Graphique des températures et photos étape par étape d'un feu Oxalis 8kW

Chez moi, les fumées montent entre 150°C et 200°C, et j’ai constaté hier que si je bridais l’arrivée d’air pour descendre vers 100-110°C, alors les fumées en sortie toit étaient grises et non translucides. Donc j’ai l’impression que sur mon poêle, je dois miser sur des fumées à plus de 150°C en pied de conduit. Mon banc est court, environ 1m, peut-être que ça joue ?

Bonjour à tous,

pour le fun, j’ai réalisé le protocole d’essai de clerbois pour voir si j’obtenais des résultats similaires aux vôtres.

Mon poêle est un modèle 4 Kw. Il est dans son 8ème hiver de chauffe. Il diffère des modèles récents car il est entièrement monté au coulis de chamotte. Son habillage est en brique de terre crue et il ne fait pas tout le tour du poêle. L’arrière du poêle correspond donc à la paroi arrière du foyer. L’habillage est recouvert d’un enduit terre tramé d’un bon cm d’épaisseur ce qui me donne une épaisseur d’habillage de 12, 5 cm environ donc un peu plus que vos poêles. La sortie se fait après un banc de 2 mètres.

Voici mon test :
Flambée de 8 kg de bois sans boite à feu (je n’en possède pas).
Durée de la flambée : 1H30 jusqu’ à disparition des flammes jaunes (une bûche a un peu traîné)
Pic de fumée à 135 °C obtenu après 45 minutes de flambée
Fermeture du poêle à 2H30
Température de surface max obtenue également 2H30 après le début de la flambée : 65,5 °C avec un départ à 37,5 °C donc + 28 °C soit un gain de 3,5 °C/ Kg.

J’obtiens donc globalement les mêmes résultats que vous.

Je ferai un test avec rechargement de bois pour voir si ça impacte cette montée en température.

Intéressant !
Je vais aussi me remettre à faire des tests.

Au bout de 8 ans, tu constates une usure du poêle, ou pas spécialement ?

Non, les briques du foyer me semblent comme au premier jour.

Je n’utilise pas de BAF mais par tranquillité d’esprit, la paroi du fond du foyer est doublée par un assemblage de briques réfractaires isolantes découpées en 3 cm d’épaisseur. Cette paroi donne directement sur l’extérieur (lame d’air à l’arrière du poêle) donc je cherche à la préserver du rayonnement des braises pour lui assurer le maximum de durabilité.

L’habillage de terre crue tient lui aussi le choc. De mémoire, j’avais juste une fissure dans le coin supérieur gauche, en dehors du circuit des fumées. Après 3 ou 4 ans d’utilisation, je l’ai enduit avec une trame et plus de fissure apparente.
J’inspecte aussi l’intérieur des canaux ( en prenant des photos) lorsque je les ramone et il me semble en bon état. Par contre, qu’est-ce que c’est incommode et salissant de faire ce nettoyage ! J’accède aux conduits latéraux en enlevant la sole. Ce n’est vraiment pas pratique. Certes, le poêle est plus esthétique comme ça mais avec des trappes au pied des conduits, le ramonage serait beaucoup plus facile. C’est un point que je reconsidérerai sur une nouvelle réalisation.

Je pense qu’il peut durer ainsi de très très nombreuses années d’autant que je ne suis pas adepte des grosses flambées violentes. Je ne dois pas dépasser les 10 Kg d’un coup et si je veux monter plus haut, je fais des recharges avec 2 ou 3 Kg de bois.

Bonsoir à tous,
Je continue à utiliser le poele sans Baf. Une plaque en tôle au fond et deux plaques réfractaires sur les côtés. Je n’ai encore fait aucune mesure par contre je suis très satisfait de la chaleur produite. Aujourd’hui avec une T extérieure de moins 2, il faisait bien trop chaud pour bricoler aux environs du poele. Les pièces du premier étage sont à 18 et le salon (poele)et la cuisine attenante sont À 20 degré. Le feu à été lancé à 9h ce matin. L’espace chauffé fait grosso modo 140m carré.

Résistance des briques
Je ne le fais pas trop de soucis pour la résistance des briques réfractaires qui sont utilisés de manière bien plus intensive dans les fours boulanger.

Derniers test:
J’ai rempli le foyer avec 4 grosses bûches de section carrées et comblé le peu d’espace qui restait avec des petite bûches. Le feu à été relativement calme avec une mauvaise combustion des parties situées dans les angles (circulation d’air faible autour des bûches carrées). Tout s’est joué au centre.
je vais peut être tester avec une grosse bûche le système des bûches scandinave pour le fun et plus si affinité.

Actuellement
Je remplis le foyer au maximum.( j’ai pesé une fois j’arrive vers 18kg, je n’ai pas pesé la recharge ). Lorsque je trouve que l’effet forge devient trop important je réduit l’arrivée d’air de moitié. Mon arrivée est en 100 et le diamètre intérieur de mon double peau est de 225. Lorsqu’il n’y a presque plus de flamme, je recharge avec une grosse bûche de diamètre 25 au moins avec deux plus petites. Le foyer étant très chaud elle se consume très bien.
Cette manière de faire en rechargeant me donne l’impression que le poele chauffe mieux et plus longtemps.

JL01, merci pour le retour !

Yannick, content de voir que tu arrives à chauffer la maison avec le poêle. La chaleur se répartit bien au sein de chaque niveau ? C’est très ouvert ou non, dans ta maison ?
Tu mets une buche de 25 cm de diamètre ? C’est énorme !

J’ai fait quelques mesures sur le feu du soir :

Bois : ~15 kg
BAF : avec.
Température initiale du poêle : 40°C.
Température de surface max : 95°C.
Température des fumées en plein flambée : 215°C (!)

Comme quoi des fumées chaudes ne semblent pas impacter tant que ça les performances…

Coucou Clément, le poele est excentré et ce n’est pas ouvert. La chaleur monte par la cage d’escalier, je sens bien les bouffées d’air chaud. Lancé ce matin à 9h il est 14h 30, il fait 24 dans le salon et 26 à 2m du poele…je vais bientôt pouvoir vivre nu. Pour la grosses bûche ( j’avais la flemme de fendre), le foyer étant très chaud elle s’enflamme très bien et prolonge longtemps le feu.
Du coup c’est bien de ne pas relire le manuel et de ne rien mesurer…ça permet de faire au feeling et de ne pas avoir peur. Je ne connais pas la température des fumées … mais l’important c’est d’avoir chaud. Je ne comprends pas trop les appréhensions dur l’usure du poêle, personne ne l’a jamais évoqué dans les faits. Le risque de dégradation des briques me semble plus que limité.
Il faut que tu essayes sans baf, il y a largement assez de plaques réfractaires pour « protéger le foyer ». Sinon je pense qu’il serait très facile de faire une sorte de torchis de protection

Ca tombe bien, car si je me souviens bien, vivre nu, c’était ton objectif initial quand tu as acheté cette maison.

C’est vrai qu’on s’y perd un peu dans tous ces chiffres ! Mais comme mon isolation n’est pas terminée, et que je ne peux donc pas savoir si ça va chauffer comme il faut ou pas, je m’occupe en essayant d’améliorer les flambées.

Oui, il va bien falloir que je teste sans BAF, mais avant, je veux essayer de trouver le bon réglage de mon arrivée d’air…
Bonne idée, le torchis de protection ! Tu comptes essayer ?

C’est intéressant de voir des infos et les pratiques sur d’autres poêles, merci pour les retours.

Pour l’usure, David a précisé qu’il s’agit de prévention à partir de suppositions. Sur 10 ans, à part des fissures et des briques qui se décollent (sans refracol), il ne semble pas y avoir de problème. Source :
viewtopic.php?f=257

Bon, c’est normal qu’on nous mette en garde… et c’est normal qu’on fasse attention… mais jusqu’à présent personne n’aurait cassé définitivement son poêle.
Même au niveau des fissures, on ne lit personne chez qui ça aurait amené à un problème. Source :
viewtopic.php?f=281

En attendant, je n’ai pas le cran de laisser mon poêle tourner sans BàF avec l’arrivée d’air ouverte à fond. Pourtant je serais hyper curieux de voir le résultat, ce serait une sacré fournaise.

Clairement, faire ses feux au feeling, ça a du sens je trouve. Pour ma part, les mesures et la compréhension des feux ont pour objectif final de consommer le moins de bois possible et de polluer le moins possible, en essayant de maximiser la durée de vie du poêle sur le très long terme, tout en me simplifiant la vie dans son usage. Personnellement ce sont les essais et les mesures qui m’ont déjà permis de me libérer de pas mal de règles et de principes. :wink:

De plus, en attendant la suite de l’isolation (et les rideaux ? ), ce n’est pas parfait du tout, je dois donc quand même pousser le poêle.
(Tout est relatif. Avec 2 C° dehors et deux feux par jour sans BàF de 12.5kg qui font yoyo de 50C° à 100 C° en température max de surface, c’est tout à fait vivable.)

Enfin bon, 24C° dans le salon, c’est pas mal Yannick !
Par curiosité, la maison est-elle super isolée ? Ou alors de dimensions raisonnables ?

Bonsoir Clément, merci pour les miens. j’ai encore plein de choses à faire dans la maison sinon j’aurais certainement étudié le truc à fond. Ce n’était pas une critique mais un apprentissage différent. En regardant les flammes, je vois à peu près à quel moment il faut que je réduise l’air. Tu peux y aller plein gaz avec ton … au bout d’un moment il y aura trop de tirage et cela fera l’effet tchou tchou. Il ne me semble pas qu’il y ait des risques particuliers. J’ai plein de fissures mais je ne sais pas si c’est l’enduit ou les joints. Je pense plutôt à la seconde solution.
J’ai vraiment l’impression que la recharge avec une une grosse bûche améliore le rendement. Sans baf j’ai l’impression qu’il est préférable d’utiliser du bois de section plus importante.
POur l’isolation, j’ai 10 à 15 cm de ouate en mur et 25 au plafond du dernier étage. 10 cm de laine bois entre le rdc et le premier (surface 140). Mes fenêtres dont au nu intérieur. Il faudrait voir la courbe de température sur la journée. 24 degré c’est dans la pièce où il y a le poele.

J’ai hâte d’avoir la même isolation que toi ! Peut-être d’ici l’hiver prochain…

Du coup, il fait combien dehors chez toi ? Tu fais un gros feu par jour ?

Demain je fais venir une entreprise pour isoler les murs par l extérieur…( une vrai entreprise locale qui existe depuis 30 ans, pas un truc téléphonique…)
Car j ai de grosses pertes thermique face nord, les murs intérieurs sont entre 12 et 16°, c est pas top agréable dans les pièces éloignées du poêle.
Donc comme on a doit droit à des aides, on va pas ce priver…
Je pourrais faire un compte rendu avant apres comme ça

Ca promet d’être intéressant, ça !

Salut Clément,
Oui un gros feu par jour. Ces jours il faisait moins 4 en moyenne. Je n’ai pas beaucoup de hauteur sous plafond, ca joue peut être. Mon poele est à 20 cm d’un mur qui avait été doublé en béton et que j’ai recouvert d’un enduit terre. Sur les pièces les plus éloignées, qui sont aussi les plus mal exposées, ( au nord et sur sous sol non chauffé). J’ai prévu des appoints électriques ( chauffe serviette dans la sdb et radiateur dans une des chambres. Dans ces pièces, les températures ne dépassent pas 18 et les t sont beaucoup moins lissées). À voir à l’usage, encore un petit mois avant d’emménager.

Belle performance alors ! 18°C dans une chambre, c’est presque trop pour moi

Pour info, en faisant des tests sans BàF, je suis monté jusqu’à +5C° en température max de surface par kg de bois.

Sans boite à feu.
Avec du bon bois sec fendu.
En laissant assez d’air pour que le feu monte un peu vers 200-225C° de température de fumée. Mais pas très longtemps pourtant.
En essayant d’optimiser les fins de feu en mettant les buches et braises juste devant l’arrivée d’air pour que ça souffle fort dessus.

J’imagine qu’en laissant le feux aller à fond de balle plus longtemps, ça pourrait aller encore plus haut en rendement ?
(A moins que ça ne finisse par aller trop fort, ou trop vite, ou trop peu longtemps.)

Plus de détails :
viewtopic.php?f=319

Personnellement, je préfère un rendement un peu moins bon et un poêle qui dure longtemps, car financièrement et laborieusement, il n’y a pas photo !

Et intuitivement, je pense que plus le feu est violent, plus la montée en température est rapide, donc en surface elle est plus localisée (car la chaleur a moins le temps de se diffuser), donc ce n’est pas sûr que la moyenne des températures montre le même gain.

Test 10kg avec et sans BàF

Après avoir comparé deux feux de 24kg avec et sans BàF, je vais maintenant comparer 2 feux de 10 kg, pour que ça rentre tranquillement dans une BàF et ne pas devoir recharger.
Pour rappel, ça avait donné :

  • Sans BàF : + 90 C°, soit +3,7C° en température de surface max par kilo (mon record est +5C° par kg)
  • Avec BàF : + 65 C°, soit +2,7C° en température de surface max par kilo (mon record est +3,8 C° par kg)

Ca m’intéresse aussi de tester un plus petit feu parce que je me dis que ça pourrait peut-être s’avérer intéressant de faire plusieurs petits feux qui vont à fond de balle, plutôt que de gros feux contenus.

Il y a deux tests sans BàF car je n’ai pas pu aller au bout du premier.

Le bois

Pour une fois, le bois n’est pas super sec, entre 20% et 25% d’humidité.
C’est uniquement du résineux très léger, des buches fines à moyennes.
Il n’est pas « lavé ». Récupéré et fendu récemment sur un arbre mort qui vient de tomber.

Les 10 kg de bois + un peu de bois pour allumer (non compris).
Je n’ai pas refait les photos à chaque fois.

Les tests sans BàF

Sans Bàf ça peut tirer fort.

Même si j’ai une trappe sous le cendrier pour doser l’arrivée d’air, j’utilise également une plaque pour limiter l’arrivée d’air, posée juste en-dessous du cendrier également.
A noter cependant qu’elle limite trop, à revoir. (J’aimerais agrandir les trous, et surtout la faire en tôle pour la placer en bas dans le foyer.) Durant les tests j’ai donc ouvert le cendrier pour obtenir l’arrivée d’air et la température de fumées désirées.
J’ouvre un peu l’ouverture de l’arrivée d’air de la porte arrière, pour donner un peu d’air également à l’arrière (plus difficile sans BàF j’ai l’impression).

J’ai aussi installé des briques dans le bas du foyer devant l’arrivée d’air pour éviter que les cendres ne tombent dans l’arrivée d’air et pour canaliser un peu l’arrivée d’air.

Sans BàF : test 1

Température de départ 46 C°.

Le feu a démarré tranquillement.
Je ne décris pas trop ce feu (voir plutôt le test 2) car je n’ai pas eu l’occasion de mesurer la température totalement finale.
Cependant, le test était assez avancé pour se faire une idée je pense… même si je ne sais pas à quel point ça aurait encore monté.

La température était encore en phase ascendante lorsque j’ai dû partir.
Passer de 46C° à 80 C°, ça donne au moins +34C°.

Sans BàF : test 2

Avant.

Arrière.

Température de départ 47 C°.

C’était « difficile » à faire monter en température.
Avec le cendrier complètement ouvert ça pouvait atteindre 175 C° de fumée.
Pour finir je l’ai laissé à 150 C° de température de fumée, ce qui a demandé de laisser pas mal ouvert le cendrier. Puis c’est descendu petit à petit.

Ce feu n’a pas duré longtemps (1h10) de par la nature du bois.

En partant de 47C°, le max en température de surface a été atteint 2h20 plus tard à 81.5C°.
Soit +3.5C° par kg.

Correct, mais pas top, je m’étais habitué à du +4C° sans BàF.
Peut-être ici à cause du bois pas totalement sec. De plus je ne suis pas monté plus haut que 150C° de fumée.

Reste à remettre la BàF maintenant pour comparer !

(Suite)

Test avec BàF

Ici, j’ai retiré la plaque pour limiter l’arrivée d’air et la construction de brique en bas du foyer. La BàF fait le travail.

Température de départ 42 C°.

Le feu a démarré tranquillement.
Ici j’ai laissé ouvert la trappe d’arrivée d’air quasiment tout le feu.
J’ai aussi laissé une petite ouverture par la porte arrière, par équité avec le tests sans BàF

Le feu s’est stabilisé à 125C° de température de fumée dans un premier temps.
Puis il est monté et s’est stabilisé à 145 C°.
C’était un bon petit feu sympathique, même si visuellement l’air soufflait moins fort sur le feu que sans BàF. J’espérais que ça allait bien donner !


Toujours le souci de ses braises, difficiles à consumer avec BàF.
Peut-être libèrent-elles de la chaleur au prochain feu ?

1h25 plus tard je fermais l’arrivée d’air et je laissais les braises à leur propre sort.

1h55 plus tard la température max de surface est atteinte.
De 42 C° à 68 C°, soit +26 C°.

+2,6 C° par kg de bois, c’est vraiment pas top. J’ai déjà fait bien mieux avec BàF. (Comme j’ai déjà fait mieux sans BàF.)

Peut-être que le bois n’est pas top, peut-être que je n’ai pas super bien géré le feu et que j’aurais pu obtenir mieux. Il n’empêche, la différence est marquée. Une fois encore, avec le même bois, avec BàF c’est vraiment moins bien, avec mon poêle en tout cas, ma BàF et ma façon de faire… J’espérais qu’avec un « petit » feu la différence avec ou sans BàF s’estompe… alors que là pas du tout.