Bonjour,
Thermomètre laser
Le mien a couté 40eur. Comme je ne savais pas lequel acheter, je me suis rabattu sur une marque grand public. Ce n’est peut-être pas le meilleur, mais au moins je doute que ce soit le pire. Il va jusque 500 C°. Je voulais aller jusqu’à 1000 C°, mais c’était tout de suite une autre gamme de prix…
Essai pour protéger l’arrivée d’air des braises sans BàF
Après avoir retiré la boite à feu pour décendrer, je me suis dit que j’allais essayer des feux sans.
Pour éviter d’avoir des braises qui tombent dans l’arrivée d’air, j’ai posé des demi-briques au fond du foyer, devant l’arrivée d’air.
Ca réduit aussi l’arrivée d’air, mais c’est encore bien trop pour un feu sans BàF.
(D’ailleurs je me dis qu’une arrivée de 150 est dimensionnée pour boite à feu… sans BàF c’est beaucoup ?)
Ca n’a pas super bien fonctionné, certaines sont encore tombées dedans.
Pas tellement, c’est mieux, mais ayant ma trappe d’arrivée d’air sous le cendrier, les quelques braises chaudes ont suffit à la dilater et à la coincer.
La technique « plaque en tôle avec un trou » déjà proposée pour garder les braises dans le foyer est peut-être meilleure, mais c’est un peu plus de boulot à réaliser.
Une grille serait intéressante aussi, mais il faut qu’elle tienne le coup…
Avis sans BàF
Je dois encore tenter de faire 2 feux identiques de 12kg avec du bois identique, avec et sans BaF, donc l’objectif n’était pas vraiment ici de tester sans BaF.
Ce n’est d’ailleurs que mon second feu sans BàF. (Le premier était un test avec 24kg de bon bois pour comparer.) Ici j’ai utilisé comme d’habitude ces temps-ci des mini buches qui restaient du tronçonnage, du petit bois de chantier, ancien plancher, quelques buches de pin… En gros de quoi remplir le coeur pour le faire sécher, pas trop lourd je pense, entre 10 et 16 kg.
Mais quand même, chez moi en tout cas, ça a l’air de fonctionner tellement mieux.
Température de fumées moins hautes
Le premier point qui me marque le plus, c’est que le feu a l’air de bien cramer (même si je le limite), et pourtant les températures de fumées ne montent pas « tellement », alors qu’il y avait une belle colonne de flammes.
A ce stade par exemple, les fumées étaient à 100-110 C°. Avec boite à feu j’atteins rapidement les 150C°-175C° si le feu va à fond.
J’avais déjà constaté ça lors de mon test avec un gros feu.
Ma théorie très loufoque à l’époque était qu’avec une bàF le feu est plus « concentré », alors que sans, le feu est plus large, et donc que plus de chaleur s’engouffre à la fois, remplit bien le poêle et le chauffe plus globalement.
Je me dis maintenant que c’est plutôt l’arrivée d’air qui doit jouer. Avec boite à feu, je suis obligé de tout de même ouvrir assez fort pour avoir une bonne combustion. Alors que sans BàF, il faut un filet d’air ou bien le feu s’emballe. Ca semble plus cohérent d’envoyer peu d’air, juste ce qu’il faut pour la combustion. Ca veut dire qu’avec une boite à feu j’envoie énormément d’air inutile, qui va simplement contourner la boite à feu et remonter directement dans le conduit sans servir à la combustion. C’est peut-être cet air qui prend de la chaleur, l’emmène dans le conduit et entraine des températures de fumées plus élevées sans BàF ?
Logiquement on pourrait alors diminuer l’arrivée d’air avec la boite à feu aussi, mais alors ça brule vraiment trop mal. Ce serait trop difficile d’atteindre l’intérieur de la BàF ? Et une partie de l’air partirait directement dans le conduit ?
Quoiqu’il en soit je trouve le feu plus facile à contrôler sans BàF. Même s’il faut contenir à fond l’arrivée d’air, lorsque je mets un peu plus ou un peu moins d’air, le résultat est clair et direct.
C’est intéressant aussi de constater que je ne dois limiter l’arrivée d’air avec une BàF que si je fais un « gros » feu. Alors que sans BàF, je dois automatiquement brider. Je constate donc que ça brule mieux sans BàF et que je pourrais potentiellement obtenir des feux plus forts.
Comme la fois passée, j’ai tout de même eu le « problème » que le feu brule à fond devant et beaucoup moins derrière. Ayant un poêle double porte, j’ai ouvert l’arrivée d’air à l’arrière par la porte pour aider la combustion. J’ai aussi ramené de temps en temps des buches à l’avant, où elles se consument super fort avec l’air qui arrive directement dessus.
A la fin certaines buchettes sur les côtés ou dans les coins avaient moins bien brulé, mais en les mettant devant l’arrivée d’air ça a très bien repris et ça semblait bien donner de la chaleur. J’ai même remis les grosses braises à l’avant vers la fin et j’ai eu l’impression que ça donnait bien.
(C’est d’ailleurs une question que je me pose souvent à la fin du feu. Une fois qu’il n’y a plus de grosses flammes, est-ce que la combustion sert encore ? Le coeur est super chaud, le poêle est chaud, il doit avoir du mal à encore emmagasiner de la chaleur, donc est-ce que les dernières calories générées sont perdues, ou bien ne font que prolonger un peu la chaleur dans le temps ?)
Lorsque je ne laisse qu’un fin filet d’air, ça donne vraiment l’effet chalumeau, je jet d’air est puissant et aide à une combustion forte.
Ca me fait d’ailleurs un peu penser au batchblock, avec un orifice étroit pour la combustion, pour essayer d’avoir un juste dosage de l’air. Je reste schizophrène sur ce point. De coeur j’aime le look et la simplicité de mon poêle oxalis. Mais intellectuellement les arguments du batchblock me parlent : combustion contenue et totale sans grandes flammes (et visiblement vraiment aucune fumée qui en sort), gestion maitrisée de l’arrivée d’air, masse plus réduite et donc poêle potentiellement plus puissant si maison moins bien isolée, structure métallique qui me déplait mais qui rassure du point de vue solidité et usure…
Température de surface plus haute
Le deuxième point qui me marque, c’est que le poêle chauffe mieux.
Ici je n’ai rien pesé, donc je ne peux rien comparer, mais la quantité de bois ressemblait à ce que je lance d’habitude.
Je suis passé de 31 C° à 102C° en température max de surface. Soit +71C°. (La température est ensuite descendue relativement vite, ce n’était donc peut-être pas complètement imprégné dans tout le poêle… mais il faisait relativement froid, 18.3 C° près du poêle.)
Avec ce que j’ai mis comme bois, je pense que jamais je n’aurais pu avoir autant avec une BàF. Même en partant de 50 C°, je n’aurais pas réussi à atteindre 100 C°. Ou alors j’aurais dû me débrouiller pour avoir un feu super fort avec de hautes températures de fumées… et encore.
(En voyant le résultat concluant ici, je me dis d’ailleurs qu’il devait y avoir plus de 16 kg de bois… étonnant.)
Et pourtant les températures de fumées ne sont jamais montées très haut, donc c’est bien le poêle globalement qui chauffe : entre 100 et 125C° pour les fumées, en se rapprochant de 150 C° à certains moments lorsque je laissais un peu plus d’air et/ou que le poêle avait déjà bien chauffé.
Ceci dit, même sans des températures de fumées très hautes, j’ai trouvé que les fissures existantes se sont bien ouvertes, donc effectivement ce feu a bien fait travailler le poêle.
A vue d’oeil, l’intérieur du coeur n’a pas souffert.
Nombre et taille des trous dans la boite à feu ?
Personnellement je pense que ce qui pourrait arranger la boîte à feu, chez moi en tout cas, c’est agrandir grandement la taille des trous.
Je ne sais pas si le fait d’avoir un grand conduit et donc un fort tirage empire l’utilisation de la BàF ?
179 trous de 0,8 cm de diamètre, ce n’est pas suffisant pour bien alimenter le feu j’ai l’impression, car trop d’air va choisir la conduit plutôt que la combustion je présume.
Chez moi, je pense que 2cm de diamètre ne serait pas du luxe, voire même plus… mais il ne faudrait pas trop fragiliser la boite à feu non plus…