Combler espace entre mur et poêle

Bonjour,

Mon poêle est positionné entre ma cuisine et mon salon, dans une ouverture débouchante faite dans un mur en pierre.

Sur un côté l’espace entre le mur et le poêle est de quelques centimètres (à droite sur la deuxième photo). J’aimerais combler cet espace. Je sais que le poêle se dilate légèrement lors de la chauffe. Est-ce possible de combler l’espace avec un mortier terre ? Sera-t-il assez souple pour encaisser la dilation du poêle ?

Merci !

Bonjour,
Ce qui est conseillé c’est de glissé un isolant mince entre ton mur et ton poêle 15-20mm et après tu pourra faire un mortier terre de finition pour l’esthétique. La dilation est forte sur le haut de ton poêle si ça ne peut pas bouger ça s’abimera plus vite.

L’espace entre mon poêle et mon mur est assez variable et difficile d’accès, donc je suppose que je dois essayer de bourrer de la laine de roche à cet endroit ?

Je me demandais si une autre solution ne serait pas de mettre du carton alvéolé contre le poêle et de bourrer du mortier de terre assez sec entre le mur et le carton ?

Je pense que le bourrer de laine de roche ou laine de verre est le plus simple tu pas obliger de remplir tout l’espace si tu arrives a bourrer sur 10 cm déjà c’est pas mal. Le carton est le mortier je vois pas trop comment ça pourrait ne pas être fastidieux.

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Un enduit sur un isolant souple, j’ai juste un peu peur que ça ne soit pas très résistant. Il suffit que quelqu’un ou quelque chose appuie un peu fort à un endroit et ça fissure…

Bonjour Clément,

Comme tu as deux éléments (le PDM & le mur) hétérogènes qui travaillent différemment (un qui chauffe l’autre pas), tu ne pourras pas éviter l’apparition d’une fissure.
Du coup, comment la gérer?
Je te propose la technique du « joint-creux » qui n’évite pas la fissure mais la contient au fond du joint et la rend « discrète ».
L’utilisation d’un isolant « pare-feu » permet la libre dilatation et te garantit une certaine isolation phonique entre les deux pièces à vivre.
Tu as pu lire dans d’autres échanges sur ce sujet que la solution généralement conseillé est l’utilisation d’un isolant (plaqué sur le poêle) et l’ajout d’une lame d’air ventilée de 5 cm pour éviter le phénomène de piège à calorie. Dans ton cas, je ne sais pas quelles seront les conséquences du piège à calorie crée (mes compétences s’arrêtent là!). Dans tout les cas, j’éviterai de faire passer des gaines électriques (ou autre) dans cette zone!
J’espère que mon croquis est assez clair et que tu pourras y trouver de l’inspiration.
Tiens nous au courant de tes choix et réalisations!

Bonne continuation.
Marc

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Merci beaucoup Marc, pour la solution que tu proposes, qui me semble très intéressante pour mon cas.

N’y a-t-il pas un risque de générer des contraintes au niveau du poêle, en y accolant un isolant sur une zone donnée ? Cette zone va chauffer plus fort car la chaleur ne pourra pas s’évacuer par là. J’ai peur d’avoir des fissures autour de cette zone entre les briques…

Salut Clément,

J’ai, moi aussi, envisagé de placer mon poêle au milieu du mur de refend entre salon et cuisine. Le mur faisant un mètre d’épais sans les corrections thermiques, j’ai opté pour un poêle plus petit dans chaque pièce…)-: Mais à l’époque, j’envisageais de positionner le poêle en diagonal pour, à la fois, limiter les surfaces de contact avec le mur (*) et augmenter les surfaces du poêle disponibles pour rayonner.

(*)J’en reviens à ta situation: je ne pense pas personnellement que la chaleur d’un PDM (~2 tonnes) transmise, à droite et à gauche, à un mur qui,lui, a une masse beaucoup plus grande soit valorisée pour les habitants. Néanmoins, la situation de chaque habitat, les besoins de place et les envies de chaqu’un s’expriment. Et dans ta configuration, j’opterai plutôt vers une solution qui limite le transfert de calories vers le mur.
Je pense que limiter les fuites de calories sur les deux faces lattérales te permettra d’obtenir plus rapidement (avec moins de bois) une température de fonctionnement sur les faces avant et arrière.

Citation
Cette zone va chauffer plus fort car la chaleur ne pourra pas s’évacuer par là. J’ai peur d’avoir des fissures autour de cette zone entre les briques…

C’est vrai, les cotés vont chauffer plus.
Les briques réfractaires tiendront le coup sans problème. Et pour éviter les micro fissures de joint, tu peux maçonner « l’habillage » (enveloppe extérieur du poêle) au réfrajoint (hyper solide mais indémontable). Reste, comme je te l’ai dit précédemment, il faudrait connaitre la réaction du firerock (à l’effet piège à calorie).Ce serait bien de demander à un pro son avis.

Une idée me traverse! Pourquoi ne pas utiliser du béton cellulaire (à la place de la laine de roche) si tu as assez d’espace. Avec une lame d’air ( ne serait-ce que quelques milimètres), l’effet serait garantit…
Je suis moins avancé dans mon projet que toi (seul les fondations et les conduits sont réalisés).
Je te laisse cheminée!:face_with_hand_over_mouth: Content d’échanger avec toi. (:
Marc

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Merci, je vais réfléchir à tout ça ! :slightly_smiling_face:
Bon courage pour ta construction

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Physiquement parlant, si la chaleur reste dans la maison, ce qui est essentiellement le cas si le poêle est à distance des murs extérieurs de la maison, alors cette chaleur contribue à chauffer la maison. Certes, cela augmente l’inertie, donc ce sera uniquement valorisé pour une maison chauffée en continu, mais le poele de masse lui-même est une solution pertinente uniquement pour une maison chauffée en continu.

Salut Clément,

Ton raisonnement m’interpelle. Dans ma réflexion, je n’avais pas vu les choses ainsi.
De mon coté, à l’époque où j’envisageais d’encastrer mon poêle, la lecture de : « L’isolation écologique » de Jean-Pierre Oliva, avait porté mon attention plutôt sur le phénomène de pont thermique. Comme le sol (sous-sol immédiat) d’une maison est à environ 13°C (hiver comme été), je me suis dit que la chaleur transmise (trop directement) au mur de renfend pouvait se perdre (dans quelle proportion?) vers le sol.
Puis ma seconde crainte avait été que le ration masse d’un mur/masse d’un poêle soit en défaveur du PdM pour le « ressentit » humain direct lors d’une flambée; alors que toi, tu envisage le bénéfice au « long cour » sur l’ensemble des flambées d’un hiver. Cette différence d’annalyse est intéressante.
Toi et moi sommes novices en la matière; et pour pouvoir avancer sur cette thématique, il nous faudrait l’aide de la science, de thermiciens, de poêliers pros, et le retour d’expériences des personnes qui ont déjà encastré leur poêles ( je leur est fait une demande en ce sens la semaine dernière!..).
En tout cas, l’appel est lancé à tous!
Lorsque l’être humain ne sait pas, il imagine et son imagination est le lieu d’ébat de ses peurs et de ses espoirs. Nous sommes en plein dedans avec cette discussion!
Marc

En fait, cela fait plusieurs saisons que je me chauffe avec le poêle et ça fonctionne tres bien, même si ma maison n’est pas encore parfaitement isolée.

Il y a effectivement une petite part de la chaleur qui va se diffuser vers le bas du mur de refend. Chez moi ce sont des caves et je n’ai pas remarqué qu’elles chauffaient en hiver. Je pense que cette perte reste proportionnellement très faible, mais il faudrait faire des calculs complexes pour l’estimer.
Et avec le poêle en biais, je ne pense pas qu’il y aurait tellement moins de chaleur qui serait perdue, les faces du poêles ne rayonnent pas seulement à 90 degrés…

Mais tu as raison, il faudrait calculer les deux cas pour comparer, ce qui est très complexes et nécessitent des logiciels spécifiques.