Graphique des températures et photos étape par étape d'un feu Oxalis 8kW

Conclusion

Même si je sais qu’ici mon bois n’est pas parfait (un peu trop humide), ce sont les proportions qui importent.

  • Sans BàF : de 47C° à 81.5C°, soit +34,5 C°
  • Avec BàF : de 42 C° à 68 C°, soit +26 C°

Avec 10 kg, j’obtiens des résultats similaires aux tests de 24kg.

En gros, une fois que j’enlève la BàF, la température de surface monte environ de 30% en plus.

Le bon côté des choses, c’est que mon poêle n’est pas trop chaud après le test avec BàF, je vais pouvoir rapidement enchainer avec le test avec BàF, en rechargeant cette fois de 6kg + 4kg, pour voir la différence.
Ensuite je vais pouvoir enlever la BàF et faire un gros feu pour bien réchauffer la maison.

Plus sérieusement, si quelqu’un d’autre essaie un jour avec et sans BàF, ce serait intéressant de voir ses résultats. Avec un autre poêle, un autre bois, un autre doigté.

Effectivement, ça fait une nette différence ! De mon côté, avec les tests que j’ai fait avec BAF, j’obtiens généralement entre 3,5°C et 4°C / kg de bois (chêne bien sec, essentiellement).

Pour les braises, le principe est effectivement que le charbon brûle à la flambée suivante. Je ne sais pas si ça peut expliquer en partie la différence de rendement ? Il faudrait voir si tu obtiens un meilleure rendement avec un deuxième feu le lendemain, en ayant laisser les braises de la fois précédente. Mais je ne pense pas que les charbons qu’il reste contiennent 30% de l’énergie des 10 kg de bûches.

Tu as effectivement de bons résultats avec BàF, en montant haut en température.
As-tu à nouveau mesuré, depuis la technique qui te permet de garder 150C° de température de fumée, pour voir si c’est la même chose ou si c’est moins bon ?
Sinon, tu peux essayer de comparer un jour un feu de 6kg avec et sans BàF, ça ne devrait pas faire souffrir le poêle. :slight_smile: (Mais peut-être qu’avec si peu de bois la différence est moins marquée.)

Concernant les tests, j’essayais d’obtenir des températures de fumées similaire avec et sans BàF. Sans BàF, ça fonctionne donc mieux, sans que ce soit lié à des températures de fumées plus élevées.

Vis-à-vis des feux puissants, si le feu est plus violent et que certaines parties sont plus chaudes, je doute que d’autres parties soient plus froides ? Donc globalement c’est mieux, même si peut-être pas autant que ça pourrait le laisser paraitre.
De plus la théorie (soulignée par David) est qu’une température de fumée plus chaude amènera un plus grand écart thermique et donc un meilleur transfert de chaleur, ce serait donc logique que ça fonctionne mieux. La facilité de transfert de chaleur a probablement plus d’impact que la durée du transfert.
Comme déjà signalé (par toi-même), il faudrait mesurer tout le poêle pour s’en assurer !

On parle d’usure, mais qu’est-ce qui est le pire ?
Un feu avec BàF qui monte à 200 C° de fumée ? Un feu sans BàF qui reste à 150 C° de fumée ? (Pour ces deux façons de faire, les mesures de température de surface max donnent des résultats proches chez moi.)
Un petit feu intense ? Un gros feu contenu ?
Dur à dire ?
C’est clair qu’un feu de 8kg avec BàF et des températures de 100 C° de fumées va moins abimer le poêle, mais ça va aussi moins chauffer, tout est une histoire de compromis.

Ensuite, tout est relatif !
Si un poêle sans BàF dure 100 ans et un poêle avec BàF dure 110 ans, celui qui utilise 30% de bois en moins sans BàF aura clairement gagné financièrement et laborieusement.
Si un poêle sans BàF dure 10 ans et un poêle avec BàF dure 50 ans, là, effectivement, ça peut donner envie de préserver le poêle. (Et encore, ça peut dépendre des cas.)

De plus, la différence peut aussi se payer en terme de confort, surtout pour un poêle limite.
Peut-être qu’un poêle avec BàF n’arrivera tout simplement pas à chauffer suffisamment, ou bien demandera de relancer des feux trop souvent, par rapport à un poêle sans BàF.

Ecologiquement, je me pose la question également.
Qu’implique une combustion incomplète sans BàF ? Est-ce vraiment incomplet sans BàF ? Et complet avec BàF ? N’offre-t-on pas trop de mérite à cette BàF ?

Indépendamment de ça, on utilise aussi un poêle de masse dans l’espoir d’avoir un bon rendement.
Je ne sais pas à quel point le rendement sans BàF est bon. Mais en tout cas, le résultat avec BàF, chez moi, sur les quelques tests effectués, est tellement moins bon que je ne vois pas comment ça pourrait être « bien ».
Ca me donne envie de le souligner, car je n’en avais pas du tout conscience avant d’avoir testé. Même si je sais que le poêle Oxalis est un compromis combinant taille, prix, facilité et performances. S’il s’avère que ces constatations sont généralisées chez tout le monde, je trouve qu’il faudrait plus insister sur ce point, voire repenser le rôle et le fonctionnement de la BàF, pour peut-être trouver comment l’améliorer tout en préservant raisonnablement le poêle. Est-ce que vraiment tous les utilisateurs classiques de poêles Oxalis avec BàF consomment « trop » de bois « juste » par mesure de prévention ?
Sur base de mes essais personnels amateurs, dans mon cas spécifique, je ne vois pas comment tirer d’autres conclusions (peut-être hâtives !) : un poêle Oxalis avec BàF a un mauvais rendement et c’est dommage. (Et personne ne sait si la BàF est réellement indispensable pour qu’il traverse les années… même si se montrer prudent est probablement raisonnable en effet.)

A noter qu’il me suffit peut-être simplement d’ajouter ou agrandir les trous de ma BàF, comme conseillé dans le manuel (et comme déjà souligné par toi-même) pour résoudre le « problème » ! Mais ce n’est pas facile de juger le bon résultat à obtenir.
Je devrais me construire une BàF de test plus aérée pour essayer, mais si je m’en suis offerte une belle, c’était justement pour éviter ça. :slight_smile:

Test avec BàF et rechargement
Voici le résultat du dernier test, avec rechargement.
J’en ai profité pour le faire avec le même bois et la même quantité.

Situation

6,2 kg de bois de départ
3,7 kg de bois qui sera rajouté (j’ai gardé les buches les plus fines)

43 C° en température de départ.

Avant du poêle, avec BàF.
(On voit qu’il est assez noir, car le test précédent était aussi avec BàF et qu’alors les flammes ne nettoient pas les parois. J’ai souvent l’intérieur du poêle qui se noircit en début de feu.)

Déroulement
J’ai laissé la trappe d’arrivée d’air ouvert tout le feu, ainsi que la porte arrière.
Ca a bien démarré, surtout par l’arrière, peut-être parce qu’il y avait de l’espace.
Ca a atteint rapidement 145C° de fumée et ça s’est stabilisé. Ca redescendait un peu parfois, et le fait de rajouter des buches refaisait monter les fumées à cette température.
J’avais l’espoir secret que ça fasse même mieux que sans rechargement. :slight_smile:
(Je me disais même que si ça se passait vraiment bien ici, c’est peut-être que j’avais loupé quelque chose dans le test précédent peu concluant avec BàF.)

D’habitude je recharge avec du bois fin et préchauffé dans le four blanc, ce qui n’est pas le cas ici.

Première buche ajoutée à 25 min.

D’autres à 45 min.

La dernière à 1h.
A chaque fois mettre les buches relançait bien le feu.
C’est sûr que la dernière a eu un peu de mal à bien aller jusqu’au bout toute seule.

Résultat
Pour la température max de surface finale, je n’ai pas été vigilant.
J’ai mesuré 67 C° en phase ascendante, et 67C° une heure plus tard en phase descendante.
Bref, ça n’a pas dû monter plus haut que 69 C° environ.

Ce qui donne grosso modo de 43C° à 69C, soit +26C°, la même chose que sans rechargement.

Il y a surement moyen de faire plus de tests et des tests plus précis, mais ça me suffit pour me faire une idée. Ca me semble kif kif.

Il serait aussi intéressant de faire deux feux de suite, plutôt que de recharger, c’est parfois conseillé. Mais je ne vois pas trop l’intérêt (à part ne pas ouvrir la porte et demander moins de suivi). Pour moi instinctivement, autant profiter d’un bon feu déjà lancé pour enchainer.

Après ces 4 « petits » feux de 10kg, qui de plus n’ont pas eu un super rendement, j’étais content de relancer un plus gros pour mieux chauffer la maison.

J’ai donc retiré la BàF, remis la plaque de bride d’arrivée d’air en ayant un peu agrandi les trous (mais pas encore assez), remis la construction en brique dans le foyer qui protège l’arrivée d’air des braises et concentre un peu le flux d’air.

Puis j’ai mis 14 kg de bois similaire à celui des tests.

Départ à 35 C°.

J’ai d’abord lancé le feu avec juste la plaque et une arrivée d’air par la porte arrière, sans y toucher pour éviter les fumées.
J’ai laissé quelques temps, ça brulait bien, mais ça ne dépassait pas 100 C° de fumée. (Et de la fumée grise sortait quand même.)
J’ai donc ensuite ouvert un tout petit peu le cendrier, et ça a donné un bon coup de boost. Températures des fumées à 175C° pendant un temps, puis 150 C°. (Et fumées extérieures grises présentes mais très réduites durant la phase de croisière.)

J’ai été très surpris lors des mesures.

Ca donne donc de 35 C° à 113C°.
Soit +5,6 C° de température de surface max par kg de bois !
Et cette fois l’intérieur du coeur bien nettoyé.

J’ai pu me planter dans les mesures, mon matériel est peut-être défaillant, pourtant ça semble aller et j’ai mesuré plusieurs fois. De plus avec ce bois très léger et pas super haut, 14 kg (sans compter le bois d’allumage) est cohérent pour remplir le foyer.

Je ne suis pas certain des explications.
D’autant plus que c’est carrément mieux qu’avec le feu du test précédent de 10 kg.

  • Sans doute qu’avec un grand feu, ça brule mieux globalement… et la chaleur se répartit différemment par rapport à un plus petit. (Le fameux « il faudrait mesurer tout le poêle ».) Ceci dit, j’ai déjà fait des plus gros feux sans pour autant obtenir un tel résultat

  • Je l’ai laissé monter à 175C° les fumées sans BàF.
    D’habitude sans BàF j’essaie de ne pas dépasser les 150C°.
    Pauvre poêle ?

  • Peut-être que les petites ouverture laissées pour l’arrivée d’air entraine un souffle qui améliore le feu ?
    Je ne connais pas la théorie sur le sujet. Est-ce que souffler constamment sur un feu est conseillé ou déconseillé ? Ca pourrait être pas mal ?

  • Je n’avais encore jamais lancé un feu complet avec de vraies belles buches de bois très léger. Peut-être que ça fonctionne particulièrement bien ?
    J’ai pourtant eu l’impression jusqu’ici qu’avec de vraies buches de bois dense ça allait bien.

  • Le feu a commencé à bas régime pendant un temps. Puis l’arrivée d’air a été augmentée pour aller plus fort.
    Je ne sais pas si ça a un impact. Peut-être que ça améliore la gestion de la chaleur ?

Bref, en attendant, j’ai explosé mon record, alors que j’étais déjà surpris récemment d’avoir pu atteindre +5 C° par kg.

Il y a clairement une grosse différence de performance sur ton poêle. Je pense que tu es dans une configuration défavorable, mais difficile de savoir pourquoi car nous ne connaissons pas assez la théorie pour analyser. As-tu un moyen pour forcer le tirage, type ventilateur sur l’arrivée d’air ? Ce serait intéressant de voire son influence.

Sur ton poêle modifié (2 portes), la zone pour mettre les bûches est plus profonde que sur la version standard ? Car ta BAF est moins ajustée que la mienne.

Pour répondre à ta question sur mes performances depuis que je limite le tirage, j’ai fait des mesures ce matin : 14 kg de bois. 46°C => 104°C, soit +4.14 / kg de bois. La meilleure performance que j’aie pu enregistrer jusque là. J’ai eu des fumées grises claires, j’ai dû laisser monter la température jusqu’à 180°C pour qu’elles disparaissent quasiment. J’essaierai demain avec uniquement des bûches fines, car je me demande si ça ne serait pas mieux.
Je n’ai pas d’aussi bonnes performances que ce que tu as sans BAF, mais je suis entre les deux.

Bonsoir à tous les deux, vous m’intrigue avec tous ces tests de vais finir par acheter un thermomètre ! Je n’utilise que du résineux. Clément ce qui fonctionne le mieux pour moi est un mélange de bûche taille poignet et des plus grosses.
Fumées :
Les fumées sont blanches puis lorsque je recharge avec une grosse bûche, alors qu’il ne reste que des braises, elles deviennent invisible. Je ne sais pas s’il y a quelque chose à en déduire…

Quand tu mets la bûche, l’eau qu’elle contient s’évapore, puis condense en sortie de toit, ce qui crée ces fumées blanches, qui sont donc normales. A l’étape des braises, toute l’eau s’est évaporée donc plus rien.
Ce sont surtout les fumées grises/noires qu’il faut éviter.

Lors de la première flambée, tes fumées sont comment ?

Moi, j’ai installé un miroir en face de ma maison pour observer les fumées sans sortir dehors, je vous le recommande

À oui carrément le miroir, tu ne fais pas les choses à moitié. Elles sont blanches au départ mais lorsque je recharge avec la grosse buche durant toute sa combustion les fumées sont invisibles.

C’est un grand morceau de miroir cassé posé contre un poteau, hein !
J’en avais marre de sortir dehors par -5°C avec le verglas parterre.

Donc tu as des fumées blanches durant toute la flambée avant la recharge ? Et jamais de fumées grises ?

Si au départ les fumées sont grises

Ok, on a donc tous un peu ce problème de fumées grises qui durent longtemps au début. J’avais rapporté ici un essai en réduisant l’arrivée d’air dès le départ, où je n’avais eu que des fumées blanches, mais j’ai du mal à le reproduire depuis. Peut-être parce que je ne réduis pas l’arrivee d’air aussi tôt.
La je dois laisser les fumées monter à 175-200 pour que les fumées disparaissent.

Toi, tu dirais que les fumées grises durent combien de temps, depuis le moment où la flambée a bien pris ?

Miroir
Ca a l’air super bien la technique du miroir !
Si on veut observer en temps réel l’évolution des fumées, ça ne me semble pas du luxe.
(J’avais pensé à une mini caméra, mais je n’en ai pas…)
A voir si ça irait avec la distance… ou alors avec des jumelles.

Tirage
Je ne pense pas avoir un mauvais tirage. Au contraire, je pense avoir trop de tirage. (environ 13m de hauteur en 180, dont 7m en métallique double peau. Je dois plutôt trouver comment le diminuer.

Il est souvent dit que trop de tirage est mauvais pour un feu. A mon avis, pour un poêle de masse, c’est moins dramatique, car ce n’est pas le foyer qui chauffe la pièce, mais la masse qui accumule la chaleur récupérée dans les fumées.
Cependant, peut-être qu’avec trop de tirage, il y a tout de même trop d’air et de gaz qui filent trop vite par le conduit, avant d’avoir pu servir à la combustion ou d’avoir pu pénétrer la BàF ? Et donc il faut de très gros feux pour réussir à utiliser l’air ? (Théorie purement inventée, je cherche.)

Différence de performance
Clement04, lorsque tu parles de différences de performance, tu veux dire avec ma boite à feu ?

Pour le moment c’est difficile de comparer avec d’autres. De mémoire, à part toi, Hervé et moi, les données fournies sont sans boite à feu.
De plus Hervé ne semble pas encore en vitesse de croisière. (Et on ne dispose pas clairement de ses températures de début, de fin et de la quantité de bois consommée, donc dur de se faire une idée plus précise.)
Tes +4.14kg sont très corrects et je m’en contenterais. Même si c’est dommage si ça correspond à un « mauvais » rendement.
A noter cependant que de mon côté, avec une BàF, j’arrive à me rapprocher des +4C° par kg (voir par exemple le tableau en première page). Mais alors, je dois monter très haut en température (180+ C°). Ce que j’essayais d’éviter.

Test pour les fumées
A ce sujet, je viens à l’instant de faire un test. J’aimerais arrêter les tests, mais je ne n’y arrive pas tant que je ne trouve pas comment bien faire un feu avec bon rendement, peu de pollution et raisonnable pour le poêle. :slight_smile:

L’idée au départ était de lancer un feu sans BàF, avec la plaque pour brider à l’arrivée d’air, et de ne plus y toucher. Histoire de voir ce que ça donne même si ça ne monte pas haut en température de fumée.
Le feu s’est stabilisé avec des fumées à 110C°.
Mais ça fumait gris… je n’ai donc pas réussi à en rester là.
Je me suis inspiré des résultats de Clément pour ré-essayer de faire diminuer les fumées grises en augmentant l’air et la température des fumées.

J’ai ouvert de plus en plus l’ouverture du cendrier, pour monter petit à petit en température de fumée. (Tant qu’à agresser le poêle, autant y aller progressivement.)
Je suis monté à 150C°… puis 175C°… puis 200C°… puis 225C°… ça semblait fumer de moins en moins.
En ouvrant à fond l’ouverture coulissante du cendrier, c’est monté à 225C°, et là j’ai eu très peu de fumée. Ce n’est peut-être pas tout à fait fair-play, car au plus le feu avançait, au plus les buches étaient fort entamées/dégazées/déshumidifiées. Mais quand même, ça faisait plaisir à voir, à l’extérieur du moins. A noter que j’avais déjà essayé des feux sans BàF à fond, et que ça fumait tout simplement beaucoup plus. Peut-être était-ce en début de feu ?
Et ça a bien fonctionné, sans pour autant être extraordinaire sur base des derniers rendements obtenus.
Pour 13.5kg de bois bidon cette fois (gros branchage de pin, buches peu réglementaires), c’est passé de de 33C° en température max de surface à 102 C°, soit +5.1 C° par kg.

Le truc, c’est que je ne vais pas faire tous les jours des feux au max. C’était un gros lance-flamme dans le coeur.
Ce serait bien pourtant de faire de tels feux, vu que ça chauffe bien, ça pollue moins et c’est plus facile à charger. (Cette quantité de bois de ce type ne serait jamais rentré dans une BàF… et parfois c’est plus tranquille de ne pas devoir recharger.) Mais s’il y a des risques d’abimer le poêle, c’est dommage… fabriquer et transporter des briques ça pollue aussi. (C’est clair que ça fissure. Est-ce grave ?)
Ou alors, sans BàF, je prendrai au moins la peine de protéger l’intérieur du foyer avec une couche réfractaire ou une tôle, à changer le moment venu. Ca n’a pas l’air de s’abimer, je pense que c’est très costaud, mais j’ai l’impression qu’en général les pierres réfractaires dans les poêles sont souvent considérées comme des pièces d’usure… donc sur le long terme autant faire gaffe ?

Bonne idée de chronométrer la phase des fumées grises. Chez moi ça risque de durer très longtemps si je ne monte pas en température.
(Ceci dit, plus ça crame fort, plus il est normal que ça dure moins longtemps.)

Idées chez moi pour diminuer les fumées
Il me reste deux idées en tête à tester. Si rien ne fonctionne, ça craint. :slight_smile:

  1. Faire des feux à fond avec BàF, et voir si ça fume dehors. J’essayais d’éviter de très gros feux qui montent haut en température. Mais si je n’ai pas le choix pour ne pas trop polluer, alors autant mettre la BàF pour protéger, si ça fonctionne avec elle.

  2. Diminuer le tirage en réduisant l’entrée du conduit de sortie, pour voir si ça va mieux, même si ça ne me semble pas top top.
    Ou encore placer un régulateur de tirage, mais bof ça semble tirer de l’air de l’intérieur et ça me demande de repenser et démonter en partie le conduit.
    Je pensais également à ouvrir un peu la trappe de ramonage du conduit pendant le feu, pour voir ce que ça donne avec diminution de tirage. Mais elle est juste en-dessous du thermomètre, ça fausserait les mesures.

Miroir

Oui, moi j’utilise des jumelles en cas de doute (car quand ça fume beaucoup, pas besoin !), ça marche plutôt bien.

Tirage

David m’a dit par mail : "Les t° élevées de sortie sont le signe d’un tirage trop important (le flux est plus rapide qu’habituellement), ça doit se réguler en minimisant avec l’arrivée d’air "
Une autre technique à laquelle j’avais pensé, et qu’il m’a conseillé d’essayer, c’est de réhausser la cheminée interne en ajoutant des briques. Toi qui a un four maçonné, je ne sais pas si tu peux le faire ? Moi je vais tenter et je vous tiendrai au courant. David m’a dit qu’ils recommandaient cette technique à ceux qui ont un trop gros conduit de sortie, et que ça améliorait le rendement.

Différence de performance

Je parlais de la différence entre avec et sans BAF chez toi.
Une autre mesure qu’il serait intéressant de tester plutôt que la température max, ce serait de mesurer la température avec X heures. Il faut par contre que la température de la pièce soit toujours à peu près la même pour pouvoir comparer, car le poele perd plus quand il est dans un environnement froid. Donc difficile de comparer entre utilisateurs par exemple. Bon, ce n’est pas 2 ou 3°C de différence dans la pièce qui va tout changer…

En tout cas, moi 4°C/kg ça me convient, mais j’aimerais surtout éviter les fumées grises.

Test pour les fumées

J’ai un peu les mêmes résultats que toi chez moi. Sauf pour la fois où j’ai réduit l’arrivée d’air dès le début : le feu a mis du temps à partir, du coup, d’autant plus que je n’avais pas mis le bois à sécher dans le poele, mais ça a seulement fumé blanc, et pas d’odeur dehors. Contrairement à ce matin où j’ai réduit un peu plus tard, et ça sentait fort, avec fumées grises tant que je n’étais pas monté à 190°C de fumées.
Je pense aussi qu’il faut se méfier car au bout d’un certain temps, quand je vois commence à ressembler à des braises, ça semble fumer nettement moins.

Je suis un peu comme toi, j’ai envie d’arrêter ces tests, mais j’aimerais trouver comment faire un feu sans fumées, sans pour autant monter à 200°C de fumées. Car David m’a dit qu’il fallait éviter car ça augmentait le risque de fissures. J’en ai déjà pas mal. Si j’ai bien compris, ce sont les fissures verticales qui comportent un risque : effet chenille.

Coeur plus élevé
Halala, je me suis demandé pendant que je le maçonnais pourquoi le coeur s’arrêtait si bas.
(Mais je me suis demandé plein de choses sans jamais avoir la réponse.)
Si j’avais su, je serais allé plus haut ! Et j’aurais même fait le poêle plus haut je pense. Le rendre plus épais doit le rendre moins réactif. Mais le rendre plus haut doit lui permettre d’accumuler et de rendre plus de chaleur.
Si on a assez de tirage, à part pour le poids et le prix, autant aller jusqu’au plafond ? C’est clair que ça amène à avoir le point le plus haut plus chaud… mais tout le poêle chauffe, donc je ne pense pas que ce soit si contraignant. Et dans une maison isolée, la chaleur n’est pas perdue.

En tout cas, c’est courageux d’ouvrir le poêle et de se relancer dans de la maçonnerie.
(Ou alors par le milieu ? Ou par une ouverture de four ? Chaud quand même.)
Faut ce qu’il faut, c’est sans doute la meilleure option, mais ce n’est pas le plus léger pour tester avec un tirage moins fort.

Je pourrais « facilement » retirer le four blanc maçonné au coulis et « peut-être » rajouter 2 ou 3 rangées par l’ouverture… mais le four me manquerait et la tâche ne m’enthousiasme pas…

Trop de tirage
David a aussi écrit :
« Plus de tirage n’est pas dérangeant, au contraire de pas assez ».
« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les rendements sont meilleurs lorsque le flux est plus rapide et les fumees de sortie plus chaudes car le foyer est plus chaud, donc les echanges thermiques supérieurs. Ce sont des cas de figure que l’on évite en ouvrant un peu moins l’arrivée d’air car ça envole les cendres, ce qui augmente les emissions de particules fines. De plus, ça sollicite plus les materiaux du poêle. »

Bref,

  • si on ouvre pas assez, il y a des fumées noires.
  • si on ouvre à fond, il y a des particules fines ?
    Monde cruel !

Mesures dans le temps.
Mon idée au départ, c’était de dessiner différents points sur le poêle et de faire des mesures chaque heure. J’ai eu le courage de le faire une seule fois, avec un seul point.
Ce serait intéressant aussi de faire des mesures dans le temps entre « BàF » et « sans BàF ». J’ai le sentiment que sans BàF ça remplit mieux le poêle, mais ça ne se base sur rien.

Ce n’est pas simple non plus au niveau de la température de départ.
Autant je trouve que la prise de température max dépend fort de la masse de bois. Autant la vitesse de descente de température dépend fort de la température de départ. Plus on est haut, plus ça baisse vite. Et comme tu l’écris, la température ambiante doit influencer.
De plus, s’il y a des points chauds, peut-être qu’un 80C° max atteint en fin de feu ne correspond pas à un 80C° obtenu suite à un feu de 110C° max, après descente et répartition de la chaleur.

Fumée
Une fois j’ai eu uniquement de la fumée blanche. (Je l’ai posté dans le post sur les fumées.) Je ne sais pas pourquoi non plus.

Je me demande pour le moment si l’allumage en top down avec des buches verticales est idéal. En effet, le feu atteint facilement le bas et commence vite à chauffer autour de lui. On ne profite peut-être pas tout à fait de l’effet « couche de feu qui descend » et qui brûle bien les gaz et fumées provenant de plus bas ?

Fissures
Est-ce que David a déjà rencontré des problèmes liés au fissures ?
Des poêles devenus irrécupérables à cause de l’effet chenille ?
Ou alors c’est de la prévention basé sur la théorie ?

Je n’arrive pas à comprendre comment meurt un poêle de masse.
Même en faisant des recherches plus génériques. (Poele de masse « fissure », « effet chenille », « cassé », « trop vieux », « fin de vie », « à réparer », « fuite », « réparation » …)

Derniers feux et tests
Je suis assez content de l’utilisation, sans BàF, avec la plaque qui bride l’arrivée primaire, + une petite ouverture par la porte arrière.
Je viens de faire des feux (environ 12-13kg) où je n’ai absolument pas touché au réglage. Je remplis (plus facile sans BàF, surtout avec du bois léger pas top qui demande du volume). Je lance. 1h10 après je ferme. Rien d’autre, à part un ou deux réajustements des buches/braises pour les placer juste devant l’arrivée d’air vers la fin.
Les feux n’ont pas dépassé 150 C° de fumée, ce que je visais. De plus la montée en température des fumées est progressive (quoique).
Je pourrais laisser n’importe qui allumer n’importe quel feux sans crainte. Le feu est également facile à lancer, une fois les portes fermées il y a un tirage adéquat qui vient du dessous et qui aide bien.
La température max de surface (avec un gain d’environ +60 C°) s’obtient généralement 1h30 après le démarrage, je ne sais pas si c’est trop rapide.

J’ai obtenu des résultats de +4.8C° par kg, +4.4C° par kg (avec du bouleau qui commençait à pourrir et ultra séché dans le poêle) et +4,2C° par kg (je crois).
Difficile d’expliquer la différence, si ce n’est que les bois étaient très différents. Peut-être aussi que pour le moins bon, j’ai laissé trop longtemps ouvertes les arrivées d’air. Lorsqu’il ne faut plus rien faire, on l’oublie. :slight_smile:
Je suis également surpris du +4,8C°par kg avec seulement 150 C° de fumée. Je suis sûr de la quantité de bois et des températures de surface, par contre j’ai pu louper une montée en température de fumée, ce qui serait tout de même surprenant.
Et oui, ça fume, ce n’est pas satisfaisant. J’avais lancé un test le soir en me disant que si je ne vois pas les fumées, c’est comme s’il n’y en avait pas ? :slight_smile: Mais je pouvais tout de même apercevoir leur gris dans la pénombre…

En mettant de côté l’aspect pollution et usure (avec des températures de fumées tout de même raisonnables), j’obtiens maintenant un confort d’utilisation et de chauffe du poêle satisfaisant.
Ce que j’aimerais encore bien faire, c’est percer une tôle pour mettre la bride plus près du foyer, pour avoir un effet « souffle » prononcé. (Même si je suis ravi du montage de brique qui empêche les cendres de tomber dans l’arrivée d’air et qui concentre un peu le flux. Tout ce qui oserait se rapprocher de l’arrivée d’air brûle hyper fort et est soufflé.)
Et me remettre à des feux avec BàF, pour voir ce que je peux en tirer en comparaison. Tant qu’à en avoir une belle, autant protéger le poêle, si j’arrive à en être satisfait… mais ce n’est pas gagné.

(Vivement aussi la fin de mon isolation, la très bonne alliée du poêle de masse. Et parfois, ça me manque avec un poêle de masse de ne pas pouvoir exceptionnellement faire flamber pour tropicaliser l’espace très temporairement. :slight_smile: )

Tests pour aller plus haut en température de surface ?

Actuellement je continue à utiliser sans BàF avec la grille pour limiter l’air, en ne changeant aucun réglage durant le feu.
Ca a donné par kg de bois : +4.4 C, +5C°, +4.2C°

Pour le +5C°, une autre personne a géré le feu facilement et ça s’est bien passé tout seul en ne dépassant quasiment jamais les 150 C° de fumée, c’est cool.

C’est délicat évidemment, parce que du bois super sec, avec moins de poids et moins d’eau à évacuer, pourrait faire monter cette valeur.
Si je suis présent, je commence à mettre le bois de plus en plus tôt dans le coeur pour bien le sécher, surtout s’il est trop humide, en mettant même plus que ce que je compte brûler, ce qui permet pour certaines buches 2 passages. C’est assez efficace comme coup de pouce.

Lorsque j’ai essayé de monter le poêle plus haut en température de surface, j’ai eu du mal par contre cette fois (le +4.2C°). Je me demande si cette utilisation du poêle qui ne lâche pas presque plus de 150 C° de fumée en sortie n’est pas trop faible pour bien monter les briques à plus de 100 C°. Je vais sans doute tenter des feux en partant de 60C°, voire 70C° pour en avoir le coeur net.
(A noter aussi que les températures de fumées obtenue dépendent fort de la chaleur à l’intérieur du poêle, de la vitesse du flux et de la longueur du conduit… difficile également de se baser sur cette donnée.)

Etant donné qu’un gros poêle de masse est peu réactif, je me dis qu’une façon de le rendre plus réactif/puissant, c’est de le monter plus haut en température et de le garder dans de « hautes » températures. Car c’est là qu’il rend le plus vite la chaleur et qu’il est donc possible alors de le relancer plus tôt.

  • Au niveau de la température en tant que telle, pas de raison d’être inquiet. Si les briques du coeur montent à 450C° dans le coeur, les mêmes briques pourraiet tenir tranquillement jusqu’à 150C° à l’habillage.
  • Au niveau des déformations, je n’en sais rien, mais je ne vois pas pourquoi il aurait plus de mal à aller de 70C° à 120C°, que pour aller de 50C° à 100C°.
  • Au niveau de la fréquence, de toute façon, ça ne rendrait pas les feux hyper rapprochés. J’imagine que ça pourrait tenir le coup. (Je ne sais pas d’où vient, ni comment s’explique, la règle des « 6h entre deux feux » pour les poêles de masse.)
    → Bref, le problème, c’est la possibilité de chauffer aussi haut. Si le poêle est déjà chaud, ce sera sans doute difficile d’obtenir un gros écart thermique et de bien le monter plus haut. Et donc pour y arriver, il faut un feu très fort… et ça, ça peut fatiguer le poêle. Ceci dit, je ne sais pas exactement comment se capte la chaleur. Il est parfois conseillé deux feux de suite pour bien chauffer un poêle de masse… est-ce qu’alors toute la chaleur du deuxième feu n’est pas aussi bien captée ?

Rapide test sur les fumées

Pour un feu du même type (qui a donné +4.4 C° par kg), j’ai fait une photos des fumées toutes les 10 min. (Toutes les 5min aurait été plus approprié. Ou un time-lapse.)

En résumé, Pas mal de fumées grises, qui n’étaient plus visibles grosso modo au bout de 30 min.

Type de feu
Un feu sans BàF.

Vue depuis l’ouverture du cendrier.
Arrivée d’air toujours ouvert à fond mais avec grille pour brider et briques pour protéger l’arrivée d’air et concentrer les flux.

Et une arrivée d’air par la porte arrière.

0 min
45.3C° de température max de surface

8 min
145C° de fumée

23min
150C° de fumée

37 min
145C° de fumée

A vue d’oeil on peut constater dans le ciel quelques légères traces de fumées grises qui sortent de la cheminée, mais pas possible à prendre en photo.

48 min
130C° de fumée
Réarrangement des buches/braises pour les placer juste devant l’arrivée d’air

et c’est repassé à 150 C° de fumée.

54 min
125C° de fumée

Fermeture de l’arrivée d’air de la porte arrière

1h04
110 C° de fumée

Diminution drastique de l’arrivée d’air en fermant presque totalement la trappe sous le cendrier.

1h12
Fermeture totale des arrivées d’air.

1h40
Température max de surface atteinte : 103.5 C°

Test en partant de 66C° de température en surface

Toujours en respectant le même protocole (assez régulier) décrit dans le message précédent, qui maintient les températures de fumée à environ 150 C°, j’ai tenté un feu sans BàF en partant de 66.2 C° en température max de surface. Je ne l’avais jamais fait en partant de si haut. Au départ, c’était même plutôt à mes yeux une température finale. Même si, petit à petit, à tort ou à raison, inspiré par d’autres utilisateurs, j’ai visé des températures finales plus élevées (généralement je vise 100 C° maintenant) et j’en étais arrivé à lancer des feux de plus en plus haut (ces derniers temps vers 50 C°).
Je pense encore que 66C° est mieux en température finale évidemment… si c’est suffisant. :wink:

Pour 11.9 kg de bois, j’espérais obtenir entre +48 C° (+4C° par kg) et +60 C° (+5 C° par kg).
Si j’obtenais moins, c’est probablement que ça a du mal à monter quand le poêle est déjà chaud.
Je sais que je peux obtenir plus, mais alors il faut que je laisse monter les températures plus haut. (Ca me perturbe toujours un peu de savoir que je pourrais obtenir un meilleur résultat de mon bois, mais que je ne vais pas le chercher de peur de trop stresser le poêle.)

Résultat
Au bout de 1h32, le poêle est monté à 114.6 C° en température max de fumée, soit +48,4 C°.
+4.1 C° par kg, ce n’est pas ultra, donc peut-être que le poêle a eu du mal à monter, ou bien qu’il perdait de la chaleur en même temps que ça montait. Mais ça reste relativement proche du résultat attendu. En tout cas c’est décent. Sans aller plus haut en température de fumée, je m’attendais à moins bien. D’autant plus que le poêle étant déjà chaud : je pensais qu’il serait plus difficile d’obtenir un bon écart thermique entre les fumées et le poêle et donc que le transfert ne serait pas top. D’un autre côté, à chaque fois que mon poêle a dépassé 100 C° en température de surface (max 120C° chez moi et max 130 C° sur le forum), ça s’est fait assez facilement, ça m’avait déjà surpris : je n’ai jamais constaté qu’il fallait utiliser plus de bois pour ça.

A noter que le feu a très bien brulé, une belle colonne de flamme au début, et une belle couche de flammes vers la fin. Tout comme moi, l’autre personne qui utilise ce poêle et qui l’a pas mal utilisé avec BàF est impressionné que la température de fumée ne monte pas plus haut que 150C° sans BàF avec de tels feux.
Je pensais que comme le poêle était déjà chaud, les températures de fumées ressortiraient aussi plus chaudes… mais non, c’est resté aux environ de 150 C°.

Conclusion
En gros, je constate -étonnamment- peu de diminution de résultat dans le gain de température de surface lorsqu’on lance un feu avec un poêle déjà chaud.
Et donc, si on a un peu du mal à lutter contre le froid, laisser le poêle toujours chaud est peut-être une bonne option, en relançant des « petits » feux vers 50-70 C° ?

  • Comme il est haut en température, il redonne plus vite de la chaleur et descend plus rapidement en température, ce qui permet de lancer des feux plus souvent. Ca permet d’utiliser le poêle de manière plus réactive et donc d’avoir globalement un poêle concrètement un petit peu plus puissant.

  • Avoir le poêle toujours chaud, car toujours à + de 60C°, c’est agréable, il irradie bien. Ca peut également servir très ponctuellement.
    Par exemple, on a passé une meilleure soirée grâce à ça, plutôt que d’attendre que le poêle descende et le relancer juste avant la nuit.

  • En ne relançant que de « petits feux » (10-12 kg par exemple), je suppose que ce n’est pas super stressant pour le poêle. La fournaise dure moins longtemps et moins fort, l’écart de température est moindre. Je me demande ce que ça pourrait donner en faisant des feux encore plus petits (ce qui demande plus de présence).

Après 1h30 de feu et de montée en température, en 4h il est passé de 114.5C° à 84.5 C°. Puis 3h pour passer à 66C°. (Température ambiante de 20 C° avec sol très froid.)
J’estime grosso modo qu’un feu pourrait être lancé 9h après le lancement du précédent pour garder ce schéma, ce qui semble correcte. (Ca équivaut alors à 32kg de bois par jour.)

L’inconvénient est que ça va consommer plus de bois et demander plus de lancements de feux… mais si on veut chauffer plus, c’est inévitable. L’idée ici est justement d’essayer de contourner un peu les qualités du poêle, lorsque ces dernières deviennent des défauts. (Eventuellement à utiliser lorsqu’on a besoin de bien chauffer à un moment particulier de la journée, lors de périodes de gros froid, de maison à réchauffer, si on veut exceptionnellement chauffer plus fort pour accueillir certains publics, isolation pas encore terminée, …)

Et surtout, je me demande si lancer un feu alors que le poêle est déjà chaud, ainsi que le laisser toujours chaud, peut avoir des conséquences néfastes pour le poêle.
Si quelqu’un a un avis ou des explications à ce sujet, il est évidemment la bienvenue !

Expérience intéressante. D’un côté, je me demande si ça ne confirme pas qu’estimer le rendement à partir de cette seule mesure est plutôt imprécis.

Je n’ai pas encore fait de mesures précises, mais j’ai l’impression que depuis que j’ai réhaussé le coeur, la surface monte moins en température. Pourtant les feux ont l’air meilleurs, sans fumées, flammes claires… Mais bon, il semble logique que ma réhausse capte une partie de la chaleur, qui sera ensuite transmise à l’habillage, mais plus tard… Donc ça rajoute de l’inertie, d’où une courbe de restitution plus lissée.

En tout cas, on n’a pas tout à fait la même façon de voir, car personnellement je recherche un feu aux flammes claires, sans fumées, qui ne pollue pas, et avec des températures de fumées raisonnables. Ce sont les critères que je retiens pour estimer que le poêle fonctionne bien, sans polluer, et avec un bon rendement. Je mesure aussi la température max en surface, mais j’avoue que c’est assez secondaire pour moi, car j’ai des doutes sur la représentativité de cette mesure. D’ailleurs, dans les différents textes que je lis sur les poêles de masse, personne ne semble y prêter grande attention.

J’oubliais : je trouvais aussi que l’effet « top-down » était souvent moyen car le feu descendait assez vite.
J’ai l’impression que ce problème est accentué par deux choses :

  • des braises encore bien chaudes lors du chargement
  • le séchage du bois dans le foyer.

Ces derniers temps, je verse un peu de braises froides avant de charger, et je ne sèche plus le bois dans le foyer. En contrepartie, je mets plus de petit bois pour le démarrage. Je constate que les flammes descendent plus doucement sur les bûches, et ça semble générer moins de fumées. Un peu comme sur cette vidéo : youtube.com/watch?v=t_v1DlcJIt8