Graphique des températures et photos étape par étape d'un feu Oxalis 8kW

Allez, c’est reparti pour quelques mesures.

Ca m’a pris de prendre plus de mesures sur le poêle. Mais je n’ai pas joué à prendre des mesures sur les côtés, ou les autres faces. J’ai mesuré chaque rangée (35) de briques du poêle, au milieu, sur la face arrière.

L’idée c’est de comparer peut-être un jour avec un autre feu utilisant une BàF, ou avec un autre type de bois.

Contextualiser

  • Il s’agissait d’un feu sans BàF (arrivée d’air principale avec une plaque trouée dans le cendrier pour faire bride et une petite arrivée d’air par la porte arrière),
    avec du bois léger et donc feu vif (environ 10-13 kg),
    avec le poêle qui partait d’environ 40 C°,
    les températures de fumée qui atteignaient max 150 C° avec un petit banc de moins de 1m.
  • C’est un poêle avec deux portes, ça influence. Pour les 7 rangées avec la porte, j’ai mesuré sur le côté de la porte, c’est donc très différent.
  • C’est un poêle avec un four blanc (en brique), qui prend de l’espace à l’intérieur, peut-être que ça concentre les flammes et augmente ponctuellement la température ?
  • Ce four banc (en brique toujours ouvert) peut aussi entrainer une baisse plus rapide de la température…
  • J’ai commencé les mesures 2h après la flambées, habituellement la température max en surface est plutôt obtenue après 1h30… ce serait donc ici sur la descente et déjà un peu homogénéisé au départ.
  • Il faisait assez bon ce jour-là dans la pièce, plus de 20 C°.

Mesurer

Dessiner

(Je n’ai pas mis les mesures des rangées de la porte, qui ne me semblent pas être pertinentes ici.)

Analyser
En me contentant d’un point unique comme je le fais d’habitude, j’aurais eu 100 C° → 88C° → 44 C°.

C’est amusant, ça permet de voir que même entre 2h et 4h après la flambée, la chaleur évolue sans pour autant diminuer globalement. Les briques les plus chaudes baissent en température, mais d’autres augmentent clairement. Je ne sais pas si c’est simplement de la répartition de chaleur, ou encore de la nouvelle chaleur qui arrive petit à petit depuis l’intérieur… ou probablement les deux.

Je regrette de ne pas avoir fait plus de mesures : plus tôt pour partir du max, et au fur et à mesure pour comprendre l’évolution. Faire la somme des températures me semblait un peu hasardeux, mais au final ça représente globalement la chaleur du poêle. Et le hasard est amusant, ici au degré près le résultat est le même entre 2h et 3h50.

Concernant la rangée à 140 C°, il s’agit du linteau au-dessus de la porte, c’est particulier. Je ne sais pas si ça monte fort à cause des flammes, ou parce que c’est en contact avec la porte métallique.

L’effet cloche ne semble pas tellement marqué à ce niveau-ci, les températures s’homogénéisent.
(Par contre l’effet isolation fonctionne sur les dernières rangées, qui sont bien moins chaudes.)

[ On remarque aussi que ça chauffe partout, y compris en bas. Avoir le « point chaud » près du plafond ne me dérangerait pas. A refaire, je me risquerais à faire un poêle avec l’habillage et la cheminée interne qui vont plus haut. Je tenterais aussi de monter le foyer et les portes, pour le confort, si j’y arrive tout en faisant bien redescendre les fumées jusqu’en bas). D’autant plus que j’ai bien assez de tirage. Sans exagérer, rapprocher la hauteur du poêle de celle du plafond me semble une bonne idée si la pièce est haute, l’habitation isolée, mais le poêle potentiellement limite (dans le calculateur par exemple).
J’ai l’impression qu’un poêle plus haut permettrait de stocker plus de chaleur (plus de masse) et de chauffer mieux (plus de superficie). Un poêle de masse trop gros n’est pas un problème, il restitue la chaleur qu’on lui donne. Le charger en chaleur non plus n’est pas un souci, il suffit de faire un peu plus souvent des feux (ou des feux un peu plus gros) au début pour le charger.
Peut-être que changer certaines dimensions aurait un effet néfaste vis-à-vis d’autres aspects (mais pour le moment je ne vois pas quoi).
Et dommage que j’ai mis le linteau dans le mur juste au-dessus du poêle, plus trop possible de le monter plus haut maintenant… ]

C’était un bon feu bien plein. Je me demande si avec une BàF ce serait similaire.

Tu veux dire une boîte à feu ?

Rétrécissement du conduit

C’est ce que j’expérimente actuellement. J’essaie différents réglages, et j’ai l’impression qu’une fente de 7 cm est un bon compromis dans mon cas. Je vous ferai un rapport détaillé quand j’aurai fini mes essais. En tout cas, ça a clairement un effet, et pas seulement quand les flammes sont hautes. Je pense que ça rajoute des turbulences, ça ralentit les fumées, et occasionne une meilleure récupération de la chaleur car mes fumées sont bien moins chaudes en sortie de banc.

Mes plaques n’ont pas fendu du premier coup, mais assez rapidement quand même. Ce n’est pas à cause de la température élevée, mais à cause d’un chauffage très hétérogène des plaques.

Noircissement du coeur

Tant que la température n’atteint pas 573°C, certains composés ne sont pas brûlés et se déposent probablement sur les parois et éventuellement les vitres. Rien d’étonnant à mon sens. Ensuite, quand le feu fait rage et lèche les parois, ces résidus brûlent et donc tout redevient propre.

Tes mesures

Bravo pour ton courage !
Très rigolo cette moyenne exactement la même à 2h et 3h50 ! Et très instructif car ça montre que le poêle peut émettre autant de chaleur avec une température max très différente. Ok, on le savait, mais là c’est clair. Peut-être même que le poêle a émis plus de chaleur que ça à un moment donné. Comme quoi cette mesure du point max donne une indication très partielle. Ok, on le savait aussi mais c’est encore plus clair
Ce sera très intéressant de comparer avec un feu avec BAF, si tu as le courage de faire les mesures. En tout cas, je pense qu’on ne peut pas comparer deux poêles construits différemment. Le tiens a ses particularités, et le mien a le four blanc à l’arrière, donc je prends le point chaud à l’avant du poêle.

Aérer différemment le feu

Pas exactement.
Actuellement les ouvertures autour de la boite à feu me semblent trop énormes. Même si l’air devrait logiquement être attiré et capté par les flammes, j’ai le sentiment -peut-être à tort- que pas mal d’air peut également passer par les côtés et être aspiré par le conduit. Pénétrer par les petits trous pour alimenter le feu me semble difficile (il n’y a qu’à les agrandir, je sais). Et à l’intérieur, ça se se tasse, les braises s’empilent, c’est de toute façon plus dur de bien bruler que sans BàF je pense.

Ce qui pourrait a priori être simple à tester pour voir si ça a un impact, ce serait de poser une plaque trouée au-dessus de la BàF, posée par exemple sur le niveau de cuisine inférieur. (Ca pourrait d’ailleurs faire plancha. :wink: Ou en vitro céramique laisser une vue sur la BàF, même si ça risque de noircir vite ? )
Le trou aurait la dimension de la BàF, voire un peu plus grand pour ne pas trop se prendre les flammes et faciliter le chargement (sans devoir retirer la plaque).
Un schéma simple :

(Oui, il n’y a pas du tout autant d’espace sur les côtés, le schéma est uniquement conceptuel… d’ailleurs la plaque pourrait être divisée en deux demi-plaques.)

Ca permettrait peut-être de bien canaliser l’air vers les flammes ainsi que de le motiver à passer par les trous de la BàF.
Si la plaque ne touche pas la BàF (on pourrait imaginer souder, mais bon…), il y aurait un petit espace entre la BàF et la plaque, où l’air aurait envie de fort s’engouffrer, pour aller servir d’air secondaire tumultueux. Pas trop chalumeau ? :slight_smile:

Les trous indiqués en orange sont une idée si jamais il y a besoin d’envoyer plus d’air, ou directement de l’air secondaire. Leur tailles et positions sont à définir.

Sinon, mon idée initiale un peu plus loufoque, ce serait de construire à l’intérieur du foyer une paroi assez fine (maçonnée), qui ne touche pas les bords, en matériel réfractaire, de 2 ou 3 cm d’épaisseur, où l’air qui provient du cendrier viendrait s’engouffrer. Cela forcerait à l’air de circuler et on le forcerait à ne sortir que par des « trous » laissés à différents endroits jugés opportuns pour alimenter le feu (pas trop bas pour ne pas se bloquer avec les cendres), ou l’air secondaire (au sommet).


Mais bon, même si je le sens bien, c’est plus de boulot et ça pourrait s’avérer une usine à gaz contre productive.
En tout cas ça fournirait une protection pour le coeur, une distribution de l’air, tout en pouvant se passer de BàF, même si j’ai du mal à évaluer le volume perdu.
Pas sûr non plus que ça tiendrait le coup longtemps… Ce serait une paroi d’usure…

Rétrécissement du conduit
C’est prometteur en tout cas, je suis curieux.
Quand ce sera ok, ne pas hésiter à filer des photos ou des plans.
J’imagine que la largeur de la fente idéale pourrait dépendre du tirage ?

Noircissement du coeur.
Peut-être que l’explication est le manque de température.
Pourtant ça brule quand même vite vachement fort, je suis surpris.

Je me demandais si ce n’était pas le bois qui avait de toute façon des crasses à évacuer. Peut-être aussi que c’est le bois qui s’enflamme petit à petit, et que le top-down ne permet pas de tout bruler ? Car il n’y a pas, ou peu, de fumées visibles dans le coeur. Ca semble être les premières flammes qui salissent les parois, puis les suivantes qui nettoient, alors qu’elles se ressemblent.

Mesures

Une fois le tableur ouvert, avec environ 5 secondes par mesure, une prise de mesures se fait en 3 min, ça va encore. :wink:

Je pense toujours que le relevé du point max de température est très pertinent, surtout pour un même poêle, avec un même type de flambée et un même bois. Ca permet de comparer différentes flambées, avec de petits ajustements…
L’objectif ici est de mieux comprendre la répartition et l’évolution de la température. En comprenant ce qui se passent autour de cette mesure, je trouve justement que ça concrétise encore mieux la signification de cette mesure max.
Effectivement, l’idée à terme est de comparer avec une BàF pour voir ce qu’il en est. (Mais alors idéalement il faudrait comparer les 4 côtés… J’ai le sentiment qu’avec une BàF la flambée est plus contenue et s’engouffre moins partout dans le poêle, ce qui expliquerait peut-être les températures de fumées plus hautes avec BàF, que j’ai du mal à comprendre.)

On ne peut pas comparer deux poêles… oui et non.
Clairement ils sont tous différents… et auront des comportements différents. Un exemple marquant serait un poêle collé à un mur avec un four blanc, qui n’aurait accès à la mesure de t° max que sur les côtés. Et peut-être que l’inertie du mur influence, de même que le côté d’évacuation des fumées ?
Ceci dit, cela reste tout de même basé sur une même architecture. Au final, si un poêle fait 60 C° en surface, et un autre 80 C°, il n’y a pas non plus 36 possibilités. Sauf erreur de mesure, on sait lequel chauffe le mieux à ce moment-là. Même s’il y a probablement une petite différence de répartition, dans le temps et sur le poêle.
(Si on désire comparer la performance de différents poêles, je pense que l’humidité dans le bois pourrait avoir un plus gros impact par exemple, en influant directement sur le poids du bois et sur le rendement.)

Feu sans/avec BàF

Bon, le test avec BàF ne sera pas pour tout de suite, des vagues de -15 C° sont annoncées. Ce sera peut-être l’occasion de tester des lancers de flambées en démarant de 75C° de température max de surface, pour atteindre 125C° et se rapprocher un peu des « 8kw ».

[i][En partant sur de grossières estimations,
en considérant un rendement quasi parfait (ce qui n’est pourtant pas le cas ici),
avec l’hypothèse que 12 kg de bois continueraient à faire monter le poêle de 55 C° en t° max quelle que soit la t° initiale (alors qu’à un moment l’écart thermique entre fumées et briques sera insuffisant),
il faudrait que j’arrive à faire monter la température du poêle suffisamment haut pour perdre ces 55 C° en 5h, et donc pouvoir lancer 4 feux de 12kg par jour.]

A titre de comparaison, les dernière mesures indiquent en 1h50 : 100C° → 88 C°, soit -12C° en 1h50. En gardant ce rythme, ça donne tout de même déjà -33C° en 5h. Mais le rtyhme baisse lorsque la température baisse… et à l’inverse, il augmente avec la température. Peut-être qu’en allant très haut, par exemple passer de 100 à 150 C° en surface toutes les 6h, c’est possible ? Mais il faudrait maintenir une sacré température de fumées (et donc des pertes ?) pour pouvoir monter le poêle si haut. [/i]

Retourner à la Bàf ne m’enchante gère à première vue, pour le moment tout va vraiment bien.
Sans BàF :

  • Avec la bride d’air, le feu est super régulier, ne dépasse jamais 150C° de fumée et ne demande aucun réglage. Je sais qu’environ 1h après le lancement je dois venir rapprocher les braises restantes de l’arrivée d’air (pour bien relancer et les éliminer) + fermer l’arrivée d’air de la porte arrière, et 15 min plus tard environ fermer l’arrivée d’air principale.
  • Le fonctionnement a l’air très bon, en tout cas je n’ai pas encore lu de meilleures montées en températures par rapport à la quantité de bois. (J’ai déjà obtenu mieux, mais alors les températures de fumées montent à plus de 200 C°.)
  • Je charge facilement 12.5kg, quel que soit le type de bois.
  • En relançant de moyennes flambées (12,5kg) à chaud (50C° de t° max de surface) le poêle est toujours chaud (agréable) et chauffe bien l’habitation (pratique en attendant la fin de l’isolation).
  • En faisant sécher fort et longtemps le bois (ce que je fais depuis peu) et en relançant à chaud , ça démarre avec vraiment presque rien comme papier/carton

Il reste juste la crainte d’abimer le poêle… ainsi que les fumées trop présentes auxquelles je dois continuer à m’intéresser. (N’ayant pas de miroir, je ne vois pas souvent. ) Ce n’est pas rien.

Boîte à feu avec plaque

En tout cas, tu ne manques pas d’idées !
Personnellement, je ne suis pas persuadé que la BAF induise trop d’air secondaire, car si c’était le cas, on aurait des problèmes de fumées trop froides en sortie. Alors que c’est plutot le contraire…
Par ailleurs, tu dis que « pénétrer par les petits trous pour alimenter le feu me semble difficile », mais chez moi, quand le feu est bien parti, je vois souvent des flammes sortir directement par tous ces trous, dans la BAF. Je suppose que l’air rentre par ces trous, puis se mélange avec les gaz présents, mélange qui s’enflamme instantanément sous l’effet de la chaleur.
Au final, il y a donc une partie de l’air qui remonte dans les angles qui est aspiré par ces petits trous.

Rétrécissement du conduit

Tiens, voilà déjà une petite photo :

Le four vient en butée contre les briques latérales, et il reste une fente de 7 cm entre le haut du four et la plaque noire qu’on voit sur la photo.
Effectivement, je pense que le réglage de cette fente dépend de chaque poêle. On pourrait même imaginer que ce soit réglable. Il faut juste trouver le moyen de faire passer une tige coulissante dans l’habillage sans fuite possible.

Noircissement du coeur

Si tu as des fumées en sortie de toit, c’est qu’elles n’ont pas pu chauffer à 600°C ou plus.

Mesures et BAF

Pour comparer entre deux feux quasi-identiques, oui, pourquoi pas se baser sur le point de T° max. Mais pour comparer entre avec et sans BAF, je suis plus dubitatif. N’est-ce pas cette mesure qui t’a fait abandonner la BAF au départ ?

« si un poêle fait 60 C° en surface, et un autre 80 C°, il n’y a pas non plus 36 possibilités » => si tu parles de température moyenne, alors on est d’accord, mais si tu parles de T° max, alors je ne suis pas d’accord, et tes mesures le montrent bien : ton poêle chauffe autant la pièce à 2h et à 3h50.

Personnellement, je ne souhaite pas pousser le poêle dans ses retranchements car ce n’est pas le régime auquel j’aurais besoin d’utiliser le poêle une fois mes travaux finis, donc ça me ferait mal de l’abimer pour rien. Mais je suis tes expériences avec intérêt !

Pour répondre aux avantages du « sans BAF » :

  • « Avec la bride d’air, le feu est super régulier, ne dépasse jamais 150C° de fumée et ne demande aucun réglage. Je sais qu’environ 1h après le lancement je dois venir rapprocher les braises restantes de l’arrivée d’air (pour bien relancer et les éliminer) + fermer l’arrivée d’air de la porte arrière, et 15 min plus tard environ fermer l’arrivée d’air principale. » => je parviens désormais à faire la même chose avec BAF, sans avoir besoin du tout d’ouvrir la porte en cours de feu ni modifier l’arrivée d’air. Certes, ça m’a pris du temps et quelques briques, mais ça valait le coup.

  • « Le fonctionnement a l’air très bon, en tout cas je n’ai pas encore lu de meilleures montées en températures par rapport à la quantité de bois. (J’ai déjà obtenu mieux, mais alors les températures de fumées montent à plus de 200 C°.) » => Voilà un exemple où tu te bases sur la T° max pour comparer deux usages très différents.

  • « Je charge facilement 12.5kg, quel que soit le type de bois. » => Je charge facilement 15 kg de chêne dans la BAF, donc j’imagine que ton bois est très léger et/ou irrégulier.

  • « En relançant de moyennes flambées (12,5kg) à chaud (50C° de t° max de surface) le poêle est toujours chaud (agréable) et chauffe bien l’habitation (pratique en attendant la fin de l’isolation). » => Personnellement, j’évite les recharges car mon but pour l’instant n’est pas de chauffer confortablement mon habitation, elle est trop mal isolée. Donc on verra l’année prochaine ! En attendant, j’arrive tout de même à maintenir une température vivable avec 1 ou 2 flambées de 15 kg par jour.

  • « En faisant sécher fort et longtemps le bois (ce que je fais depuis peu) et en relançant à chaud , ça démarre avec vraiment presque rien comme papier/carton » => C’est vrai que c’est super pratique, mais chez moi, j’ai arrêté car ça engendrait trop de fumées grises en sortie de toit.

Lors des tests, sans BàF, un simple filet d’air suffit (alors que la flambée est bien plus imposante), ça semble coller à la théorie. Alors qu’avec BàF, j’ouvre bien plus grand. Ca joue aussi dans mon idée qu’il y a besoin de trop d’air avec BàF. Mais il y a peut-être une autre explication.

Très intéressant comme montage pour la cheminée intérieure, je serais fort curieux d’essayer ! Je pense en avoir besoin.
Evidemment, un four blanc est un sacré avantage pour pouvoir adapter. C’est le souci de la solution malheureusement : ça demande d’ouvrir le poêle.
Je n’ai pas trop envie de démonter mon four en brique pour le moment, même si je devrai le faire un jour.
(J’ai aussi un « rectangle » maçonné au coulis en face « au cas où », mais bon, après faut le refermer…)

Je veux bien qu’il ne fasse pas assez chaud pour bruler toutes mes fumées, mais ce sont déjà de bien belles flammes, et les 600 C° sont bien là d’après le thermomètre (limité à 500 C°). Ca manque peut-être un peu d’air ? Mais si j’en mets plus, ça va trop fort. Peut-être essayer avec de grosses buches.
Et quid du noircissement des parois ? Inévitable ? Lié ou non à la qualité de combustion ?

J’ai laissé de côté la BàF pour essayer autre chose. Je compte m’y remettre, mais je suis encore sans BàF pour bien comprendre le feu et parce que tout me semble mieux à l’usage.
La mesure de température max est clairement à l’avantage du feu sans BàF.
Sachant que le feu avec BàF est plus ponctuel et monte plus haut en température de fumée, c’est plutôt lui qui risque d’induire des points chauds. L’architecture et les principes restent les mêmes, je ne vois pas comment il pourrait produire une chaleur plus diffuse et obtenir une bonne t° moyenne de surface. Pire, je suspecte qu’en comparant les températures moyennes, le feu avec BàF s’en sorte encore moins bien (sauf si on le laisse monter beaucoup plus haut en température de fumée pour compenser).
Je n’ai pas grand doute sur le fait qu’un feu sans BàF chauffe globalement mieux le poêle.
Je n’ai aucun doute non plus sur le fait qu’il faille plus de mesures pour que cette impression prenne un peu plus de poids.
(Je n’ai pas trop de souci à utiliser la température max comme point de comparaison en attendant, car je pense qu’entre un feu avec BàF et un feu sans BàF, la répartition ne sera pas si différente : ce sont des flammes qui montent et la durée n’est pas tellement différente.)

Concernant l’aération par la porte arrière, elle semble engendrer pas mal de flammes (des flammes volantes très visibles) et apporter de belles turbulences, je pense que c’est bénéfique. Mais je retesterai avec BàF, où l’air circule plus facilement autour (mais moins dedans).

As-tu une explication des fumées grises lorsque le bois est séché dedans ?
Il est trop sec, donc brule trop bien et aurait besoin de trop d’air → trop hautes températures ?
Ou alors, il y a des dépots d’humidité dans le conduit qui génèrent des fumées ?

Oui, pour l’instant je brule beaucoup de bois léger et difforme, pour l’éliminer et parce que j’en ai. J’ai fendu pas mal de bois dense pour les prochaines années.
(Je m’étais dit que je ferai bref pour une fois… tant pis…)
A noter que je ne fais pas de recharge. Je fais 2 feux tous les jours. Je lance la flambée lorsque le poêle est déjà à 50C° en température max (qui est relativement uniforme à ce stade ceci dit), pour atteindre les 105C° avec 12kg de bois, redescendre à 50 C°, etc… Ce principe m’a apporté pas mal de confort supplémentaire. (C’est probablement appliqué par pas mal de personnes qui font 2 feux par jour BàF pleine sans se poser de questions et sans mesurer la température du poêle.) Auparavant j’attendais que le poêle descende à 40 ou 30 C°.
Mon point de vue actuel sur un poêle de masse, c’est qu’une fois que le poêle a bien pris en température, si on veut un poêle puissant, il faut multiplier les flambées, pour rester dans les températures hautes où il restitue plus rapidement la chaleur. Sauf problème d’échelle avec le feu, si je faisais 4 flambées par jour au lieu de 2 par exemple, à chaque fois pour remonter à 105C° max comme maintenant, le poêle serait toujours bien chaud et donc en descente rapide de température : je devrais alors pouvoir bruler plus de bois par jour, car le poêle rendrait plus de chaleur. Et cela, sans faire des feux de fous, et sans aller plus haut en t° max. (Encore un truc à tester ! )
Si j’arrivais à faire 4x8=32kg flambées par jour, au lieu de 2x12=24kg, ce serait déjà une nette amélioration (si on en a le besoin). Si on arrive à lui faire vite perdre sa chaleur pour augmenter le nombre de petites/moyennes flambées, on arrive à transformer un gros poêle de masse, en un poêle de semi-masse plus puissant par défaut car il restitue sa chaleur en 6h et permet donc plus de flambées. Sauf qu’avec le gros poêle, même si on n’arrive pas à suivre le rythme des 4 feux par jour, il en a encore plein sous le capot pour continuer à chauffer pendant 24h.
Est-ce que multiplier le nombre de feux est préjudiciable… alors que ce sont des plus petits feux ? Dans la littérature il est conseillé d’espacer les flambées d’un poêle de masse de 6h au minimum, on y serait. (Là non plus, je ne vois aucune logique. Il risque gros le poêle si on lance un feu toutes les 4h ? Certains conseillent même de lancer deux feux d’affilée pour le charger…)
Est-ce que maintenir la température haute est dommageable… alors qu’on va justement rester dans les mêmes tranches de températures, plutôt que partir de bas et aller haut avec n gros feu ?
Bref, si quelqu’un avait du mal à se chauffer avec un poêle de masse, pour cause de grand froid par exemple, plutôt que de faire d’énormes feux relativement éloignés dans le temps, je conseillerais plutôt si possible de tester en multipliant les petits feux qui gardent le poêle haut en température. (Il serait de bon ton de commencer à tester chez moi !)

Même si tu as peu de trous pour ton arrivée d’air, je ne pense pas qu’on puisse parler d’un « filet d’air », car il faut 9 à 15 m3 d’air par kg de bois brûlé. Difficile de faire passer 150 m3 en 1h30 avec un simple filet d’air. Il nous faudrait des anémomètres pour vérifier tout ça !

Effectivement, si tu atteins 600°C mais qu’il n’y a pas assez d’air, tu ne peux pas brûler les fumées. Une hypothèse plausible est que justement, tu ne laisses pas entrer assez d’air. Et ça colle aussi avec le fait que l’arrivée d’air était plus grosse avant la BAF. Et justement, la BAF a été introduite car sans elle ça allait trop fort, comme tu dis. Personnellement, je pense que ton usage sans BAF avec une arrivée d’air réduite s’éloigne d’une utilisation non polluante du poêle. En tout cas, les mesures de combustion qui ont été faites par David n’ont pas eu lieu dans ces conditions.

Tu dis que « le feu avec BàF […] monte plus haut en température de fumée » mais ce n’est pas le retrait de la BAF qui fait baisser la température, mais le fait que tu réduises énormément l’arrivée d’air. J’ai aussi cet effet si je réduis l’arrivée d’air avec une BAF. D’ailleurs, David m’avait répondu sur ce point : « Enlever la BAF génère forcément des t° plus élevées à conditions égales, il y a d’autres variables à ce témoignage ».

Concernant les fumées grises, j’avais lu dans une notice d’un poêle de masse construit par un pro qu’il ne fallait pas que le bois soit en-dessous de 12% d’humidité, car le feu risquait de s’emballer. je pense qu’il peut alors manquer d’oxygène. Je ne suis sûr de rien à ce sujet. As-tu des flammes rouges par exemple ?

Tu as bien sûr raison que maintenir une température haute permet d’augmenter la puissance. Par contre, je pense qu’on perd en rendement. Personnellement, je préfère isoler correctement ma maison, et en attendant je m’active pour ne pas avoir trop froid ! Alors je me blottis contre le poêle

Par « filet d’air », j’entends des orifices relativement fins, où l’air irait fort, je n’étais pas très clair. Justement, pour faire passer tout l’air par de petits orifices, ça souffle fort. Ce n’est pas dans la littérature je pense, mais je trouve que ça brule bien lorsque ça souffle bien. :wink:
A noter aussi que tout est relatif. Il est souvent dit qu’une fois lancé, le feu n’a pas besoin de beaucoup d’air. Stefun ne laisse qu’une petite ouverture par la porte alors que ça brule bien… idem chez moi. Bref, il faut ce qu’il faut en air… mais entre le cendrier ouvert à fond et de petites fentes/trous, il y a une différence.

Rien que le rétrécissement posé devant l’arrivée d’air du cendrier (installé initialement pour éviter que les braises ne tombent dans le cendrier) engendre déjà un flux intéressant j’ai l’impression :

(Les cendres commencent à s’entasser… je n’ai pas compté, mais je dirais que sans BàF je dois retirer les cendres une fois par mois.)

De plus, j’imagine qu’un bon tirage et de grosses flammes doivent aider l’air à arriver en le tirant ?

Je remarque que les feux sans BàF produisent de gros feux, visuellement en tout cas, qui chauffent bien le poêle (mesures), mais sans que la température de fumées soient trop hautes. C’était marquant chez nous. Et je ne suis pas le seul à m’être étonné que les températures de fumées soient si basse avec de tels feux, comparé à la BàF. De plus, à température de fumée égale, je constate que sans BàF ça chauffe mieux le poêle.

Peut-être que le feu est sous-alimenté en air chez moi, mais il n’est pas vilain pour autant. Pas de flammes rouges, pas de fumées ni devant ni derrière, des vitres qui reste relativement propres… J’avais mis une image de flammes la page d’avant, ça n’a pas l’air d’être un feu malade je pense. (Ils ne donnent pas tous des flammes aussi dansantes.)

(Ca donne plus clair en vrai, c’et assombri pour bien voire les flammes.)

Sinon, récemment j’ai essayé d’ouvrir au max l’arrivée d’air par le cendrier pour voir ce que ça donnait : 230C° environ pour les fumées, avec des buches plus grosses que d’habitude (mais moyennes). Ca fumait peut-être moins et moins gris, dur à dire.

Voici un autre feu lancé avec des buches moyennes, mais vraiment très légères. Il y a 14kg, poids atteint grâce à quelques petits bouts de chêne bien denses et lourds (voire un peu humides à l’intérieur).

Ici j’ai eu surtout de la fumée blanche. c’est rassurant. Beaucoup, mais il fait 0C° à l’extérieur, ça peut influencer.
La t° de surface est passée de 48C° à 108C°. Soit +4,3C° par kg. Correct, mais pas folichon non plus par rapport à d’autres fois. Il faut dire que depuis quelques jours mes résultat sont moins stables. J’ai l’impression qu’il y a plus de tirage dans le coeur, les feux sont plus agités et les résultats un peu moins bons qu’espérés (en mesures, parce qu’en confort c’est top). Est-ce que les températures négatives dehors augmentent le tirage ? Il faut dire aussi que j’ai un peu nettoyé le foyer (mais comme d’hab) et que je n’utilise plus le même bois… tant de facteurs…

J’aurais aussi pensé qu’on perdait en rendement en allant plus haut en température de surface. Il y a forcément un moment où le poêle sera trop difficile à chauffer et où ce sera moins efficace de monter en température. En attendant, de manière surprenante, ce n’est pas ce que je constate en pratique. Jusque 120C° en t° max, la batterie thermique a l’air de bien prendre. Plus je mets de bois, plus le poêle prend de la chaleur et ça a l’air proportionnel.
Par contre plus on va haut, plus il descend vite en t° et rend vite de la chaleur.

J’aime bien l’isolation également comme solution ! Ca n’empêche que lorsqu’on voit le temps, les ressources et l’argent nécessaires dans certains cas pour isoler, ça pose tout de même question parfois d’un point de vue économie/écologie. D’un point de vue confort, ça ne se discute pas.
En attendant, quand c’est difficile d’isoler (ou pas encore fait), je ne pense pas que monter le poêle un peu plus haut, et le maintenir chaud, avec de petites flambées fréquentes, l’abime ou entraine une surconsommation excessive de bois.

Ca peut sembler évident que rester haut en température rend le poêle plus puissant, et que de petites/moyennes flambées fréquentes sont la meilleure façon de chauffer efficacement avec un poêle de masse, mais je n’avais jamais lu ça sur les poêles de masse. Et ça m’a prit du temps avant de bien m’en convaincre. Habituellement, on insiste bien sur la propension du poêle de masse à rendre la chaleur sur le long terme, mais peu sur le fait qu’un gros poêle de masse mettra tellement de temps à rendre sa chaleur qu’il ne sera pas forcément très puissant, et jamais sur le fait qu’en le maintenant haut en température on peut contrer cet effet en lui permettant de délivrer rapidement de la chaleur malgré tout.

Depuis qu’on relance le feu plus souvent, avec des petites flambées (10-14kg), lorsqu’il est encore chaud 40-60C°, le confort est vraiment bon. Alors que le sol manque totalement d’isolation et que les températures n’ont jamais été aussi basses et restent principalement négatives depuis plusieurs jours. On reste au-dessus de 20 C° en bas, avec 19C° à l’étage. C’était moins bien avant lorsque la température passait sous les 5 C°, on est donc impressionnés.
J’ai du mal à croire que le changement ne soit dû qu’à ça… mais ça coïncide.
(Presque dommage, je serais curieux de tester de faire passer le poêle de 75C° à 125C°en boucle. :wink: )

Pour un « débutant » qui n’a pas de mesureur, qui n’arriverait pas à chauffer suffisamment et qui fonctionnerait avec BàF, je conseillerais d’essayer :
« Dès qu’on peut maintenir facilement sa main à plat au centre du poêle à 1,80m de hauteur,
relancer une flambée d’une Boite à Feu,
en dosant l’ouverture des arrivées d’air pour ne pas dépasser 180C° de température de fumées. »

La température de départ sera entre 50C° et 55 C°. Avec une BàF, il n’aura pas plus de 16kg, et donc avec BàF pas plus de +64C° de gain en t° de surface. Ce qui donne au max 120C° au point le plus chaud (et probablement moins, si le bois est moins lourd ou l’efficacité moins bonne).
C’est facile à retenir, à appliquer et ça doit bien chauffer.

J’ai souvent lu qu’il ne fallait pas trop avoir un effet « feu de forge » avec l’air qui souffle trop fort. Je ne suis pas sûr de la raison, mais je me demande si ce n’était pas pour éviter de polluer en envolant les particules fines.

Effectivement, des températures plus froides dehors engendrent plus de tirage.

Une usage du poêle à haute température n’est clairement pas très courant. Je ne sais pas pourquoi mais je préfère éviter tant que je ne le sais pas.

Bref, à chacun de trouver l’utilisation qui lui convient, c’est rigolo de voir comment chaque poêle finit par être utilisé très différemment selon les contextes, alors que ce sont presque les memes poêles.

Je ne sais pas non plus pourquoi l’effet forge ne serait pas conseillé. Je dirais qu’effectivement, il ne doit pas venir du dessous. Mais si ça vient du côté, ça brule bien en tout cas, sans pour autant tout projeter vers le haut ?
Ca me fait penser d’ailleurs que le batchrocket/batchblock, qui semble être si fier de leur rendement, utilise une projection de flammes, je viens d’aller revérifier. :slight_smile:
youtube.com/watch?v=qDnBZYiPZzU
Même si évidemment, ici ça joue sur une projection de gaz/flammes, et non directement sur une projection d’air sur la buche.

Je comprends aussi les mesures de précaution, dans le doute.
Est-ce qu’un gros feu de +100C° est vraiment pus doux pour le poêle que plusieurs moyens feux de +50 C° ? Voir encore plus de petits feux de +25C° ?
Instinctivement, j’aurais cru qu’un gros feux long et fort pour les briques, accompagné d’un plus grand écart thermique, ce n’est pas mieux.
Mais il est possible qu’une plus grande fréquence des feux, ainsi que le fait de descendre et monter plus souvent en température, ne soit pas conseillé.
Si quelqu’un a du mal à chauffer, je pense que prendre le risque de multiplier les feux en vaut la peine.
Pour se rassurer, on peut se baser aussi sur ces conseils dans la culture populaire du poêle de masse que l’on retrouve:

  1. Espacer les feux d’au moins 6h dans un poêle de masse.
  2. Faire deux flambées de suite pour charger la batterie thermique.
    Lorsqu’on voit ça, maintenir le poêle haut en température ne semble pas très inquiétant. Si ça se trouve certains le font sans s’en rendre compte. Ou même, il est possible que ce soit moi qui ai l’impression que cette utilisation est particulière, alors que c’est peut-être très répandu ?
    Si un jour on avait l’avis de David, ou quelqu’un d’autre qui connait très bien le poêle Oxalis en particulier, donne sont avis, ce serait intéressant évidemment.

Revoilà le tableau de mesures de température de chaque rangée de brique.
Je l’ai fait il y a quelques jours, cette fois en prenant plus de mesures dans le temps, pour mieux comprendre l’évolution.

Tout d’abord ça m’a conforté sur le premier tableau. La répartition des températures semble similaire, c’est déjà intéressant à vérifier.
Je pense aussi que ça commence plus près du point le plus chaud. (Je n’ai pas évidemment d’aussi belles courbes que hervé…)
J’ai ajouté une colonne pour comparer la température de chaque rangée au départ à celle du point chaud.
J’ai comparé avec un autre feu qui est monté à 115C° au point chaud (moyenne 81 C°) et les proportions entre les différentes rangées et le point chaud sont conservées (en moyenne 2% de différence, max 5%).
A noter que le poêle a pris ici +4.5C° en surface au point chaud par kg de bois. C’est habituellement ce que je constate, à +0.3C°/kg près grosso modo, avec le type de feux actuels (sans BàF, sans dépasser 150C° de fumée en sortie).

Voici ici le graphe de la température du point chaud (environ 1m80), d’un point froid (première rangée) et de la température moyenne (influencée par les rangées double portes ici, qui devraient être plus élevées… mais aussi du linteau de la porte qui devrait être plus bas et compense donc).
On voit que chez moi pendant 3h30 la température globale se maintient, puis ça commence à baisser et à ça continue à s’homogénéiser.

Calculs pour optimiser la puissance du poêle
Pour en revenir au principe de garder le poêle chaud, j’ai utilisé ces informations pour calculer.
Malheureusement l’évolution du rythme de baisse de température n’est pas hyper marqué sur cette plage de températures.
(Mais je relance déjà haut à 50C°. J’ai déjà un gain de puissance par rapport à quelqu’un qui relancerait de plus grosses flambées en partant de 30 C° par exemple. Et je ne vais pas très haut non plus.)
Dans ce cas-ci, en prenant la peine de relancer un flambée de 7kg toutes les 6h (pour passer de 75C° à 105C°), au lieu de lancer 12.5kg toutes les 12h (pour passer de 50C° à 105C°), on brule 28kg de bois, au lieu de 25kg. C’est déjà ça, mais ça n’en vaut sans doute pas la peine. Cela me donne l’impression que pour amplifier l’effet, il vaut mieux de toute façon monter le poêle plus haut en température pour chauffer mieux (que ce soit avec 1, 2, 3 ou 4 flambées).
Après, reste clairement à expérimenter la pratique !

Pour commencer « petit » et observer les réactions, j’ai lancé un test avec une flambée de 8kg à 68C°. Malheureusement je n’ai pas pu bien suivre, et j’ai laissé l’air ouvert un peu trop longtemps. Le bois n’était peut-être pas top non plus. De ce que j’ai mesuré, je suis passé de 68 C° à 88C°, ce qui est complètement nul, à retester!

Je commence à me dire que même avec une bonne performance, faire 4 flambées de 12kg par jour pour atteindre les 8kw est peut-être jouable, sans monter « trop » haut en température, même si un peu extrême.
(Par contre, 2 flambées de 24kg par jour, ça me semble toujours vraiment chaud si le bois brule bien et le poêle monte bien en température.)

Pour faire simple…
Je précise que je sur-complexifie un peu tout, pour essayer de bien comprendre.
En pratique, grosso modo, si quelqu’un trouve que ça ne chauffe pas assez, les options sont simples et instinctives je pense.

  • Mettre un peu plus de bois, ou du bois plus dense (si ça rentre, voire en rechargeant)
  • Rapprocher un peu les flambées
  • Rajoutée une flambée par jour, en répartissant le bois proportionnellement (quitte à mettre quand même un peu plus), avec max 4 flambées par jour.

Nouveau tableau de mesures

Etant donné que j’ai tenté une flambée en partant de 61 C°, qui a atteint 122C° au point chaud, j’en ai profité pour reprendre des mesures de températures sur le poêle.
(Sans BàF, foyer bien rempli avec principalement du bois léger et sec avec un peu de bois plus dense, max 150 C° de fumée avec banc de moins de 1m.)

Je n’ai malheureusement pas pesé le bois, mais en considérant avec mon poêle une hausse d’environ +4.5 C° par kilo de bois au point chaud , ça correspond à environ 13.5kg de bois, ce qui me semble cohérent.
Je n’ai pas non plus le temps exact du début de feu. 1h35 pour la première mesure me semble proche de la réalité.
De nouveau, les 7 rangées de la porte sont mesurées sur le côté de la porte (température plus basse qu’au centre) et la rangée 17 est le linteau (température plus haute).

A nouveau, je n’ai pas eu l’occasion de prendre les mesures toutes les heures jusqu’au bout. C’est dommage car ça ne permet pas d’avoir une idée exacte de la courbure lors de l’évolution des températures lorsqu’elles deviennent plus basses.

Lancer des flambées à « haute » température fonctionne
La première crainte en lancant un feu alors que le poêle est déjà « chaud » serait que la performance soit mauvaise. Plus la température du poêle est élevée, plus l’écart thermique entre les fumées et le poêle est moindre => il devrait moins bien emmagasiner de la chaleur.
Cependant, on constate ici que la montée en température est bonne, même à chaud. Au moins jusque 120 C° en surface en tout cas. Je l’avais déjà constaté précédemment. La flambée de Stefun (page 2) pour aller de 30 C° à 130 C° avec 24 kg de bois le confirmait également.
Il y a forcément une limite à partir de laquelle le poêle ne prendra plus bien, mais combien ? Cela risque de dépendre de la température de fumée.

La seconde crainte serait d’abimer le poêle. Cependant, en montant progressivement grâce à plusieurs « moyennes » flambées étalées dans le temps :

  • Avec une flambée de moins de 14 kg la durée n’est pas super longue.
  • Une sortie de gaz de 150 C° ne semble pas excessive, la température des fumées à l’intérieur doit rester raisonnable.
  • La différence thermique max entre le début et la fin n’est pas énorme(60C°).
  • La température max est très raisonnable. (Les briques du coeur dépassent 400 C°, 120C° est bien moindre).
    => Quelles craintes, quels risques ?

Reste à savoir si la dilatation est fort différente entre 80 C° et 120 C° par exemple, et pourrait affaiblir la structure du poêle ?
(Dans ce cas précis je brule pas mal de bois sec et léger, ce qui est parfois déconseillé car ça donne des feux vifs. D’autant plus sans BàF.)

Le commentaire d’un auto-constructeur m’avait marqué, où il indiquait qu’il était content mais que ce n’était apas une « centrale nucléaire ». Dorénavant, je me demande vraiment jusqu’à combien il était monté en température. A 120 C°, c’est tout de même un beau rayonnement.
Je serais vraiment curieux de savoir si ça abime le poêle de monter haut en température… et de savoir jusqu’à combien on peut monter tranquillement.
La vague de froid touchant à sa fin, je ne vais probablement pas tenter d’aller plus haut cette année. (Je vais plutôt revenir bientôt à la BàF pour retester.)

Répartition de la chaleur
Même si chaque poêle se comportera différemment, je constate encore une fois une cohérence dans la répartition de la chaleur du mien.
Lors du sommet de température, je calcule la proportion de la température de chaque rangée par rapport au point le plus chaud.
La répartition de la température est similaire, que ce soit à 103C° max (calculé 2 fois) ou à 121 C° max (calculé 1 fois). J’obtiens en moyenne 3% de différence.

Descente de température
Sur ces graphes, je suis surpris de voir que la durée semble le principal facteur qui influence la descente des températures.
J’aurais cru qu’une surface plus élevée en température aurait perdu plus rapidement sa température. Ca ne semble pas être le cas. (On ne va pas se baser sur ces petits tests pour en tirer des conclusions gravées dans le marbre, mais en attendant…)

Voici une comparaison des descentes en température des points chauds, en partant de 121C° et de 103 C° :

Une autre comparant les températures moyennes :

C’est assez parlant ?..
(En jouant sur l’échelle, je pourrais évidemment mettre en valeur les différences. :wink: )

Autre point intéressant, c’est que la descente de température du point chaud (voire de la température moyenne mais c’est moins clair) semble très linéaire.
Elle s’adoucit sur la fin, mais je n’ai pas assez de mesures pour bien visualiser la courbure et bien la comprendre. Ce serait vers 65 C° ? Ou vers les 9h ? :slight_smile:
Et peut-être que si le point chaud descend vite au début, ce n’est pas parce qu’il est chaud dans l’absolu, mais parce qu’il est plus chaud que les autres briques ?
(Je n’ai pas de connaissance dans le domaine, mais j’imagine qu’ici ça n’a rien de sorcier, et qu’avec les bonnes formules ça aurait pu se définir/calculer.)

Différences de températures bien marquées entre les faces du poêle

Etant donné que le poêle était haut en température, j’en ai profité pour prendre les mesures des côtés également, et pas seulement de l’arrière comme d’habitude.
J’ai plus de mesures, mais je me contente ici des 16 rangées du haut pour que la porte arrière n’impacte pas trop les résultats.

Habituellement je me base sur l’arrière, donc 121C° au point chaud (et 95 C° de moyenne ici).
Il est surprenant que le le côté gauche propose 131C° max et 107C° de moyenne. (Les points les plus chauds n’étaient pas toujours au centre…)

Les différences viennent conforter l’idée que chaque poêle et même chaque face d’un poêle peut avoir son propre comportement.

Je pensais que le côté droit était moins chaud que l’arrière, mais on se rend compte qu’il a surtout une température plus homogène, avec un point chaud moins marqué.
Les points chauds de l’arrière pourraient être impactés par le four blanc et la porte arrière ?
Le côté gauche est clairement plus chaud (tant mieux, c’est là que passe le tuyau pour l’Eau Chaude sanitaire). Etant donné que c’est le côté avec la sortie de la cheminée, je me suis dit que les fumées étaient plus attirées par ce côté. Cependant, de ce côté, il y a le conduit d’évacuation en boisseau à 18 cm, qui chauffe aussi, et est chauffé par le poêle. Il y a aussi une colonne de bois juxtaposé au poêle pour sécher qui peut retenir la chaleur. (Je les ai retirés pour prendre les mesures.) Sans oublier un bout de mur à 50 cm de distance qui ferme l’espace. Bref, impossible de tirer des conclusions franches.

Je vais donc continuer à m’intéresser à la face que j’utilise et que je connais pour jauger la situation du poêle.

Calculs de puissance
Grâce à ça, il y a moyen de tirer très grossièrement les températures moyennes du poêle. Combiné à sa surface, la température ambiante et la formule du manuel (13 w libéré par m² par degré C° de différence), il y a moyen de s’amuser à calculer la puissance du poêle, pour comparer à ce qui est brulé.
Mais bon, je crois que j’écris déjà trop, on va s’arrêter là.

Ca commence à devenir sérieux tes mesures, vivement le calcul de puissance !

Tu as fait des tests avec BAF depuis ?

Juste une idée, si le tirage est meilleur lorsqu’il fait plus froid à l’extérieur, c’est de relancer un poêle froid de très bonne heure le matin ? (Ou très tard la nuit ?)

Lors d’une journée exceptionnellement chaude pour la saison, alors que je n’avais plus fait de feu depuis 2 jours grosso modo et que le poêle avait bien refroidi (vers 22C°), avec du bois peut-être pas ultra sec, en ayant oublié d’ouvrir ma porte arrière pour aérer, j’ai eu mon pire allumage. Une couche d’humidité noire s’est placée sur les vitre. Ca a donnée une couche un peu plastifiée, j’ai dû bien frotter sur les vitres par après pour faire partir…
Ce n’est arrivé qu’une fois.

Sinon, étant donné que le soleil revient, je suis passé à une flambée par jour, un peu plus grosse, avec un bon mélange de belles buches denses et moins denses, pour tester. (Pas encore remis la Bàf, mais j’utilise tout l’espace…)
Content de voir que le comportement reste stable.
J’ai pesé à nouveau pour vérifier. Avec 16.5 kg, je m’attendais à gagner en surface environ 4.5 * 16.5 = 74C°. En partant de 30C°, ça a donné pile poile un bon 104 C° en température max de surface, et max 150 C° -qui se tient assez bien- en température de fumées.

Il est vrai ceci dit que lorsque le climat s’adoucit, ça demande d’adapter sa gestion, pas forcément évident si on ne s’intéresse pas à la météo.
Je suis habitué maintenant à rester au-dessus de 20-21 C° de température à l’intérieur, et lors de journées bien ensoleillées ça monte à 24-25 C°, potentiellement je pourrais bruler moins de bois. (Même si la nuit ça redescend parfois à 2 C°.)

EDIT car j’avais commencé ce message ce matin avant de lire celui de Clement04 :
Je me suis amusé pour le fun à essayer quelques calculs de puissance en se basant sur la formule du manuel : 13W rendu par m² par C° de différence… mais déterminer la température moyenne de surface du poêle me semble tellement approximatif que je n’ai pas jugé utile de le partager publiquement. :slight_smile: De mémoire ce n’était pas totalement incongru pour autant.

Je crois que justement, le manuel recommande de faire des feux le matin quand le poêle est froid.

Oui, des mauvais allumages, ça m’arrive aussi. De moins en moins souvent, heureusement !

Moi, en ce moment, je fais un feu quand on descend sous 15°C

bonsoir à tous,
j’ai aussi eu un feu compliqué à faire partir suite à une semaine de vacances.
Il y avait une fumée très dense à l’intérieur du poêle qui n’arrivait pas à s’échapper. Absence de tirage. Cela a mis en evidence 3 micro-fuites sur des fissures s’étant créées lors des dilatations .
J’ai aussi repéré une fissure au milieu de la seconde brique linteau se trouvant au niveau du bas de la porte et située au bord du foyer. Peut être qu’une bûche a brûlé directement contre cette brique créant des différence de dilatation ??
Dans tous les cas il me semble peut être judicieux de la protéger.
bravo pour tous les tests

Salut Yannick,
Je crois qu’il faut apprendre à vivre avec les fissures Au niveau du seuil de porte, ça ne me semble pas très grave…

Salut tout le monde
Bon l hivers touche à sa fin…le poele a tourné exclusivement sans boite a feu… les fissures de dilation sont apparues des les premiers feu mais n’ ont jamais empiré…j ai jamais refait de très gros feu comme le test ou j ai atteins 130° en surface…
Par temps froid 2 flambée de 15kg par jour permettaient de maintenir une température proche des 20° dans la maison.
Le contrat est donc remplis et j’en suis ravis…et surtout rassure vis à vis de l investissement que cela représente.

Salut Stefun.
Tant mieux pour les fissures !
Tu as consommé combien de stères au final, pour environ quelle surface à chauffer ?

j’ai passé 3m de châtaigner et 2m de chêne plus une 10aine de palettes en bois d’allumage pour chauffer un peu plus de 100m carré, avec une isolation perfectible que je vais continuer a amélioré cette année.
j’ai passer 4m de moins qu’avec un poêle classique.
gros pouce en l’air pour le fait de ne pas avoir a faire de feu continue, et super grosse satisfaction de ce lever le matin avec plus de 20° alors qu’en poêle classique , si il crevait dans la nuit on avait tout juste 17°…