Graphique des températures et photos étape par étape d'un feu Oxalis 8kW

Temperature des fumées au moment de la fermeture du cendrier est de 150°

On touche à la fin de flambée
Logiquement dans 1/2h je serais au max de surface
Je referai une photo
En attendant

Wahou, ça rigole pas !

Il démarre vite ton feu, tu l’allumes comment ? Allume-feu ? Petit chalumeau ?

Super le compte-rendu ! Et beau feu !

Curieux de savoir quelle température sera atteinte au final.
Ca monte quand même vachement vite en température.
Là, de 32 C° à 122C° de température de surface pour le moment, ça donne +3,75C° par kilo, ça reste « habituel » même si très correct en sachant que ça peut encore monter, grosso modo entre +2,5 C° et +4 C°, plutôt aux environs de +3,5C° et mieux quand ça va bien.
[EDIT : 130 C° au final, donc très grosso modo +100C° en température max de surface, +4C° par kg, c’est beau.]

Bon, même en partant de 20C°, on dépasse les 110C°. Donc si on considère « normal » de bruler 24kg par jour en une fois (4kw de puissance), dépasser les 100C° est normal également.
Ok, il est dit que brûler deux fois 24kg de bois sur une journée doit rester exceptionnel… mais je me demande qui l’a déjà fait un jour. :slight_smile: En relancant 12h plus tard, on s’approcherait des 150 C° ? (Sauf si le poêle n’arrive plus à absorber la chaleur lorsqu’on vise 8kw.)

Globalement le feu fait le job, donc il n’y a rien à critiquer ici.
A « 20 min », on est loin du feu tranquille je trouve. L’arrivée d’air uniquement par le cendrier fonctionne franchement bien. (Mais tu avais déjà dit que tu avais un bon tirage.)
Et ça m’impressionne de voir que le feu fonctionne encore super bien ensuite, avec une toute petite arrivée d’air depuis la porte uniquement.

Pour l’allumage, le mien démarre tout aussi vite avec simplement du papier journal et une allumette, surtout avec du bois léger et fin (genre ancien plancher). Et son bois d’allumage a l’air bien approprié. A mon avis la recette est du bois bien sec, chaud et un fort tirage ? C’est vrai qu’ici, je ne sais pas quoi d’autre est utilisé. :slight_smile:

Resultat final
Au point le plus chaud en façade

Petit bémol… fait pas froid dehors…cette nuit on va mourir…lol

Niveau stress structurel, ma foi la fissure témoin ne s’est pas beaucoup ouverte

Sachant qu’un feu trop violent fait ouvrir la fissure d environ 1mm

Faudra que je vous montre, bon c est pas écolo mais c est super efficace;)

Grosso modo +100C° en température de surface, +4C° par kg, ça donne bien !

Et le bémol est marrant.

Je devais lancer un feu ce soir, mais je suis curieux d’en tenter un de 24kg chez moi, et là le poêle est trop chaud. Je vais donc laisser refroidir et tenter demain en matinée… si je trouve encore 24kg à l’intérieur, j’aurais dû rentrer du bois ce week end !

Ca permettra d’observer une toute autre performance : bois aléatoire, boite à feu, rechargements multiples et désordonnés pour réussir à introduire tout ça, arrivée d’air peu maitrisée, double porte, …

Voilà le compte-rendu d’une autre flambée 24 kg.
Je dispose également de jolies petites vidéo, mais un peu la flemme d’uploader. :slight_smile:
Je n’ai pas relu, s’il y a des trucs bizarres ne pas hésiter à le dire.

Température max en surface
23C° de température max de surface au départ.

Ca a pris longtemps pour redescendre jusque là, je n’avais plus l’habitude. Lorsqu’on est bas en température, c’est environ -1C° en moins par heure. (En opposition aux -3C° lorsqu’on est à des températures moyennes/hautes.)
Ca aurait été intéressant de partir à la même température que stefun, mais voilà, les contraintes.

Avec 24kg, j’espère gagner +75C° pour atteindre 100C°. C’est bien moins intéressant que chez stefun, mais il y a la boite à feu et les deux vitres, ainsi qu’une arrivée d’air moins maitrisée (voire les recharges et le bois moins bon si on pense que ça joue).

En attendant ce feu, la température dans la maison a un peu baissé à 18.4 C°, mais rien de désagréable. Grosse inertie dans la maison et sol très froid pour le moment en attendant l’isolation.

La température du conduit est basse à environ 25 C°.

Bois et préparation

Voilà le bois.

  • 700g de petit pour allumer
  • 5,5kg de branches un peu plus grosse, une sorte de pin je crois
  • 18,3 kg de bois plus consistant, chêne d’amérique je crois, avec un tout petit peu de pin

Le bois est sec (environ 10%).

Ca ne ressemble pas du tout à ce que je brule d’habitude ! J’utilise au moins 50% de vieux bois de chantier, super fin et léger, par flambée. Ici je n’en avais pas encore préparé, donc j’ai fait un feu avec ce qu’il me restait, mon « beau » bois.

Voici le feu préparé, d’environ 16kg, pour faire plus avec une BAF il faudrait que ce soit coupé plus long, ou vraiment optimiser le type de bois et son fendage.

Les 8kg qu’il reste à charger.
Ils seront mis à préchauffer dans le four blanc.

1 minute - Démarrage

En 1 min le feu est déjà bien parti avec du bois sec, du papier journal, une allumette et… un peu de souffle pour le plaisir, en souvenir de mon ancien poêle.

En 2 minutes les 100C° sont atteints.

A noter que la montée en température des fumées a trainé par rapport à d’habitude. Normalement, avec :

  • un poêle déjà chaud (50 C° de surface),
  • plein de bois léger, moins tassé qu’ici,
  • lorsque le foyer n’est pas décendré (et donc le bois dépasse de la boite à feu et brule mieux)
    → ça monte rapidement à 150C°. Et si je ne freine pas, ça atteint les 200 C°.

Ici j’ai tenté d’y aller à fond, avec plein d’air et je n’ai jamais pu dépasser les 150C°. Mais ça les a bien tenu, notamment après le dernier rechargement.

7 minutes - Le feu prend petit à petit

Je n’ai pas l’habitude d’avoir la BAF remplie de bois dense, ça prend plus lentement qu’à l’accoutumée, mais ça prend bien.

15 minutes - températures des fumées montent et premiers rechargements

Ca y est, les températures de fumées recommencent à monter, ici en croissance à 125C°.

Je commence déjà à recharger un petit peu, avec des petites buchettes.
Je n’ai pas voulu trainer. Donc souvent sur le feu et donc hors de la boite à feu.
J’ai rechargé petit à petit durant la flambée, en ajoutant une ou deux buchettes à la fois, en remplissant les trous qui se formaient, en profitant des grosses flammes.
Cela entrainaient des remontées de températures de fumées comme souvent. Notamment le dernier rechargement à 1h15, qui a permis de maintenir la températures à 150 C° alors que le feu commençait juste avant à montrer des signes d’essoufflement.

25 minutes - flammes bleues ?

J’ai eu pas mal de flammes bleues durant ce feu, même avec plein d’air qui déboulait. Faciles à prendre en photo et à filmer
Est-ce un signe de post-combustion ? Autre ? A priori le bois plus dense que d’habitude facilite clairement ce phénomène.

La température de surface monte doucement, ici 27.5 C°.

35 minutes - 150 C° température de fumées

Comme déjà dit, c’était beaucoup plus long que d’habitude pour diverses raisons, mais on y est. Il vont bien être tenus, mais ça ne montera pas plus haut.

37 minutes - Tentative de maitriser l’arrivée d’air

Le feu va bien, mais ça bouge fort. Il y avait a priori « trop » d’air durant tout le feu.
J’ai tenté de diminuer à un quart d’arrivée d’air. Sur le coup ça allait, mais je n’ai pas vu l’intérêt. Ca a baissé les températures de fumées et ça allait fatiguer le feu… ça commençait déjà. Bref, j’ai remis à fond tout le temps quasiment l’arrivée d’air (150) avec un tirage surdimensionnée. (14m de tirage en 180)
Je pense que j’ai besoin d’aller à fond pour maintenir un « bon » feu à cause du la boite à feu. A pouf, il me faudrait des trous au moins 2 fois plus gros pour alimenter l’intérieur de la boite à feu sérieusement ? :slight_smile:

Pour ceux qui essaient de comprendre l’image, il s’agit d’une vue sur une trappe d’arrivée d’air située sous le cendrier, vue à travers une des petites ouvertures du cendrier lorsqu’il est en mode ouvert.

45 minutes - Ca brule

1h15 - température de surface continue de monter

1h20 - Toujours des flammes bleues

Pas de filtre, on les voit mieux en vidéo.

1h45 - Température des fumées commence à baisser

2h10 - Ca faiblit et réduction de l’air

A 125 C° pour les fumées.
A ce stade-ci, je me demande vraiment quel et l’impact du feu. Est-ce que ça envoie encore de la chaleur au poêle et à la cloche ? Est-ce que le poêle arrive à en absorber ? Si les températures des fumées se maintiennent, est-ce parce qu’il y a apport de chaleur, ou parce qu’on est entrain de vider la chaleur de la cloche en laissant de l’air passer ?

Ici, je réduis tout de même fortement l’arrivée d’air, pour tenter de ne pas refroidir la cloche tout en laissant les dernières flammes continuer et s’éteindre sans être étouffées.

2h25 - Tout se calme

Il reste de toutes petites flammes dans les braises, la température des fumées se stabilise à 100 C°, la température max de surface atteint 85 C° et n’ira plus beaucoup plus haut…

2h45 - Température de surface max atteinte

C’est rapide, non ?
Je devrais aller vérifier chez stefun, j’ai en tête que chez lui ça continuait à monter pas mal par après.

2h50 - Fermeture de l’arrivée d’air

Avant j’aurais probablement attendu encore un peu, mais là j’essaie de bien garder la température.

5h - température dans la pièce

La température (thermomètre relativement proche du poêle) va atteindre 20.2 C° (en étant parti de 18.4C°).

9h00 - température de surface baisse

64 C° en température de surface.
Soit -2,5 C° par heure en moyenne. C’est peu comparé à d’autres fois, d’autant plus que ça partait au-dessus de 80C°, où la température semble baisser plus vite. Je m’attendais à -3C° ou plus. Peut-être que comme Clement04 le proposait, un feu vif donne une plus haute température max, mais un feu soutenu rempli mieux le poêle de chaleur même si ça monte moins haut au point le plus chaud. Ou peut-être pas. :slight_smile: En tout cas le feu de stefun monte haut et chauffe fort.

22,4 C° de température de la pièce, ça reste stable, encore positif.
Il ne fait pas froid dehors (10C°).

18h00 - ça baisse encore

45 C° en température de surface max. Baisse de 2C° par heure, et maintenant ça va clairement ralentir. Ca pourrait être long pour redescendre à 23 C°…
Je charge le coeur avec les 24kg du prochain feu, pour tester sans boite à feu.

20,2C° dans l’habitation, ça aura bien tenu même s’il ne fait pas froid dehors (13 C°). Ce serait le moment de relancer un feu raisonnable (entre 10 et 12 kg) pour bien enchainer, mais j’attends pour retester un 24 kg.

31h - Prêt à être relancé
29 C° de température de surface.
Sur les 13 dernières heures il a perdu 16 C°.
Je pense toujours que ce poêle avec une belle masse rend logiquement trop lentement sa chaleur pour pouvoir filer 8kw par jour. Ou alors, il faudrait jouer le yoyo dans des températures très hautes. Et encore, est-il capable d’absorber 50kg de bois sur une journée ?

Conclusion

Tout d’abord, merci à mon poêle d’avoir bien chauffé et de garder au chaud ma maison !
Je suis ravi de pouvoir chauffer avec un seul feu par jour et ça fonctionne bien.

Clairement, je suis déçu du résultat. +64 C° de temp max de surface avec 24 kg de bois.
+2,7C° de temp max de surface par kg de bois, même si ce point de comparaison n’est pas parfait, c’est assez mauvais. Vis-à-vis de mes résultats habituels et vis-à-vis des résultats de stefun et Clement04 (qui ont déjà fourni des données reprises dans ce fil de discussion).
C’est également 33% en moins que le compte-rendu précédent de stefun.

Comment l’expliquer / l’améliorer ?

  • Le double-porte : Peut-être que trop d’énergie se perd par la seconde vitre ? Si vraiment 33% de l’énergie stockée par rapport à un poêle mono-porte part par la vitre pour chauffer directement la pièce, ça ne me dérangerait pas, j’aime bien avoir un apport direct de chaleur également. Mais je ne pense pas que ce soit dans ces proportions.

  • Gestion de l’arrivée d’air : Peut-être que j’envoie trop d’air lors de la flambée et que cela fait perdre de l’énergie, ou entraine une mauvaise combustion. Dur à gérer tout de même. Et il faut l’adapter à la boite à feu ici.
    Peut-être aussi que le tirage est trop fort? (Je passe les détails, mais nous nous retrouvons avec 14m en 180.)
    Pas évident, car les meilleurs performances obtenues chez moi étaient avec des feux très forts et des températures de fumées qui auraient pu aller très haut.
    (D’ailleurs dans mon imaginaire il faut y aller à fond avec un poêle de masse, pour tout cramer, ne rien laisser et tirer un max de chaleur… mais il faut faire des compromis avec le matériel physique évidemment !)

  • Boite à feu : Probablement le plus simple à vérifier, donc mon plus gros espoir. Je devrais pouvoir réitérer un test similaire avec du bois similaire sans boite à feu, pour tester.
    Si ça va vraiment mieux sans boite à feu, ça me fera cogiter. Jouer la prudence, chercher la performance, se protéger autrement, … ?

  • Température de départ : Est-ce que ça fonctionnerait moins bien si on part de « bas » en température ? Mais pourquoi alors ? Au contraire, je pensais qu’un plus grand écart thermique amenait à de meilleurs résultats.

  • Bois de moins bonne qualité : Le poids y est, ça m’étonnerait que ça fasse une telle différence ?

  • Le rechargement en bois : Je serais surpris, car le bois a bien brulé et le feu n’a pas semblé perturbé lors des rechargements, au contraire.

  • Le four blanc en brique : Il y a un four blanc en brique dans mon poêle, peut-être que c’est très mauvais ? Même si alors je ne comprendrais pas pourquoi.

  • Provenance de l’air : Je brule l’air qui provient d’une cave assez froide, alors que stefun brule de l’air chaud de sa pièce. Mais une telle différence ?

  • Trappe d’arrivée d’air : Si ma trappe n’est pas étanche, ça peut refroidir. Mais je n’y crois pas du tout. Et l’impact serait plus subtile, et après la fermeture.

  • Outils de mesure défaillants : Ce serait dommage !

Ne pas hésiter si vous avez des idées.
Ne pas hésiter non plus à tester chez vous si ça s’y prête ! :slight_smile:

Allez, c’est reparti !
Voilà les photos et mes impressions au fur et à mesure, dans le cas où ça intéresserait quelqu’un.

Préparation - bois et température

Voici le bois, très similaire au test passé.

  • 700g de petit bois d’allumage
  • 5,5 kg de branches de pin
  • 18,2 kg de buches fendue de bois plus dense, avec un chouia de pin

Avec de bois sec et bien fendu pour un feu puissant sans BAF, les 5.5kg de branches n’étaient peut-être pas idéales, pas besoin, plus de buches denses à la place seraient mieux je crois

Il s’agit de mon premier feu sans boite à feu. Ce n’est peut-être pas la meilleure idée de commencer directement avec un 24kg, mais bon, ça devrait aller.
J’ai continué avec mon « beau » bois (qui sert à décorer le salon et de bois de secours).
A vrai dire, un 24kg sans boite à feu, avec du bois (léger et fin) de chantier comme j’utilise d’habitude, ça aurait pu plus facilement s’emballer. Je me suis dit qu’une boite à feu était rassurant pour bruler ce genre de de bois super léger. Et j’étais content d’avoir du bois dense pour tester sans boite à feu.

Une vue de l’avant et une autre de l’arrière.
J’ai pu tout faire rentrer dans le coeur en tassant bien, il n’y avait plus de place.
(Mettre 24kg dans une boite à feu reste toujours à mes yeux un beau défi !)

Je pars à 29 C° de température max de surface.
L’idéal aurait été d’attendre le lendemain pour descendre à 23 C° comme pour le test précédent, mais bon, on n’est pas si loin. Et ici je suis proche de celui de stefun.

Température ambiante de 19 C° en intérieur, 11 C° en extérieur.

1 min - Démarrage du feu

Le feu démarre super vite, les températures de fumées montent directement à 100 C°

3 min - 150 C° de fumée

Ca monte directement à 150 C° de température de fumée. Je suis zen parce que arbitrairement j’ai décrété que jusqu’à 150 C° tout est normal, mais c’est trop rapide ici, les fissures vont s’ouvrir.

6 min - Ca dépasse 150 C° de fumée

Je vais commencer à jouer avec l’arrivée d’air pour limiter la montée en température. Comme je l’explique plus tard, ça n’a pas été si évident de bien choisir.
En tout cas ça brule bien, le feu en impose. Quoiqu’il en soit, de tout le feu, ce n’est plus jamais monté au-dessus de 150 C°.

9 min - Essais de gestion de l’arrivée d’air

Ca devient vite la fournaise là-dedans.
Ce qui est étrange, c’est que d’un côté le feu a l’air super intense visuellement, d’un autre côté les températures de fumée ne montent pas « tellement ».

J’ai eu du mal à maitriser le feu, surtout au début. (Voir à 15 min pour la solution utilisée.)
En tout cas je devais fort réduire l’arrivée d’air.
En diminuant l’air, j’ai eu droit au « tchouktchouk » style batchrocket par exemple.
C’était toujours bizarre cette impression d’avoir un feu très fort, de sentir la chaleur, de voir les petites fissures s’ouvrir, et pourtant de ne pas voir la température des fumées monter en flèche.
(Une théorie probablement loufoque serait que ce très gros feu dégage plein de gaz et de chaleur qui envahit bien tout le poêle, et que la chaleur est alors bien récupérée ?)

Quoiqu’il en soit, ça partait bien, c’était beau. C’était l’image que je me fais d’un feu de poêle de masse. Dommage qu’il faille le contenir. :slight_smile:

10 min - Exemple de fissure

Un exemple de fissure qui arrive lorsque le poêle est stressé trop rapidement. A froid ça ne se voit presque plus.
J’espère qu’il pourra durer des années comme ça bien évidemment.
Je n’ose plus trop enduire le poêle car alors je ne pourrais plus surveiller les fissures…

15 min - Ouvrir partout

Devant ça brule bien.
Je n’ai jamais vraiment réussi à avoir de belles flammes calmes et maitrisées… ou alors les températures chutaient. Mais les températures ne se sont jamais envolées non plus.

Lorsque je diminuais l’arrivée d’air, je voyais de la fumée qui se formait.
A un moment donné, j’ai réalisé que c’était surtout l’arrière qui fumait, alors que l’avant flambait à fond.
Sur la deuxième photo, c’est l’arrière. La vitre qui était nickel avant la flambée s’est rapidement salie. En essayant de diminuer l’arrivée d’air pour que ça ne chauffe pas trop et pour avoir de belles flammes maitrisées devant, je me suis même retrouvé avec tout l’arrière tout noir de fumées.

En repensant à stefun, j’ai donc ouvert l’aération directement par la porte arrière, et tout de suite c’est allé mieux, la combustion à l’arrière a bien repris. J’imagine que c’est une des difficultés sans boite à feu : alimenter l’arrière en air.
Dans ce cas-ci, le bois à l’avant a tout de même disparu beaucoup plus vite, il avait eu le temps de bruler vraiment mieux.

J’ai vraiment du limiter hyper fort l’arrivée d’air pour stabiliser le feu
J’ai ouvert un peu la porte arrière et la porte avant.
Il y avait un tout petit filet d’air aussi par l’arrivée d’air principal (chez moi une trappe sous le cendrier), mais auquel je n’ai plus touché par la suite. En effet, autre inconvénient d’un feu sans BAF, des braises bien chaudes sont tombées dessus. Je ne voulais pas les envoyer en bas en ouvrant. De toute façon, je n’arrivais plus à glisser la trappe peut-être dilatée avec la chaleur !

Les braises tombées sur la trappe d’arrivée d’air, vues par l’ouverture du cendrier.
D’ailleurs la porte du cendrier a fort chauffé, je ne pouvais plus la toucher à mains nues.

C’était un peu ridicule ces braises dans l’arrivée d’air. (Quoique l’air qui arrivait à traverser le lit de braises devait être bien préchauffé !). Si on utilise toujours le poêle sans BAF, c’est effectivement intéressant je pense de mettre en place un système pour que ça ne puisse pas tomber dans l’arrivée d’air, d’autant plus qu’a priori une arrivée d’air plus petite est suffisante.

J’ai donc ouvert aussi un peu le cendrier et je n’ai plus utilisé que cette porte devenue bien chaude d’ailleurs pour jouer délicatement avec l’arrivée d’air et influencer légèrement la flambée.
Au final je me suis stabilisé longtemps dans une position avec 130 C° pour les fumées.
C’était bruyant, les arrivées d’air sifflaient.
Même comme ça, les flammes étaient très agitées et le tirage semblait fort. J’ai gardé comme ça pour conserver une température de fumées stable.

En donnant un peu plus d’air, le feu reprenait à fond et la température des fumées s’envolait rapidement aussi.
C’est amusant cette différence avec ou sans boite à feu. Avec la boite à feu je peux quasiment tout le temps laisser au max. Ici… je ne sais pas ce que ça aurait donner en ouvrant tout, mais fort. Je me demande si la boite à feu ne permet pas à trop d’air inutile de rentrer dans le poêle. Le but est normalement d’avoir et de consommer juste la quantité d’air nécessaire ?

Même lorsque le feu était bien avancé, ça continuait à bien bruler. En jouant un peu avec l’arrivée d’air je pouvais aisément augmenter la température des fumées lorsqu’elle baissait.
De nouveau, quoi viser, pourquoi ?
Ici j’essayais de rester sous 150C°, sans trop m’en éloigner. Pour ne pas trop chauffer le poêle et pour rester proche des températures du test précédent. Cependant, j’ai l’impression que plus chaud aurait eu un meilleur effet, même si le feu aurait sans doute duré moins longtemps.
Comme dit stefun, probablement que les briques peuvent s’accommoder de températures plus hautes ?

En tout cas c’était bien plus fort que d’habitude, même si ça ne se traduisait pas dans les températures des fumées. Les poignées des portes étaient brulantes et tout le coeur était bien nettoyé par pyrolyse. Ca ressemblait à mon essai avec un feu directement à hauteur des vitres, au-dessus de la BAF.

25 min - Température de surface commence à monter (37C°, +8 C°)

Environ 130 C°, le compromis auquel je suis arrivé et que j’ai tester pour ce feu.
Je suis remonté plus proche des 150 C° vers la fin lorsqu’il y avait moins de bois (et que la cloche était déjà réchauffée normalement).

45 min - Ca brule toujours bien, la température de surface monte bien (75 C°, +46C°)

Ca ne ressemble plus du tout aux trombes du début, mais ça brule correctement.
On sent que ce sont des filet d’air intenses qui rentrent et qui agitent les flammes.

1h - Ca continue (91C°, +62C°)

Le feu ne paie plus vraiment de mine, mais ça continue sérieusement, et à l’intérieur ça reste bien rougeoyant.
Avec un peu plus d’air les 150C° de fumée sont atteint.
Et la température de surface continue à fort monter, je suis satisfait cette fois ! J’ai déjà atteint un résultat équivalent au test avec BAF, alors que ce n’est pas fini.

1h45 - Ce n’est pas tout à fait fini (116C°, + 87C°)

Des parois de mon four blanc, ouvert, en brique, sont montées à 200 C°. Je ne doute plus qu’avec une porte ça puisse chauffer pas mal de choses.
(Même si je doute que je refasse ce genre de flambée. :slight_smile: )

2h - Ca sent la fin

J’ai l’impression aussi que ça brule plus fort ou en tout cas mieux sans boite à feu vers la fin et qu’il reste moins de charbon, avec une cendre plus grise. Mais dur à dire, car effectivement c’est plus réparti que dans une BAF.
J’ai également l’impression que sans boite à feu, il est possible de laisser un filet d’air qui consomme efficacement les derniers bois/braises, alors qu’avec la boite à feu il reste une masse plus difficile à réduire, ou alors avec plus d’air.

2h03 - température max atteinte, 120 C°, + 90 C°

Voilà le résultat. J’ai eu un rien plus chaud sur un côté, mais je mets la mesure obtenue au même point.
Il faudrait vérifier, mais j’ai l’impression que chez stefun ça continuait encore à monter après la fin du feu et que la température max arrivait plus tard. Etonnant. Ici en 2h c’est plié.

2h15 - Fermeture de l’air

Penser à bien fermer les 2 portes, le cendrier et la trappe.
Ouf, la glissière réagit à nouveau.

Et la suite ?
Toujours par rapport à l’heure du démarrage du feu :
02h15 - 20.6 C° dans la pièce
03h00 - 113 C° en surface
04h00 - 21.2 C° dans la pièce
11h00 - 21.8 C° dans la pièce
11h00 - 66 C° en surface
22h00 - 40 C° en surface

On peut en relancer un. :slight_smile: (Plus petit.)

Ayant profité de l’absence de BAF pour observer et retirer les cendres, je n’ai pas constaté visuellement de dégradation des briques du foyer.

Une BAF n’est pas dénuée de sens ?
Bon, au final, je comprends l’intérêt d’une boite à feu, et encore plus l’intérêt de conseiller une boite à feu : ça devient difficile de mal gérer.
Sans BAF, celui qui naïvement remplit entièrement son poêle, qui ouvre son arrivée d’air, qui lance son feu et qui ne gère rien, ça risque d’être chaud !
Ceci dit, c’est une de mes grosses curiosité. Que se passerait-il si on ne contrôlait pas du tout l’arrivée d’air, tout à fond ? Ca fonctionnerait mieux encore ? Moins bien (trop puissant et rapide le poêle n’absorberait pas) ? Vraiment mauvais pour le poêle ?

Le poêle souffre-t-il vraiment d’une flambée sans BAF si on maitrise les arrivées d’air ?
N’y a-t-il pas mieux pour protéger le foyer ?

Maitriser un feu sans BAF
Je pense que j’ai mal géré ce feu : j’ai découvert des choses au fur et à mesure et il me reste de nombreuses questions sans réponse sur la bonne manière de mener un feu. Merci d’ailleurs à stefun, ses retours m’ont permis de limiter la casse je pense. Et vu que ses feux fonctionnent bien, sa façon de faire est intéressante.
Malgré tout, sans BAF c’était bien mieux.
(Peut-être que j’aurais pu aussi gérer mieux le tests précédent avec BAF évidemment.)

Précisons aussi qu’il ne s’agit que d’un seul test ! J’en tire des généralités et je peux me planter.

Résultats et conclusion
N’empêche, + 90 C°, au lieu de + 65 C° avec BAF, y a pas photo ?
+3,7C° en température de surface par kilo (au lieu de +2,7C°)
Ca colle bien mieux aux bonnes performances que j’attendais.

Et il ne s’agit pas d’une mesure ponctuelle qui serait simplement due à un feu intense, mais bien d’une performance globale je pense. Tout d’abord, les températures de fumées ne sont jamais montées plus haut que 150C°. Ensuite, le feu a chauffé efficacement la pièce et tout le poêle était bien chaud. 10h après il faisait 21.8 C° dans la pièce, une température que je n’atteins jamais en hiver, sauf lorsqu’il y a un bon soleil qui tape sur les fenêtre (et là c’était la nuit).

Je suis en tout cas sérieusement rassuré sur mon poêle.
Ca a beau être moins impressionnant que chez stefun, ça reste raisonnable, et on pourrait trouver des explications à la différence. Avec une BAF, il me semble difficile de rivaliser avec lui. A voir avec Clement04 par exemple, qui semble obtenir de bons résultats avec sa boite à feu.

Continuer à utiliser la BAF
Au final je vais continuer avec une BAF, parce que j’en ai une, parce que je vais éviter de trop stresser mon poêle, parce que c’est tranquille de ne pas trop devoir gérer l’arrivée d’air, parce que j’utilise beaucoup de bois léger, parce que je ne suis pas le seul à utiliser ce poêle, parce que c’est ce qui est conseillé dans le manuel et que je suis sage. :slight_smile:
Et parce que je peux me permettre de bruler 35% de bois en plus… quoique, ça fait mal quand même.
Et aussi parce que je ne fais jamais de si gros feu. J’ai le sentiment que plus on fait un gros feu, plus la boite à feu devient étriquée et limite les performances. Ceci dit, si un jour j’ai vraiment envie de chauffer vite et fort chez moi, ou bien si je veux optimiser la consommation de bois, je suis pour le moment convaincu qu’enlever la BAF est probablement l’option la plus efficace, à condition d’être capable de maitriser son feu (voir les vidéos de stefun par exemple).

8kw
Je ne compte pas relancer la discussion ici, mais le « 8kw » me turlupine toujours. Le poêle me semble, logiquement, relâcher trop lentement sa chaleur pour pouvoir être utilisé à ce régime. J’ai l’impression qu’il surchaufferait et/ou n’arriverait plus à absorber les flambées qu’on lui envoie pour un rendu 8kw. Mais je suis super curieux de voir ce que ça donne. Est-ce que quelqu’un l’a déjà utilisé à 8kw, même très temporairement ? 100kg de bois sur deux jours, ça enverrait déjà pas mal pour se faire une idée.

La suite ?
Le prochain test à faire pour ma part, ce serait un feu de 12 kg, avec boite à feu et sans boite à feu, pour voir si un « petit » feu fonctionne aussi bien dans une BAF.
Si la différence reste fort marquée, je me poserais tout de même la question sur l’utilité de brider à ce point les performances pour préserver hypothétiquement la santé du poêle.

Je serais également curieux de comparer un feu de 12 kg et un feu de 8kg +4kg avec rechargement, à combiner dans l’enchainement des tests.

Merci pour ces expériences, c’est effectivement intéressant. Dommage que David ne viennent plus ici ces temps-ci, car j’imagine qu’il a déjà fait tous ces tests, et même plus.

J’allais suggérer ce que tu dis à la fin : tester 12-15 kg avec/sans BAF, pour voir si ce ne sont pas les recharges qui font que tes feux avec BAF semblent moins performants.

J’essaierai de faire des tests mais comme j’ai déjà quelques fissures depuis le début, j’hésite à enlever la BAF…

Rien de nouveau… mais plus clair ?
Oui, je pense que David maitrise bien le sujet. :slight_smile:
D’ailleurs il nous a déjà informé que le rendement était meilleur sans boite à feu, il conseille de ne pas en utiliser en conditions difficiles, le manuel ne vante plus tellement les mérites de la BàF…
Personnellement je suis surpris cependant par l’étendue de l’impact.

[ Ma théorie très loufoque pour expliquer l’avantage d’un feu sans Bàf, ce serait (1) le manque d’air avec une BàF et (2) le feu moins large avec une BàF. C’est peut-être tout à fait bête, mais j’ai l’impression qu’un gros feu sans BàF envoie plein de chaleur d’un coup qui emplit super bien le poêle, avec un bel écart thermique partout, ce qui expliquerait qu’avec un très gros feu qui montait bien la température de surface, ça ne montait pas si vite en température de fumée. Alors qu’un feu plus contenu dans une BàF (accentué par des rechargements qui allongent la durée du feu) enverra moins de chaleur à la fois, plus ciblée, qui empruntera probablement plus facilement les mêmes chemins -même si ça chauffe partout- et qui demanderait donc des températures plus élevées pour avoir un bon rendement. J’ai d’ailleurs le sentiment qu’un feu sans BAF qu’on laisserait monter haut en température de fumées serait ainsi encore plus performant, mais ce serait le plus stressant pour le poêle.
C’est aussi pour ça que je pense qu’un plus petit feu aura moins de différence avec ou sans BàF, car ils auront grosso modo la même dimension, même s’il restera le manque d’air avec la BàF, et la colonne de braises un peu à l’étroit.]

Pour tester…
Si tu as envie de tester sans BAF, je conseillerais de ne pas « trop » bien préparer le feu, et le brider un peu en air au début, pour monter progressivement en température. Mon test où ça part en trombe dès la première minute et ça s’emballe à 5 minutes, ce n’est pas le plus délicat.

Sinon, si tu compares un feu de 12kg « seulement » avec ou sans BàF, ce ne devrait pas non plus être intenable pour le poêle, surtout si tu es prévenu à l’avance qu’il faut fort brider l’air sans BàF pour contenir le feu.

Le test 12kg Vs 8kg + 4kg en rechargeant, avec boite à feu, est lui totalement inoffensif. :slight_smile:

Enfin bon, faut le sentir, ce serait bête de casser son poêle rien que pour la science.

Ce sont des tests assez simples à réaliser, mais pour le moment je n’ai plus de bois préparé intéressant pour les faire, donc je vais attendre un peu. Avec le bois de chantier que j’utilise normalement, ça me semble bien moins pertinent.

Salut
Supet test
On voit bien que les perf sans BAF rejoignent les miennes.
Comme je te disais plus haut dans la discussion, si tu charges le foyer au max il vaut mieux utiliser du bois à forte section, le feu est beaucoup plus facile a gérer et génére moins de stress a la structure, car la montée en température est plus lente.

Hier j ai disposé le bois différemment…j ai coupé en petites longueurs du bois (prunier)de faible section.
Et je l’ai disposé à plat dans le foyer
J ai empilé en croix environ 6 étages
Le feu est resté très calme et a duré très longtemps.
En effet la disposition du bois allongé et serré empêche un embrasement total.
18kg de prunier moyennement sec ont monté la temperature de 32° à 100°, la flambée a durée plus de 3h…

Oui, je me disais justement qu’utiliser une BàF pour le bois qui flambe, et faire sans pour le bois imposant, ça pourrait le faire… mais logistiquement ce ne serait pas fun à gérer.
C’est intéressant cette façon de faire, où pour contenir le feu, on joue sur la disposition du bois plutôt que la BàF. J’aurais eu peur que ça n’entrave aussi la bonne combustion, avec fumées, mais visiblement ça a l’air sympa.
Une autre option complémentaire, c’est de couper et fendre le bois en fonction de ce que c’est, et du besoin pour le poêle. Avec de grosses buches de résineux ou de bouleau si on se passe de BàF par exemple. Rien de nouveau ceci dit.

C’est dur de revenir à la BàF une fois qu’on a goûté sans. :slight_smile:
J’ai eu besoin exceptionnellement d’un bon feu car j’avais besoin d’une bonne température l’après-midi et que la température avait un peu baissé. Ca a bien donné, en allant aussi de 34 C° à 100 C°, et en tenant bien la chaleur. Mais avec un feu rapide ici. Je n’ai pas pesé malheureusement, mais pas avec plus de 18 kg je pense. J’ai utilisé du bois très fin de chantier avec recharge. Pour réussir à faire bien monter le poêle en température, j’ai testé en laissant monter les fumées à 180 C°, voire 200 C°. Ca a fonctionné. Pour monter la température du poêle sans boite à feu, on peut compenser en laissant la température des fumées monter… mais ça a bien fissuré. Et puis j’ai un peu triché en rechargeant par le dessus, et donc une partie brulait sans boite à feu.
Ca a fait beaucoup de braises (BàF complètement remplie), mais ta technique réduction de braises avec un tout petit filet d’air qui attaque bien les braises est efficace.

Bon, à terme j’espère qu’avec la suite de l’isolation je n’aurai plus besoin de gros feux de toute façon. Et dans la mesure du possible je vais essayer de faire plusieurs petits feux.

Comme je dois de toute façon découper le bois de chantier que je brule je serais tout de même intrigué d’essayer sans BaF, il faudrait grosso modo couper du 35 cm et du 25 cm pour bien les croiser et les tasser. Mais ça pourrait tout de même s’emballer. :slight_smile: