéralement à force de se dilater et de se rétracter.
(Un autre modèle de poêle auto-construit propose par exemple un squelette en métal pour contenir ce déboitement.)
Certains relèvent des fissures. Les flambées violentes semblent les faire apparaitre et réapparaitre.
A ce sujet, dur de dire si c’est un réel problème sur le long terme. Les fissures ne semblent pas vraiment poser de souci.
David a récemment indiqué des points de faiblesse où il y a des risque de casse, même si certains poêles n’auront jamais de problèmes :
- les briques foyères (potentiellement protégées par la boite à feu)
- les angles supérieurs de la porte
- les linteaux du plafond
Tout ça me donne tout de même envie de faire attention, je ne laisse jamais le feu aller à fond.
(Alors que le concept de faire un feu optimal me tente bien pourtant.
)
J’ai tout de même fait presque toute la saison passée sans BàF.
Et je continue à faire monter mon poêle à 100C°. (Mais avec des « petites » flambées de 12kg.)
Clairement, je n’ai aucune idée de l’impact. Combien d’années tient un poêle avec lequel on fait gaffe ? Et pas gaffe ? Et un poêle n’est pas l’autre…