A quoi sert la boite à feu ? (+ Post-Combustion ? Alternatives ?)

Sinon une (peut-être bête) idée que j’avais eue :
Placer dans le fond du foyer une plaque en métal rectangulaire sur tout le fond,
trouée,
et surélevée (en étant posée sur des briques par exemple).

Ca permettrait à l’air de facilement circuler et se réchauffer en passant sous le feu. Et il y aurait moyen de percer principalement là où on désire que l’air remonte.

A vrai dire, je ne saurais pas où réaliser ces trous. :slight_smile:
Sous le coeur du feu ? (Rien n’empêche d’utiliser aussi une BAF par au-dessus.)
Sur les côtés pour envoyer de l’air secondaire ? Je suis sceptique sur cet air secondaire. Si ça remonte sur les côté, il y a beaucoup de chance j’imagine de réchauffer de l’air pour rien en l’envoyant directement dans la cheminée sans qu’il n’ait réussir à servir dans la combustion. En théorie, il faut essayer d’envoyer juste l’air nécessaire pour la combustion, pas évident…

Bonsoir,
effectivement comme tu le soulignes, la boite à feu permet d’amener de l’air de manière plus uniforme.
Sans boite à feu, c’est plus compliqué à gérer. Il y a trop d’air qui arrive ( peut être uniquement chez moi ) et le feu s’emballe avec l’effet tcoutchou.(voir ci-dessous la vidéo d’Uzume) Je réduis parfois l’arrivée d’air au 2/3.

Chez Prse il ya plusieurs types de briques percées (voir bas de page) mais je ne pense pas que plus d’air soit nécessaire:
https://www.prse.eu/briques-refractaires/

Par contre, Je vois vraiment une différence au niveau du ressenti, le poêle chauffe beaucoup plus et beaucoup plus longtemps avec une plus grande quantité de bois brulé (je rempli au max le foyer).
Cela implique de surveiller un peu, il faut ensuite trouver le bon apport d’air.
@Clément j’espère que ces vidéos seront de meilleures qualité. J’ai l’impression que ca se rapproche de l’image que j’ai d’une bonne combustion. Quel est votre avis ?

Salut,

Oui, Yannick, les vidéos sont bien meilleures. Sur la deuxième, on voit bien l’allure du feu. Ca ressemble à ce que j’ai avec la BAF quand je ferme pas mal l’arrivée d’air. J’essaierai de faire des vidéos en début d’année 2021 car là, je n’ai pas le temps.
En fait, je me demande si chez toi, l’arrivée d’air en 100 + la BAF ne bride pas trop le tirage. L’arrivée d’air est recommandée en 150, c’est ce que j’ai, et je n’ai pas l’impression que le feu soit bridé, même avec BAF, bien au contraire. Entre 100 et 150, il y a un facteur 2,25 en terme de section. Tu pourras essayer de mettre un ventilateur (type extracteur d’air pour salle de bain) sur l’arrivée d’air pour voir ce que ça donne, peut-être ?

Clerbois, concernant ton idée de plaque surélevée, pourquoi pas mais il faudra décendrer souvent !
Quand on lit la page Uzume sur le feu, on comprend que rien n’est simple, et qu’il n’y a pas de réponse toute faite sur le meilleur feu. C’est un compromis entre plein de paramètres. Personnellement, je me dis que tant que ça ne fume pas dehors, que les fumées restent entre 100 et 150°C, et que le feu est vif sans s’emballer, je ne dois pas être loin du meilleur compromis. Ensuite, ce sont des différences de quelques % qui ne se ressentiront pas vraiment en pratique. Mais je suis d’accord, j’aimerais mieux comprendre, et je pense que ça passerait par davantage de lecture sur les principes mêmes de la combustion, ce que je n’ai pas le temps de faire pour le moment.

Salut Clément, actuellement avec les changements cela me va. Ça chauffe bien. J’ai plus un excès d’air sans boîte. Sur les images sur l’arrivée d’air est fermée au 2/3.

Ah, c’est super si ça chauffe bien. Du coup, tu mets les plaques et tu ne mets pas la baf c’est ça ?
Tu as pesé le bois ?

oui j’ai mis les plaques réfractaire sur les cotés, une plaque en fonte troué coté vitre et au fond j’avais un morceau de tôle. non je n’a pas pesé le bois mais je rempli à bloc.

Ok, tu dois mettre au moins 20 kg je pense…

Les flammes sont belles sur tes vidéos yan.chau en effet. Même si elles semblent hautes également.
Lorsque je réduis l’arrivée d’air, j’arrive parfois à un résultat similaire. Cependant, j’ai l’impression alors -peut-être à tort- que je n’arrive pas à tenir le feu à ce rythme et que je dois rouvrir peu de temps après l’arrivée d’air pour regagner en température de fumée.

Vis-à-vis des températures de fumées, ça peut sembler logique, mais j’ai l’impression que ça sort plus haut lorsque le poêle est déjà chaud. (Si je commence avec 50C° de surface au lieu de 30C° par exemple.) J’ai donc du mal à me baser dessus, même si je n’ai que ça et le visuel pour régler l’arrivée d’air… et que les chiffres c’est plus simple à interpréter. :slight_smile:

Pour le tchoutchou, c’est surprenant en effet, je serais curieux de l’expérimenter un jour. Pour un batchrocket c’est normal je pense?

Personnellement, que le tirage soit faible ou fort, je n’arrive pas à avoir des flammes courtes. Il faut vraiment que je me penche pour voir le sommet, et encore, pas de toutes les flammes.

Dans ce post-ci :
viewtopic.php?f=316

Deux essais consécutifs de flambées à 24kg de bois, avec mesures des températures max de surface.

  • Avec boite à feu : 23 C° → 87C°; +64 C°

  • Sans boite à feu : 29 C° → 120C°; +91 C°

L’approche et la mise en oeuvre de ces tests peuvent bien sûr être discutés !

Pour ma part il me semble que lors de grosses flambées, la BAF bride fort les performances. (A voir pour des flambées de moindre envergure.)
Attention que sans boite à feu, je pense qu’il faut gérer et brider l’arrivée d’air en amont bien plus finement.

Bonsoir oui tu as raison pour la gestion de l’air, cela implique de surveiller. Au fait combien coûte un thermomètre comme vous avez?

Il me semble que j’ai payé le mien 10-15€.

Bonjour,

Thermomètre laser
Le mien a couté 40eur. Comme je ne savais pas lequel acheter, je me suis rabattu sur une marque grand public. Ce n’est peut-être pas le meilleur, mais au moins je doute que ce soit le pire. Il va jusque 500 C°. Je voulais aller jusqu’à 1000 C°, mais c’était tout de suite une autre gamme de prix…

Essai pour protéger l’arrivée d’air des braises sans BàF
Après avoir retiré la boite à feu pour décendrer, je me suis dit que j’allais essayer des feux sans.
Pour éviter d’avoir des braises qui tombent dans l’arrivée d’air, j’ai posé des demi-briques au fond du foyer, devant l’arrivée d’air.

Ca réduit aussi l’arrivée d’air, mais c’est encore bien trop pour un feu sans BàF.
(D’ailleurs je me dis qu’une arrivée de 150 est dimensionnée pour boite à feu… sans BàF c’est beaucoup ?)

Ca n’a pas super bien fonctionné, certaines sont encore tombées dedans.
Pas tellement, c’est mieux, mais ayant ma trappe d’arrivée d’air sous le cendrier, les quelques braises chaudes ont suffit à la dilater et à la coincer.
La technique « plaque en tôle avec un trou » déjà proposée pour garder les braises dans le foyer est peut-être meilleure, mais c’est un peu plus de boulot à réaliser. :slight_smile:
Une grille serait intéressante aussi, mais il faut qu’elle tienne le coup…

Avis sans BàF
Je dois encore tenter de faire 2 feux identiques de 12kg avec du bois identique, avec et sans BaF, donc l’objectif n’était pas vraiment ici de tester sans BaF.
Ce n’est d’ailleurs que mon second feu sans BàF. (Le premier était un test avec 24kg de bon bois pour comparer.) Ici j’ai utilisé comme d’habitude ces temps-ci des mini buches qui restaient du tronçonnage, du petit bois de chantier, ancien plancher, quelques buches de pin… En gros de quoi remplir le coeur pour le faire sécher, pas trop lourd je pense, entre 10 et 16 kg.
Mais quand même, chez moi en tout cas, ça a l’air de fonctionner tellement mieux.

Température de fumées moins hautes
Le premier point qui me marque le plus, c’est que le feu a l’air de bien cramer (même si je le limite), et pourtant les températures de fumées ne montent pas « tellement », alors qu’il y avait une belle colonne de flammes.

A ce stade par exemple, les fumées étaient à 100-110 C°. Avec boite à feu j’atteins rapidement les 150C°-175C° si le feu va à fond.
J’avais déjà constaté ça lors de mon test avec un gros feu.

Ma théorie très loufoque à l’époque était qu’avec une bàF le feu est plus « concentré », alors que sans, le feu est plus large, et donc que plus de chaleur s’engouffre à la fois, remplit bien le poêle et le chauffe plus globalement.
Je me dis maintenant que c’est plutôt l’arrivée d’air qui doit jouer. Avec boite à feu, je suis obligé de tout de même ouvrir assez fort pour avoir une bonne combustion. Alors que sans BàF, il faut un filet d’air ou bien le feu s’emballe. Ca semble plus cohérent d’envoyer peu d’air, juste ce qu’il faut pour la combustion. Ca veut dire qu’avec une boite à feu j’envoie énormément d’air inutile, qui va simplement contourner la boite à feu et remonter directement dans le conduit sans servir à la combustion. C’est peut-être cet air qui prend de la chaleur, l’emmène dans le conduit et entraine des températures de fumées plus élevées sans BàF ?
Logiquement on pourrait alors diminuer l’arrivée d’air avec la boite à feu aussi, mais alors ça brule vraiment trop mal. Ce serait trop difficile d’atteindre l’intérieur de la BàF ? Et une partie de l’air partirait directement dans le conduit ?

Quoiqu’il en soit je trouve le feu plus facile à contrôler sans BàF. Même s’il faut contenir à fond l’arrivée d’air, lorsque je mets un peu plus ou un peu moins d’air, le résultat est clair et direct.
C’est intéressant aussi de constater que je ne dois limiter l’arrivée d’air avec une BàF que si je fais un « gros » feu. Alors que sans BàF, je dois automatiquement brider. Je constate donc que ça brule mieux sans BàF et que je pourrais potentiellement obtenir des feux plus forts.

Comme la fois passée, j’ai tout de même eu le « problème » que le feu brule à fond devant et beaucoup moins derrière. Ayant un poêle double porte, j’ai ouvert l’arrivée d’air à l’arrière par la porte pour aider la combustion. J’ai aussi ramené de temps en temps des buches à l’avant, où elles se consument super fort avec l’air qui arrive directement dessus.
A la fin certaines buchettes sur les côtés ou dans les coins avaient moins bien brulé, mais en les mettant devant l’arrivée d’air ça a très bien repris et ça semblait bien donner de la chaleur. J’ai même remis les grosses braises à l’avant vers la fin et j’ai eu l’impression que ça donnait bien.
(C’est d’ailleurs une question que je me pose souvent à la fin du feu. Une fois qu’il n’y a plus de grosses flammes, est-ce que la combustion sert encore ? Le coeur est super chaud, le poêle est chaud, il doit avoir du mal à encore emmagasiner de la chaleur, donc est-ce que les dernières calories générées sont perdues, ou bien ne font que prolonger un peu la chaleur dans le temps ?)

Lorsque je ne laisse qu’un fin filet d’air, ça donne vraiment l’effet chalumeau, je jet d’air est puissant et aide à une combustion forte.
Ca me fait d’ailleurs un peu penser au batchblock, avec un orifice étroit pour la combustion, pour essayer d’avoir un juste dosage de l’air. Je reste schizophrène sur ce point. :slight_smile: De coeur j’aime le look et la simplicité de mon poêle oxalis. Mais intellectuellement les arguments du batchblock me parlent : combustion contenue et totale sans grandes flammes (et visiblement vraiment aucune fumée qui en sort), gestion maitrisée de l’arrivée d’air, masse plus réduite et donc poêle potentiellement plus puissant si maison moins bien isolée, structure métallique qui me déplait mais qui rassure du point de vue solidité et usure…

Température de surface plus haute
Le deuxième point qui me marque, c’est que le poêle chauffe mieux.
Ici je n’ai rien pesé, donc je ne peux rien comparer, mais la quantité de bois ressemblait à ce que je lance d’habitude.
Je suis passé de 31 C° à 102C° en température max de surface. Soit +71C°. (La température est ensuite descendue relativement vite, ce n’était donc peut-être pas complètement imprégné dans tout le poêle… mais il faisait relativement froid, 18.3 C° près du poêle.)
Avec ce que j’ai mis comme bois, je pense que jamais je n’aurais pu avoir autant avec une BàF. Même en partant de 50 C°, je n’aurais pas réussi à atteindre 100 C°. Ou alors j’aurais dû me débrouiller pour avoir un feu super fort avec de hautes températures de fumées… et encore.
(En voyant le résultat concluant ici, je me dis d’ailleurs qu’il devait y avoir plus de 16 kg de bois… étonnant.)
Et pourtant les températures de fumées ne sont jamais montées très haut, donc c’est bien le poêle globalement qui chauffe : entre 100 et 125C° pour les fumées, en se rapprochant de 150 C° à certains moments lorsque je laissais un peu plus d’air et/ou que le poêle avait déjà bien chauffé.

Ceci dit, même sans des températures de fumées très hautes, j’ai trouvé que les fissures existantes se sont bien ouvertes, donc effectivement ce feu a bien fait travailler le poêle.

A vue d’oeil, l’intérieur du coeur n’a pas souffert.

Nombre et taille des trous dans la boite à feu ?
Personnellement je pense que ce qui pourrait arranger la boîte à feu, chez moi en tout cas, c’est agrandir grandement la taille des trous.
Je ne sais pas si le fait d’avoir un grand conduit et donc un fort tirage empire l’utilisation de la BàF ?
179 trous de 0,8 cm de diamètre, ce n’est pas suffisant pour bien alimenter le feu j’ai l’impression, car trop d’air va choisir la conduit plutôt que la combustion je présume.
Chez moi, je pense que 2cm de diamètre ne serait pas du luxe, voire même plus… mais il ne faudrait pas trop fragiliser la boite à feu non plus…

Salut,

Bon, il va que je teste sans BAF, je crois ! Comme si je n’avais pas assez de fissures comme ça

Chez moi, même avec BAF, j’ai des feux très vifs et je dois fermer un peu l’arrivée d’air pour les calmer. Mon plus gros soucis rejoint ce que tu constates : mes températures de fumées sont trop hautes ! Généralement à près de 200°C. Bon, il faudrait que je vérifie la précision de mon thermomètre car c’est du bas de gamme. Si je ferme l’arrivée d’air pour descendre à 110-120°C, alors j’ai des fumées grises en sortie de conduit, et le feu est moins clair.

En gros, pour avoir des flammes bien claires et des fumées presque invisible en sortie de toit, il faut que je laisse monter les fumées à 180-200°C. Ca m’embête un peu.
Je régule l’arrivée d’air via l’ouverture du registre à clapet, et mon système bidouillé ne me permet que quelques positions, il faut que je modifie pour voir si j’arrive à faire stabiliser vers 140-150°C…

Ta théorie sur le surplus d’air avec BAF me semble contre-intuitive : s’il y avait plus d’air froid qui entrait et faisait juste le trajet sans servir à la combustion, alors le mélange de cet air froid et des fumées devrait être plus froid, et non plus chaud. Mais je me trompe peut-être.
J’ai une autre théorie : sans BAF, les briques de la partie inférieure du coeur emmagasinent bien plus de chaleur que lorsqu’il y a une BAF qui coupe le rayonnement à cet endroit. Stefun mentionnait ce point il y a quelques semaines.

Le manuel indique bien qu’il faut adapter la taille et le nombre de trous de la BAF, donc peut-être que ta piste est bonne : il faudrait ajouter des trous et/ou les agrandir.

Effectivement, le manuel parle d’adapter la BàF… la question est : l’adapter à quoi ? :slight_smile:
Pour optimiser le rendement, j’ai l’impression qu’il faudrait beaucoup la modifier.
Mais elle est probablement déjà adaptée à un poêle on/off en arrivée d’air. D’ailleurs je n’ai pas en mémoire que le manuel parle de « jouer » avec l’arrivée d’air pour gérer le feu ? Avec une boîte à feu telle que proposée, peu de risque d’avoir un feu trop fort, peu de risque de mettre trop de bois, moins de surveillance nécessaire.
J’attends encore quelques tests pour me faire une idée de la perte de performance.

180 C° en température de fumée n’est pas non plus une folie je pense. De mémoire, David avait écrit que c’était la température max de fumée possible avec l’architecture du poêle. Et d’autres utilisateurs avaient ça.
C’est peut-être lié à un tirage fort ?
Une possibilité lue est aussi d’utiliser des buches plus grosses, pour avoir besoin de moins d’air et avoir un feu moins fort.

Peut-être que ma théorie est incorrecte sur le « trop » d’air qui s’engouffre dans le poêle avec une BàF. J’ai l’impression que si on met un feu dans un tuyau qui absorbe la chaleur, et ensuite un ventilateur dans ce tuyau, à la sortie ce sera plus chaud avec le ventilateur, car (1) cela va booster le feu et (2) l’air va bien se réchauffer en embarquant de la chaleur justement puis va tracer rapidement sans avoir le temps de la rendre. Mais je ne suis pas certain. :slight_smile:

Pour la théorie de la partie inférieure qui prend moins de chaleur, c’est possible évidemment. Personnellement j’aurais tendance à penser que si la chaleur est là, elle va passer par rayonnement… sauf évidemment avec l’air qui vient refroidir autour de la boite à feu… et si le bas intérieur la boite à feu brule moins car trop compact et pas assez d’air…
De toute façon, j’aurais du mal à croire que c’est le rayonnement en bas qui aurait tant d’impact sur les meilleures températures obtenues en haut.

Je n’ai pas trouvé où David a écrit que 180°C était le max avec l’architecture, mais dans mon cas, ça monte facilement à 225°C voire plus si je laisse l’arrivée d’air (en 150) ouverte à fond. Ceci dit, je n’ai pas l’impression que ça impacte beaucoup les performances du poêle. J’ai fait quelques mesures ce soir, je poste ça dans « Graphique des températures ».

C’est peut-être ce post-là que j’avais en mémoire. Ca dit bien max 180 C° de fumée ans banc, même si de mémoire c’était un peu plus explicite.
viewtopic.php?f=149

225C° en sortie c’est haut, je ne sais pas si dans l’ensemble ça use le matériel et la structure du poêle.
As-tu un tirage particulièrement fort pour arriver à ces résultats ?

Pour savoir si la haute température des fumées a un impact sur le gain de température au niveau du poêle, il faudrait faire un test avec moins d’air pour avoir des températures de fumée moins hautes… mais si ça entraine des fumées noires, c’est délicat. :slight_smile:

Autre mini test sans Boite à Feu
Hier j’ai retenté un feu sans BàF en partant de 50 C°, car je me demande toujours s’il est plus difficile de faire monter le poêle en température lorsqu’il est déjà chaud. (Ce qui ne semble pas apparent, les exemples où les poêles ont dépassé les 100C° avaient de bons rendements « poids bois / gain température surface ».)
Avec 12.5kg je suis allé de 50C° à 95 C°. Pas incroyable. (100C° aurait été top), mais très décent. J’ai d’abord cru que ça avait mal fonctionné car le feu a été rapide, mais la température a continué à monter après.
Il faut dire que j’ai eu du mal à le gérer au début.
J’avais laissé un peu plus d’espace en bas et à l’arrière dans le foyer, avec le bois plus fin à l’arrière, et et démarrant le feu à l’arrière, pour tenter d’équilibrer la combustion devant (arrivée d’air) et derrière. De plus le bois était bien préchauffé. Tout a flambé hyper fort au début, en se rapprochant des 200C° pour les fumées. En diminuant l’air, j’avais l’effet « tchouktchouk » et ça commençait un peu à fumer noir, donc j’ai tout de même laissé un début de feu bien costaud, pas idéal je pense. Par contre pour la suite ça s’est vite stabilisé assez bas vers 120 C°.

Donc si je comprends bien ce que dit David, 80°C de plus en sortie correspond à 10% de rendement en moins. Pas catastrophique, mais ce n’est pas négligeable. Je me demande ce que je pourrais faire. Je vais déjà essayé de bricoler un système réglable plus finement pour mon clapet. Si quelqu’un a une idée…

Je crois que tu as déjà émis cette hypothèse, mais je remarque qu’avec BAF, le feu forme une colonne qui ne lèche pas beaucoup les parois. Peut-être que les flammes viennent davantage lécher les parois sans BAF ? Avec les plaques de cuisson, je constate une grosse différence entre « les mettre dans les flammes » et « les mettre proches des flammes »…

Mon tirage semble bon, mais il n’y a pas de raison qu’il soit extraordinaire : je prends l’air dans ma cave, juste sous le poêle, par conduit 150 mm, dans une configuration similaire à la photo du manuel : un Té avec un clapet sur le côté. Il y a donc un angle à 90°. En sortie, j’ai un conduit double peau 180 mm de diamètre intérieur, directement inséré en bout de banc (environ 1m), et de 7 m de long.

Sur ce dernier feu, il y avait pas mal de cendre/charbons dans la BAF, donc le bois était un peu surélevé. Je ne sais pas si ça peut jouer sur le tirage car dans ce cas, le bois dépasse bien de la BAF. Je referai des mesures après décendrage.

Il dit aussi qu’en-dessous de 200 C° le rendement est mauvais… donc les fumées qui sortent bien en-dessous de 200 C° n’ont pas eu un très bon rendement sur leur fin de passage. Ca expliquerait pourquoi un feu plus bref mais plus intense peut donner un meilleur résultat qu’un feu moins fort ?
Un cas extrême et complètement irréaliste, ce serait un feu très long toujours à 50 C° de fumée. Au mieux ça pourrait donner 50 C°.
(C’est d’ailleurs dommage qu’un feu commence fort et termine doux… l’organiser pour obtenir l’inverse serait plus performant ?)

Je viens d’ailleurs d’aller rechercher les écrits de David, qui sont rassurant sur ton poêle (pour le rendement, pas pour l’usure) :
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les rendements sont meilleurs lorsque le flux est plus rapide et les fumees de sortie plus chaudes car le foyer est plus chaud, donc les echanges thermiques supérieurs. Ce sont des cas de figure que l’on évite en ouvrant un peu moins l’arrivée d’air car ça envole les cendres, ce qui augmente les emissions de particules fines. De plus, ça sollicite plus les materiaux du poêle.

Effectivement, maintenant que tu le dis, effectivement le feu lèche moins les parois avec une BàF. Au niveau de l’usure c’est moins bien. Au niveau des performances, je ne suis pas sûr que c’est ici que se gagne le plus de chaleur… et si elle n’est pas directement transmise ici, elle peut l’être plus tard. Mais je n’en sais rien. :slight_smile:

Pour ma part je constate un feu bien plus franc lorsque le bois dépasse bien de la BaàF, et des températures de fumées qui montent facilement plus haut. Mais à mes yeux c’est simplement parce que le feu qui n’est pas contenu par la BàF brule bien mieux.

J’ai remis ça sans BàF. Je ne vais pas détailler tout mes feux. :slight_smile: Ici c’est pour présenter le nouvel essai pour bloquer l’arrivée d’air et confirmer les bons rendements.

Protéger l’arrivée d’air, limiter et canaliser l’air
Cette fois-ci j’ai mieux rebouché l’arrivée d’air avec des briques, pour éviter les chutes de braises et diminuer de base l’arrivée d’air.

Cette disposition s’est avérée être bien plus satisfaisante. (Même si j’ai mis des briques couchées pour que ça tienne mieux, il y a donc une perte de volume dans le fond du foyer… ce qui n’est peut-être pas plus mal à cet endroit là, ça laisse plus de possibilité à l’air d’aller ailleurs.
Ca a bien fonctionné pour les braises, rien n’est tombé.
Pour l’air ça arrive encore très fort. Même si ça arrive à plusieurs endroits, ce qui est moins évident pour concentrer à la fin. Je ne sais pas si c’est ce qu’on appelle « un feu de forge », mais lorsque les arrivées sont réduites, ça donne un effet chalumeau assez efficace je trouve.
A la place des briques, et pour tenter de remplacer la BàF (pour contenir le feu, pas pour protéger le foyer), j’imaginerais bien une plaque réfractaire percées de quelques trous, ou bien une tôle. Histoire de limiter très fortement l’arrivée d’air. Il y aurait même moyen d’encastrer une plaque qui fait seulement la taille de l’arrivée d’air et qui serait donc assez réduite en taille.

Il y aurait moyen aussi de faire un labyrinthe en briques et plaques réfractaires, pour emmener l’air exactement où on le désire dans le foyer.
Avec une BàF par exemple (ou même sans), amener l’arrivée ponctuellement au centre du foyer juste en-dessous d’elle, ça me semblerait top pour bien cramer ! Même s’il faudrait trouver un truc bien ingénieux pour que ça ne se bouche pas de cendres. Je sais bien que l’idée est plutôt d’envoyer l’air sur les côté pour servir d’air secondaire… mais en pratique je n’arrive pas à bien faire fonctionner comme ça. Alors qu’avoir un grosse combustion en envoyant de l’air directement sur les braises, ça a l’air pas mal.
Et réduire les braises par le dessous devrait bien fonctionner ?
Quelles sont les contre-indications ?

Performance
Ici je suis parti de 48 C° de température de surface. Et je suis arrivé à 99,9 C° avec 12,5kg de bois. C’est top d’avoir les +4C° par kg de bois, d’autant plus que j’ai vraiment utilisé n’importe quoi ici (sec et préchauffé), des petits bouts de buches, du bois de chantier, du vieux bois ramassé, …

Voilà le remplissage, même si ça ne donne pas une idée très nette des machins fourrés dedans. (la plus longue buche fait 20 cm)

A nouveau, je n’ai pas réussi à maitriser le début de feu. C’est monté à 200 C° et lorsque j’essayais de diminuer les fumées noires sont apparues.
J’utilise un mix de buches et de bois léger/fin. A priori, le petit bois crame bien trop fort au début, puis les plus grosses buches continuent. En repositionnant les buches plus grosses juste devant l’arrivée d’air ça fonctionne très bien.
Sans BàF, je ne devrais utiliser que des buches « moyennes » à « grosses », pas du « petit » bois je pense, surtout s’il est bien sec et préchauffé. (Ou alors le placer de manière très dense comme proposé par stefun.)

Vu de l’arrière du poêle, les plus grosses buches regroupées à l’avant devant l’arrivée d’air.

Sans BàF, j’aime bien pouvoir optimiser la fin du feu, en envoyant un fin filet d’air directement sur les buches et braises qui brulent bien. Evidemment c’est plus simple à faire avec un double porte pour repositionner…
Stefun présentait aussi une phase de diminution des braises en envoyant un peu d’air par le cendrier. Ca fonctionne mieux sans boite à feu je trouve, l’air trouve son chemin.