Poêle sur chape de plancher chauffant

Salut à tous.

Voilà mon nouveau projet en cours :
Poêle horizontal, foyer 25 kg, four blanc, banc assez court (1.35m), satellite de l’autre coté du mur, derrière le poêle et conduit en briques.
Masse 2.3t + 0.4t de banc, dimensions de poêle L 175 x l 85 x h 118

Le poêle sera bâti sur une chape de plancher chauffant construit il y à 20 ans, et évidemment se pose la question de la résistance de la chape. Après de nombreux avis et de nombreuses questions, l’élément faible dans tout ça est l’isolant sous les tuyaux. Nous allons donc très certainement démolir la chape sur l’emplacement du poêle, enlever le polystyrène sous les tuyaux et recouler une chape isolante (de laterlite)


d’un bloc, qui remplacera le poly et le mortier de ciment.

Résistances mécaniques à la compression :
Polystyrène 0.2 MPa
Mortier de ciment 8 MPa
Mortier de laterlite 5 MPa

Donc pas d’inquiétude particulière de ce côté là.
Hiemstra me confirment qu’ils ont déjà posé des poêles sur une chape de plancher chauffant en renforçant la chape, sans me dire comment (secret professionnel ?)
Madame Marchand si vous lisez ce post …

Autre question : la première couche du poêle sera constituée de siporex en 7 cm d’épais. Le but est de limiter la chaleur dans le plancher pour éviter de faire bouillir l’eau du plancher chauffant et/ou de dégrader les tuyaux. Là aussi je ne suis pas trop inquiet, j’ai fait une manip sur mon poêle d’atelier en plaquant une plaque de siporex de 5 cm contre le poêle. Pour une paroi de poêle à 220° la surface du siporex atteint 50°. Et si Hiemstra le fait, c’est qu’ils n’ont jamais eu de souci de ce coté là non plus.

Ceci dit je suis preneur de tout retour d’expérience et de tout avis et conseil sur ces aspects techniques, je n’ai encore jamais fait.

Cordialement, Marc

Bon, je continue l’aventure :

Suite à diverses infos de droite et de gauche, nous avons opté pour l’option suivante :

  • Destruction de la chape ciment du plancher chauffant à l’emplacement du poêle (à la massette, ça va pas trop mal, faut faire attention à ne pas dépasser)
  • Suppression de l’isolant entre les tuyaux (on l’a laissé en dessous comme ça les tuyaux restent bien fixés à leur place)
  • Coulage d’une chape isolante en Laterlite de 7 cm, qui remplacera les 3cm de poly + les 4 cm de mortier. Prévu samedi !

J’intégrerai dans cette nouvelle chape deux tubes en cuivre pour pouvoir y glisser une sonde de température et ainsi s’assurer que ça ne chauffe pas trop vers les tuyaux.

Je joins aussi une photo du conduit et du satellite, pour donner une idée du projet.


à suivre, cdlt, Marc

Je me garderais bien de me prononcer sur la pertinence de toutes ces modifications, surtout maintenant que tu as dejà defoncé la dalle mais je me permets une petite remarque concernant un détail qui m’a frappé. Le mortier de ciment, le polystyrène et le mur en pierre. Ca commence telle une fable de Lafontaine mais toute la littérature technique que j’ai lu jusqu’aujourd’hui est formelle et unanime sur l’incompatibilité de ces matériaux (problème de migration d’eau dans le mur par capillarité). Mais morale de l’histoire, si après 20ans pas de souci, peut-être que ce n’est pas un problème en fait ?
Le sujet est la pérennité des travaux de consolidation et 'a pertinence des moyens employés donc il y a tout de même une fine corrélation…

Effectivement, depuis que le plancher a été coulé il y a 20 ans, je n’ai entendu parler d’aucun problème d’humidité. Le bâtiment est construit sur du rocher, ceci explique peut-être cela. Peut-être que faire la chape à la chaux plutôt qu’au ciment aurait été plus cohérent, je ne sais pas si ça se fait pour des planchers chauffants.
Nous avons coulé comme prévu le mortier isolant samedi. C’est un mortier de Laterlite Plus (ce sont des billes d’argiles isolantes et hydrophobes) + sable + ciment. La résistance annoncée est de 2 MPa, donc sur 1.5m² on pourrait poser 300 tonnes. ça va, je dors tranquille.
Merci de ton avis, cordialement, Marc

Oui justement c’est là où je voulais en venir. 300t…donc 298 pour des prunes et beaucoup de CO2 au-dessus de la tête de nos enfants…
Et je te fais pars de mon avis depuis le pays qui essuie les plus gros séismes du monde.

Effectivement, la solution retenue n’est pas la plus économique, mais on voulait vraiment dormir tranquille, j’imagine assez mal redémonter le poêle dans 5 ou 10 ans parcequ’une fissure serait apparue dans la chape du plancher.
Je suis d’ailleurs toujours en pleine interrogation : le collègue qui a pété la chape d’est arrêté entre 5 et 7 cm du bord, après avoir fait quelques brèches un peu trop grandes (voir photo). Du coup les briques de devant seront à moitié sur la nouvelle chape ultrasolide, à moitié sur l’ancienne (mortier sur polystyrène), et je me demande si ça va bien se passer comme ça ou si je dois encore creuser l’ancienne de quelques cm pour s’arrêter à environ 2.5 cm du trait qui matérialise le bord du poêle.

Ok pour être plus précis alors, ne dormiriez vous pas tout aussi tranquillement si vous aviez un support capable de porter 20t ? La question est pour le liant, ciment VS chaux hydraulique. Pour le reste c’est parfait.
Avec de la chaux vous, vos enfant mais surtout vos petits enfants aussi auraient pu dormir tranquilles (je ne rentre pas dans les détails de dégradation de la résistance du ciment dans le temps alors que la chaux elle s’améliore) et en même temps vous auriez participer à éviter quelques tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère. Ce qui pour vos enfants et petits enfants aurait pu également être une bonne nouvelle.
Cordialement.