Qu'est-ce qu'un joint fissuré et quel est son impact?

Bonjour,

Si j’ai bien compris, si on maçonne un gros poêle au coulis d’argile et qu’on chauffe trop fort, il v a y avoir des fissures… d’où l’utilisation de refracol.
Il est écrit également qu’un joint doit faire 1mm, pas plus de 2mm. Sinon quel est le risque ? Que ça fissure ?
Mais qu’est-ce qu’un joint qui fissure ? Et quel est l’impact ? On ne voit jamais de photos de ça. Et je ne comprends pas ce qu’il pourrait arriver.

Le poêle se tient de par sa propre masse.
A quoi servent les coulis ? A empêcher complètement que les briques bougent ? Si oui, même avec une fissure, ça resterait en place, j’imagine mal les briques glisser.
A empêcher les fumées de passer ? S’il y a une fissure dans un joint, la fumée pourrait-elle vraiment y pénéter ?

Merci à ceux qui pourront m’éclairer, je me demande vraiment quels sont les risques et à quoi faire attention.

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EDIT PS:
En bonus, à quel moment le Refracol « colle » vraiment. Lorsqu’il sèche ? Après les première flambées ?
Lors de la construction, j’ai un joint en refracol qui s’est défait plus bas un jour plus tard, un pan de briques peut basculer.
Quelles peuvent être les causes ? Normal tant que ce n’est pas parfaitement séché ? Est-ce que le refracol pourrait ne plus être bon ? (Il est écrit que ça ne se conserve pas… mais tant qu’il est mou c’est ok ?) Ou alors c’est que le joint était trop épais ? Ou trop fin ?

Salut
Chez moi le refracol était sec au toucher et tres dur en 24h…je m’en suis rendu compte car je faisais un rang ou deux par jour.
Du coup quand je reprenais le lendemain soir après le boulot, les joints étaient dur est sec…même en tapant ya rien qui bougeait.
J ai une fissures de joints qui est apparue dans le corps interne des les premiers feux…mais rien de méchant.
Si le corps externe ce fissure et que le tirage est insuffisant il ya risque de fumée.
Si le tirage est bon, cela ne présentera pas de problème majeur, cela fera une prise d air très minime… on peux contrôler si une fissure aspire ou expire en plaçant un briquet allumé devant…si tout est ok niveau tirage la flamme va vouloir « rentrer » dans le poele…dans le cas contraire c’est emmerdant et surtout dangereux vis à vis des gaz qui pourraient être relargue dans la maison
Pour l epaisseur du joint, c est que le refracol ce retrain pas mal… donc si tu fais des joints épais ya de forte contrainte qui ce crée…et du coup ta beaucoup plus de risque de fissures

Un membres de ce forum m avait fait part des défauts qu il avait eu en faisant certains joint épais…sans incidences toutefois sur le fonctionnement

Ok, merci beaucoup pour ces explications ! J’y vois un peu plus clair, c’est chouette.

Si je comprends bien, avec une fissure, il y a tout de même le risque de mini courants d’air.
Au niveau du coeur ce ne doit pas être dramatique s’il y a de mini court-circuits… même si c’est là que ce doit être le plus solide.
Au niveau de l’habillage il faut faire particulièrement attention. Si on constate une fissure, n’y a-til pas un produit que l’on peut mettre par-dessus pour rendre étanche à nouveau ? Une fine couche de refracol ? Autre ?

Oui, ce joint-là semble particulièrement épais ! Ceci dit, avec les briques qui ne sont pas toujours parfaitement ajustées, je peux comprendre que certains en arrivent à ça sans le vouloir. (J’ai eu plein de briques qui n’avaient pas la bonne hauteur ou la bonne longueur, j’ai trouvé que ce n’était pas fun à gérer, surtout lorsqu’on vise un travail de précision avec des joints très fins.)
Ceci dit, même avec un gros joint comme ça, j’imagine qu’il n’y a pas pour autant de risque pour la stabilité ?
Et même fissuré comme ça, est-on certain que la fissure traverse toute l’épaisseur et que la fumée peut passer ? (J’imagine que souvent c’est le cas, si on conseille du refracol plutôt que du coulis d’argile pour les partie en haute chaleur. Et si le test du briquet fnctionne, pas de doute, c’est que ça passe.)
Surtout, est-ce que ça risque de se délabrer dans le temps ?

En tout cas, les joints de la photos sont très propres.
Personnellement, je presse et je tasse et je racle et toutes les briques sont bien salies. :slight_smile:

J ai réussi a garder les joints propre sur mon poele en essuyant a l eponge humide tout l excèdent

Je vais essayer pour avoir de beaux joints sur l’habillage extérieur. :wink:

En parlant de joint fissuré et de joints propres, est-ce que couvrir le joint avec une couche de refracol peut légèrement aider à le protéger
Est-ce qu’au contraire ça diminuerait les performances du poêle ?

Dans la partie « coeur » du manuel il est écrit : « Les briques doivent être parfaitement planes ».
Ca me fait un peu peur. :slight_smile:

Est-ce dommage si on a mis trop de refracol sur le coeur, faut-il essayer de « gratter » ?
(Je vais monter l’habillage, c’est maintenant ou jamais.)
Ou alors aucun souci, je me pose trop de questions ?

J’ai déjà posé la question sur le forum ici avec des photos, mais ce n’était pas dans la bonne section du forum :
viewtopic.php?f=282

Etant donné que je devais avancer sur l’habillage et que cette question n’arrêtait pas de me trotter en tête, je me suis permis de poser la question à David vis-à-vis du trop plein de refracol. Voici sa réponse :

Sinon, merci pour la technique de l’éponge, je l’applique sur l’habillage et ça donne bien, je ne suis plus sûr de vouloir enduire.

Au final, je reste tout de même très curieux du vieillissement des poêles. A quel points les briques peuvent se déchausser et ruiner le poêle ? Quelles mauvaises expériences ont amené à passer au départ de poêles au coulis d’argile, à des poêles réfracol ?

J’utilise le refracol comme conseillé pour du 8kW, je n’ai pas envie de prendre des risques… et j’ai envie de pouvoir lancer de gros feux. Mais je ne suis pas entièrement convaincu. S’il y a un problème un jour justement, ce ne sera pas réparable, ça peut faire cher en briques perdues. Alors qu’avec du coulis d’argile, on peut démonter et remonter. Et conceptuellement, je trouve ça dommage de se dire que les briques ne sont pas récupérables. A priori je compte monter mon poêle pour longtemps, mais pour ne pas gâcher, j’aimais bien l’idée de pouvoir se dire que si un jour on n’en a plus envie/besoin, on peut dire à quelqu’un qui en aurait besoin de venir récupérer les briques.

Prévois plusieurs eponge…tu vas voir…elles fondent littéralement

Bonjour,

Je vous passe les nombreux détails, mais dans une bonne partie (le milieu) de l’habillage d’un poêle en construction, j’ai quelques joints beaucoup trop gros.
Et globalement, a posteriori, je me dis que j’aurais probablement pu obtenir tous mes joints encore plus fins.

Pour info, j’ai fait le bas de l’habillage, jusqu’en haut des portes, en coulis d’argile car je n’avais plus assez de refracol pour tout faire. Je compte construire la suite nickel en refracol. Je me suis dit que le haut prendrait plus de chaleur et qu’il valait mieux lui réserver le refracol. Déjà, est-ce que ça semble cohérent ? :slight_smile:

Actuellement, je suis pris de très gros doutes. A cause de ces trop gros joints, je me demande si le poêle est ok ou non. Difficile de répondre pour moi.
Je « pourrais » donc maintenant démonter tout l’habillage pour le refaire « mieux », mais c’est un gros boulot.
Mais si je continue au refracol et que j’ai des problèmes par la suite, ce sera chaud…

Bref, je me demande ce que vous pensez du mastic refractaire.
Ca a l’air d’être de la belle crasse ces produits… mais c’est peut-être efficace.

Lorsqu’il y a une fissure, ne peut-on pas utiliser du mastic refractaire pour la reboucher tout simplement, tant qu’on n’a pas enduit ?
Quitte à en mettre sur pas mal de joints préventivement ?


Exemple : Mon but n’est pas de faire de la pub pour l’un ou l’autre produit, donc je donne simplement sa description.
Ca pourrait convenir, non ?

[i]xxx est un mastic durcissant complètement dans la masse et résistant à des températures élevées (jusqu’à 1500 °C). Il est donc idéal pour le jointoiement des poêles et fours notamment.
Quels sont les avantages à utiliser le mastic réfractaire ?
Sans solvant
Sans amiante
Résiste à des températures élevées (jusqu’à 1500 °C)

Adapté à tous les joints entre briques, béton et métal susceptibles d’être exposés à des températures élevées et conçu pour le montage et la réparation de poêles, fours, foyers, chaudières, …[/i]

Des infos que je trouve intéressantes sur le vieillissement :

Bonjour, je n’ai pas compris : « Cette dernière n’est pas forcément épaisse au plus fin, elle peut être réalisée en fermacell, ça constitue un plan de secours en cas de problèmes futurs. »

Je ne suis pas certain d’avoir compris non plus.
J’ai interprété qu’on pouvait rajouter une couche en plus au poêle, qui ne doit pas forcément être épaisse et qui peut être réalisée en fermacell. Cela permettrait alors de « cacher » toutes les fissures ?

Je pense qu il ne faut pas stresser non plus a l apparition de fissures.
J en ai une qui est apparue des les premiers feux, elle s’ouvre doucement pendant la flambée, puis ce referme quand la température du poele devient homogène.
Malgré le fait qu elle s’ouvre de près de 1mm pendant la flambée, il n y a aucune fuite ( contrôle a la flamme de briquet).
Elle est apparue pile à l’endroit où les fumées viennent frapper…certainement du a une dilatation plus rapide a l intérieur du poele qu a l extérieur…

Ton poêle est monté à l’argile ou au Refracol ?

Refracol
La fissure ce propage sur 3 rangs dans la hauteur, c est majoritairement le joints qui a céder sauf un coin petit coin de brique

Photo:

A noter que sur ce site, il y a une proposition pour réparer les fentes.
http://users.skynet.be/listef/PoeleDeMasseListef.html#Reparations
Je ne sais pas ce que ça vaut.

Les fentes seront colmatées avec une seringue remplie de silicate de soude ( ou « eau de verre », « eau de pierre » ). Les gros trous seront colmatés avec un mélange de chamotte mouillée à la silicate de soude. La silicate de soude, une fois sèche, prend un aspect vitreux et résiste à ~1200° !

Il est également dit que dans le temps les poêles montés à l’argile pur tenaient 10 ans, puis étaient remontés.

Aussi pour lier l’info à ce post, il est ressorti des discussions que les fentes verticales sont les plus inquiétantes, car les briques pourraient se déplacer avec l’effet chenille.

Personnellement je suis confronté à des fissures, j’espère que ça ne prête pas à conséquence.

Par exemple, pendant un bon feu :

Une belle horizontale.


Une verticale…

Je me demande également si la technique de construction peut influencer.
Par exemple que chez moi le mortier est fort tassé partout entre les briques.
Parfois également les épaisseurs de mortier ne sont pas parfaitement les mêmes lorsqu’il fallait très légèrement redresser

Salut,
Personnellement ca ne me fait pas si peur …ca fissuré aussi un peu, j’ai tout enduit à l’argile, fait une trame de fibre de verre, ca fissure pas pour le moment .
Je m’inquiéterais quand ma brique sortira d’un Cm

Nous avons effectivement déjà eu cette discussion ailleurs dans le forum, ce n’est peut-être pas inquiétant. Il est difficile de trouver des exemples de poêle ayant été cassé à cause de fissures, difficile de bien comprendre.

Il faut dire aussi qu’actuellement sur le forum nous sommes peut-être plusieurs à utiliser le poêle en sur-régime ?
J’ai plusieurs fois pensé ouvrir un post pour demander quelles sont les températures de surfaces idéales à maintenir et quand relancer un feu… mais jamais fait. :slight_smile:

En gros, le manuel ne dit rien à propos des températures de surface, si ce n’est qu’au coulis d’argile (sans refracol donc) il ne faudrait pas dépasser 60 C°.
Sur le forum, aucune info, si ce n’est les expériences d’autres utilisateurs qui m’ont décomplexé et m’ont amené à aller plus haut en température.
(J’aimerais bien demander à David, mais je lui ai déjà posé 3 questions lors de construction du poêle auxquelles il m’a gentiment répondu, j’aurais l’impression d’abuser de sa gentillesse si je posais une question non critique.)

En me tournant vers le poêle de masse en règle générale, on tombe sur plusieurs articles « marketing » qui parlent de norme.
« Pour pouvoir se proclamer poêle de masse, il faut donc : […] Avoir une température de surface inférieure à 80°C. »
Par exemple ici :
flamko.bzh/qui-est-flamko/n … e-de-masse

Sur wikipedia :
« La chaleur est restituée par rayonnement sous forme de chaleur douce. En effet les parois externes du poêle ont des températures de surface maximales de l’ordre de 50 à 70°C. »

Sur les forums (par exemple futura-sciences où ils aiment bien discuter PDM) on en trouve certains qui ne comptent pas dépasser 80C° et d’autres qui montent à 100C° même avec des poêles du commerce en stéatite.

Quoiqu’il en soit, dépasser les 100 C° ne semble pas être « habituel » ou « recommandé ».
Cependant, à titre personnel ça me semble indispensable pour des habitations un peu grande et/ou qui ne sont pas super isolées. De plus si on veut se rapprocher des 8kW, ça me semble inévitable. Même en brulant par jour de quoi obtenir théoriquement 4kw, je dépasse les 100C°.
Ou alors, mieux vaut partir sur un bon petit poêle classique, qui sera moins cher, plus facile à installer, qui chauffera plus vite, permettra de monter plus haut en température,
mais demandera de remettre plus souvent du bois, laissera la maison descendre plus vite en température (même si ça partira de plus haut), aura peut-être une chaleur moins agréable, avec peut-être une moins bonne combustion et un moins bon rendement (pas sûr).

A noter que je me base sur la température maximale ponctuelle. En moyenne le poêle est donc moins chaud, ça peut influencer.
Les écrits parlent de température maximale également. Peut-être faut-il les considérer plutôt comme « température moyenne maximale de surface ». Alors ça adoucit un peu le constat.

Oui, je pense que ces températures concernent une température globale, pas le point le plus chaud au moment le plus chaud. C’est pour donner une idée générale de la chaleur douce dégagée par le poêle.
Mais je me trompe peut-être.

ben je ne sais pas comment avoir moins de 80° en surface car même avec une flambée par jour de moyenne charge (environ 10 a 15kg de bois mélangé) je passe systématiquement la barre des 100° et le poêle monte a plus de 90° sur toute sa surface (hormis le lit de sable qui peine a monter a plus de 70°).
j’ai noté que le poêle est bien moins stressé par 2 feux par jour de 10kg plutôt qu’un gros de 20kg. je m’applique donc a multiplier les flambées.
je ne mesure plus les températures de surface, je conduit le feu en fonction de l’intensité de celui ci.

je ferais un retour des fissure après la saison, chez moi il semble que les fissures se situent sur les rangée qui encaisse le plus rapidement, c’est a dire les 3 rangées sous les linteaux de fermeture… j’ai 3 angles qui ont « morflé », cependant ce sont des fissure de dilatation qui se referment complètement…pour le moment rien d’inquiétant